JORF n°0025 du 30 janvier 2025

  1. La prévision d'inflation du Gouvernement est toutefois atteignable, notamment si la remontée des prix du pétrole en décembre et au mois de janvier devait se poursuivre, si l'euro continuait à se déprécier par rapport au dollar, renchérissant les importations, ou si des hausses de droits de douane venaient à être décidées en réponse à des mesures de même nature aux Etats-Unis.
  2. Par ailleurs, le Gouvernement prévoit un déflateur du PIB en hausse de 1,4 % en 2025, cohérent avec la prévision d'IPC (1), et donc lui aussi un peu élevé.
  3. Bien qu'actuellement conforme au consensus, la prévision d'inflation pour 2025, révisée en baisse de 0,4 point par rapport au PLF initial, semble toujours un peu élevée. Elle est atteignable notamment en cas de nouvelle hausse des prix du pétrole, mais semble sous-estimer l'atonie de la demande et la tendance baissière de l'inflation sous-jacente.

c) La masse salariale du secteur privé :

  1. Le Gouvernement prévoit une croissance de la masse salariale du secteur marchand non agricole de + 3,0 % en 2024, rehaussée de 0,1 pt par rapport au PLF initial, qu'il justifie notamment par la revalorisation anticipée du SMIC au mois de novembre dernier.
  2. Cette prévision paraît un peu optimiste au regard des comptes nationaux du troisième trimestre. Elle nécessiterait en effet pour se réaliser une hausse de plus de 1,2 % au quatrième trimestre 2024, très supérieure aux évolutions enregistrées depuis un an et que l'impact, très limité, de la hausse du SMIC ne saurait à lui seul justifier.
  3. Pour 2025, le Gouvernement révise à la baisse sa prévision de masse salariale à + 2,5 %, soit - 0,3 point par rapport au PLF initial, du fait d'une révision en baisse de l'emploi.
  4. La croissance de l'emploi dans les branches marchandes non agricoles a été nulle au premier semestre 2024 et une légère contraction a même été observée au troisième trimestre. La prévision d'un léger recul de l'emploi des branches marchandes non agricoles en 2025, se traduisant par des gains de productivité proches de ceux de 2024, semble donc plausible.

Tableau 3. - Masse salariale du secteur marchand non agricole
(croissance en moyenne annuelle, %)

| |2023|2024| 2025 | |----------------------------|----|----|------| |Effectifs salariés marchands|1,2 |0,3 |- 0,1| | Salaire moyen par tête |4,1 |3,0 | 2,7 | | Masse salariale |5,3 |3,0 | 2,5 |

Source : INSEE, projet de loi de finances pour 2025 amendé.


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Version 1

31. La prévision d'inflation du Gouvernement est toutefois atteignable, notamment si la remontée des prix du pétrole en décembre et au mois de janvier devait se poursuivre, si l'euro continuait à se déprécier par rapport au dollar, renchérissant les importations, ou si des hausses de droits de douane venaient à être décidées en réponse à des mesures de même nature aux Etats-Unis.

32. Par ailleurs, le Gouvernement prévoit un déflateur du PIB en hausse de 1,4 % en 2025, cohérent avec la prévision d'IPC (1), et donc lui aussi un peu élevé.

33. Bien qu'actuellement conforme au consensus, la prévision d'inflation pour 2025, révisée en baisse de 0,4 point par rapport au PLF initial, semble toujours un peu élevée. Elle est atteignable notamment en cas de nouvelle hausse des prix du pétrole, mais semble sous-estimer l'atonie de la demande et la tendance baissière de l'inflation sous-jacente.

c) La masse salariale du secteur privé :

34. Le Gouvernement prévoit une croissance de la masse salariale du secteur marchand non agricole de + 3,0 % en 2024, rehaussée de 0,1 pt par rapport au PLF initial, qu'il justifie notamment par la revalorisation anticipée du SMIC au mois de novembre dernier.

35. Cette prévision paraît un peu optimiste au regard des comptes nationaux du troisième trimestre. Elle nécessiterait en effet pour se réaliser une hausse de plus de 1,2 % au quatrième trimestre 2024, très supérieure aux évolutions enregistrées depuis un an et que l'impact, très limité, de la hausse du SMIC ne saurait à lui seul justifier.

36. Pour 2025, le Gouvernement révise à la baisse sa prévision de masse salariale à + 2,5 %, soit - 0,3 point par rapport au PLF initial, du fait d'une révision en baisse de l'emploi.

37. La croissance de l'emploi dans les branches marchandes non agricoles a été nulle au premier semestre 2024 et une légère contraction a même été observée au troisième trimestre. La prévision d'un léger recul de l'emploi des branches marchandes non agricoles en 2025, se traduisant par des gains de productivité proches de ceux de 2024, semble donc plausible.

Tableau 3. - Masse salariale du secteur marchand non agricole

(croissance en moyenne annuelle, %)

2023

2024

2025

Effectifs salariés marchands

1,2

0,3

- 0,1

Salaire moyen par tête

4,1

3,0

2,7

Masse salariale

5,3

3,0

2,5

Source : INSEE, projet de loi de finances pour 2025 amendé.