Un phénomène qui touche tous les segments de clientèle
L'augmentation de la consommation moyenne de SMS touche les clients prépayés comme les clients postpayés. Cependant, la consommation en postpayé reste significativement plus élevée, alimentée sans doute en majorité par les clients des forfaits bloqués traditionnellement jeunes et avides de SMS.
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JOn° 3 du 05/01/2011 texte numéro 88
Figure 8 : Consommation mensuelle moyenne de SMS en France depuis 2007
(Source : SIM, observatoire des marchés ARCEP)
Une croissance des usages sept fois supérieure à la moyenne européenne
L'explosion des usages de SMS constatée en France au cours du cycle de régulation de la terminaison d'appel SMS est à comparer aux évolutions intervenues sur la période en Europe.
Le graphique suivant montre que les usages de SMS ont crû plus rapidement en France métropolitaine qu'en moyenne en Europe sur la période 2003-2008, un écart de croissance important apparaissant en 2008.
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Figure 9 : Evolutions comparées depuis 2003 de la consommation moyenne mensuelle de SMS en France métropolitaine et en Europe. La moyenne européenne est calculée sur la base de 20 pays européens dont les usages SMS sont disponibles de 2003 à 2008 et pondérée par le nombre de clients mobiles. Le trait vertical rouge marque le début de la régulation de la terminaison d'appel SMS en France métropolitaine. (Source : Groupe des régulateurs européens, analyse comparative interne portant sur la terminaison d'appel SMS, janvier 2009)
Ainsi, les Européens envoyaient en 2008 28 % de SMS de plus que cinq ans auparavant, contre 200 % pour les Français de métropole.
Malgré cette accélération, la consommation moyenne mensuelle de SMS des Français de métropole restait en 2008 dans la moyenne européenne.
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Figure 10 : Nombre moyen de SMS envoyés par mois et par client en 2008 dans 26 pays européens
(Source : Groupe des régulateurs européens, analyse comparative interne portant sur la terminaison d'appel SMS, janvier 2009)
1.5.3. La baisse conséquente du prix moyen d'un SMS,
au bénéfice des gros consommateurs de SMS, notamment les jeunes
1.5.3.1. La forte croissance des volumes et la moindre croissance des revenus de détail associés
La forte croissance des volumes de SMS envoyés, relevée ci-dessus, est à mettre au regard de la croissance des revenus de détail SMS perçus par les opérateurs.
Ces revenus de détail sont calculés par les opérateurs sur la base des prix faciaux des SMS consommés à l'unité ou hors forfait et, dans le cas des forfaits multiservices (voix, SMS, data), sur la base d'une règle d'allocation propre à l'opérateur entre les différents services. L'Autorité a pu constater que ces règles étaient similaires chez les trois opérateurs.
Depuis 2006, les opérateurs transmettent néanmoins un chiffre d'affaires global SMS et MMS. L'Autorité a procédé à un retraitement de ce chiffres d'affaires à partir de 2006 afin d'isoler le service SMS en faisant l'hypothèse que le prix d'un MMS est trois fois plus élevé que le prix d'un SMS et en exploitant les volumes de SMS et de MMS restitués séparément (52).
Le graphique ci-dessous, réalisé en base 100, met en évidence le décrochage net des courbes de croissance des volumes et des revenus de détail associées au service SMS à partir de l'instauration de la régulation de la terminaison d'appel SMS. En effet, si les volumes ont explosé au cours du cycle d'analyse des marchés et notamment en 2008, la croissance des revenus de détail SMS s'est maintenue à un rythme plus faible, constant depuis 2001.
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Figure 11 : Croissances comparée du trafic SMS et du revenu de détail depuis 2001 en France (métropole et outre-mer) (53). Le trait vertical rouge marque l'instauration de la régulation de la terminaison d'appel SMS. Source : ARCEP, observatoire des marchés, Enquête trimestrielle
L'augmentation des usages s'est donc faite sans surcoût pour les consommateurs, et même à plus faible coût unitaire, comme exposé ci-dessous.
(52) CASMS + MMS = CASMS + CAMMS = PSMS -VSMS + p MMS VMMS pSMS (VSMS + 3VMMS), d'où : CASMS = pSMS VSMS CASMS + MMS/(1 + 3 VMMS/VSMS) (53) Les données utilisées incluent l'outre-mer ; toutefois, au regard du poids prédominant de la métropole, le graphique est représentatif des tendances du marché métropolitain).
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