JORF n°0025 du 30 janvier 2025

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Prévisions économiques et d'inflation pour 2025

Résumé La croissance économique de 2025 est prévue à 0.9%.
  1. La prévision du Gouvernement est identique à celles de l'OCDE et de la Banque de France (+ 0,9 %), toutes deux réalisées avant le vote de la motion de censure du 4 décembre 2024, mais supérieure à celles de la Commission européenne, de l'OFCE et du FMI (+ 0,8 %), au consensus des économistes (Consensus Forecasts) du mois de janvier (+ 0,7 %) et à celle de Rexecode (+ 0,5 %).
  2. Le Gouvernement explique la révision de la prévision de croissance par rapport au PLF initial (- 0,2 pt) par l'accroissement de l'incertitude aux niveaux national et international, qui serait partiellement compensé par le moindre effort de réduction du déficit public : les mesures visant à réduire le déficit public pour 2025 étant d'un montant plus faible que dans le scénario précédent, elles pèseraient ainsi moins sur la croissance.
  3. Le scénario du Gouvernement intègre un effort structurel de 0,9 point de PIB, pour atteindre un ajustement structurel de 0,7 point de PIB, moindre que dans le PLF initial (1,2 pt), mais toujours d'une forte ampleur. Il suppose ainsi que, sans ajustement budgétaire, la croissance aurait été supérieure à celle de 2024 (de l'ordre de + 1,3 %, estimé sur la base du multiplicateur de 0,5 retenu par le Gouvernement pour quantifier l'effet dépressif de l'ajustement budgétaire), alors même que cette dernière a bénéficié à l'inverse d'une impulsion budgétaire positive.
  4. Par ailleurs, la dégradation de la conjoncture depuis septembre dernier, telle que retracée notamment par les enquêtes de conjoncture de l'INSEE (cf. graphique 1), laisse déjà attendre un fléchissement de la croissance du PIB au premier semestre 2025, qui devrait peser sur la moyenne annuelle.

Graphique 1. - Indicateur du climat des affaires et confiance des ménages en France

Vous pouvez consulter l'intégralité du texte avec ses images à partir de l'extrait du Journal officiel électronique authentifié accessible en bas de page

  1. Dans le scénario du Gouvernement, la croissance est essentiellement portée par la demande intérieure privée, et en premier lieu par la consommation des ménages, attendue en hausse de + 1,1 % (contre + 1,3 % dans le PLF initial). Le Gouvernement n'a pas changé sa prévision de pouvoir d'achat du revenu disponible brut (+ 0,8 %), la révision à la baisse sur les revenus d'activité nominaux étant compensée par une hausse plus forte des pensions de retraites, finalement revalorisées au 1er janvier comme l'inflation passée, et par une révision en baisse de la prévision d'inflation pour 2025. Il a en revanche révisé en hausse sa prévision de taux d'épargne (en recul de seulement 0,2 pt, à 18,0 % contre un repli de 0,4 point en PLF initial). Cette prévision est désormais raisonnable : même si la persistance d'incertitudes économiques et politiques importantes peut maintenir le taux d'épargne à un niveau plus élevé que prévu, celui-ci reste très supérieur à son niveau d'avant-crise.
  2. En revanche, la prévision d'investissement des entreprises en 2025, bien que revue à la baisse (stabilité au lieu de + 0,6 %), demeure un peu optimiste, alors que l'environnement macroéconomique, marqué par un ralentissement de la demande adressée aux entreprises, une baisse de leur taux de marge, une incertitude accrue et une hausse annoncée de la fiscalité pesant sur les entreprises, est moins favorable.
  3. La prévision de croissance du PIB (+ 0,9 %) pour 2025, supérieure à celle du consensus des économistes (+ 0,7 %), est atteignable mais un peu élevée : elle paraît sous-estimer la perte de dynamisme de l'activité retracée par les enquêtes de conjoncture et repose notamment sur une hypothèse de stabilisation de l'investissement des entreprises optimiste au vu de la dégradation de leur environnement économique.

b) La hausse des prix à la consommation :

  1. L'inflation pour 2024 est désormais connue. Elle s'établit à 2,0 % contre une prévision de 2,1 % dans le scénario précédent du Gouvernement. Ce résultat valide le diagnostic du Haut Conseil qui avait jugé, dans son avis sur le projet de loi de fin de gestion pour 2024, cette prévision réaliste, quoiqu'un peu élevée.

Graphique 2. - Inflation (IPC) et contributions

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  1. Depuis le PLF initial, la désinflation s'est poursuivie. La hausse sur un an des prix alimentaires s'est affaiblie jusqu'à devenir nulle en décembre 2024 contre + 0,5 % en septembre. Les prix des biens manufacturés sont désormais en baisse en glissement annuel. Du fait de la transmission des hausses passées de salaires, les prix des services continuent quant à eux de progresser à un rythme plus soutenu mais en baisse tout au long de l'année dernière (2,2 % sur un an en décembre contre 3,1 % un an plus tôt).
  2. Pour 2025, sous l'hypothèse d'un prix du pétrole à 73 € le baril de Brent, le Gouvernement a révisé en baisse de 0,4 point par rapport au PLF initial sa prévision d'inflation totale, à 1,4 % en moyenne annuelle. Cette baisse traduit à la fois les conséquences sur les prix de l'électricité de l'abandon de la part de la hausse de la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité (TICFE) la portant au-dessus de son niveau de 2021 et la prise en compte d'une désinflation plus rapide en fin d'année 2024 que prévu par le Gouvernement dans le PLF initial.
  3. La prévision d'inflation est actuellement proche du consensus des économistes. Elle paraît toutefois encore un peu élevée au vu des tendances baissières enregistrées récemment sur de nombreux postes et qui devraient se poursuivre, dans un contexte où la faiblesse de la demande devrait exercer des pressions à la baisse sur les prix.

Tableau 2. - Prévisions d'inflation (IPC) en moyenne annuelle en %

| |Date de publication|2025| |---------------------|-------------------|----| | Gouvernement | 22 janvier |1,4 | | Rexecode | 16 janvier |1,6 | | Consensus Forecasts | 16 janvier |1,4 | |Banque de France (*)| 16 décembre |1,4 | | OFCE | 16 octobre |1,5 |

Sources : projet de loi de finances pour 2025 amendé, prévisions des organismes et instituts de conjoncture.
(*) Estimation tirée de la prévision d'IPCH (2,4 % en 2024 et 1,6 % en 2025).


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Version 1

20. La prévision du Gouvernement est identique à celles de l'OCDE et de la Banque de France (+ 0,9 %), toutes deux réalisées avant le vote de la motion de censure du 4 décembre 2024, mais supérieure à celles de la Commission européenne, de l'OFCE et du FMI (+ 0,8 %), au consensus des économistes (Consensus Forecasts) du mois de janvier (+ 0,7 %) et à celle de Rexecode (+ 0,5 %).

21. Le Gouvernement explique la révision de la prévision de croissance par rapport au PLF initial (- 0,2 pt) par l'accroissement de l'incertitude aux niveaux national et international, qui serait partiellement compensé par le moindre effort de réduction du déficit public : les mesures visant à réduire le déficit public pour 2025 étant d'un montant plus faible que dans le scénario précédent, elles pèseraient ainsi moins sur la croissance.

22. Le scénario du Gouvernement intègre un effort structurel de 0,9 point de PIB, pour atteindre un ajustement structurel de 0,7 point de PIB, moindre que dans le PLF initial (1,2 pt), mais toujours d'une forte ampleur. Il suppose ainsi que, sans ajustement budgétaire, la croissance aurait été supérieure à celle de 2024 (de l'ordre de + 1,3 %, estimé sur la base du multiplicateur de 0,5 retenu par le Gouvernement pour quantifier l'effet dépressif de l'ajustement budgétaire), alors même que cette dernière a bénéficié à l'inverse d'une impulsion budgétaire positive.

23. Par ailleurs, la dégradation de la conjoncture depuis septembre dernier, telle que retracée notamment par les enquêtes de conjoncture de l'INSEE (cf. graphique 1), laisse déjà attendre un fléchissement de la croissance du PIB au premier semestre 2025, qui devrait peser sur la moyenne annuelle.

Graphique 1. - Indicateur du climat des affaires et confiance des ménages en France

Vous pouvez consulter l'intégralité du texte avec ses images à partir de l'extrait du Journal officiel électronique authentifié accessible en bas de page

24. Dans le scénario du Gouvernement, la croissance est essentiellement portée par la demande intérieure privée, et en premier lieu par la consommation des ménages, attendue en hausse de + 1,1 % (contre + 1,3 % dans le PLF initial). Le Gouvernement n'a pas changé sa prévision de pouvoir d'achat du revenu disponible brut (+ 0,8 %), la révision à la baisse sur les revenus d'activité nominaux étant compensée par une hausse plus forte des pensions de retraites, finalement revalorisées au 1er janvier comme l'inflation passée, et par une révision en baisse de la prévision d'inflation pour 2025. Il a en revanche révisé en hausse sa prévision de taux d'épargne (en recul de seulement 0,2 pt, à 18,0 % contre un repli de 0,4 point en PLF initial). Cette prévision est désormais raisonnable : même si la persistance d'incertitudes économiques et politiques importantes peut maintenir le taux d'épargne à un niveau plus élevé que prévu, celui-ci reste très supérieur à son niveau d'avant-crise.

25. En revanche, la prévision d'investissement des entreprises en 2025, bien que revue à la baisse (stabilité au lieu de + 0,6 %), demeure un peu optimiste, alors que l'environnement macroéconomique, marqué par un ralentissement de la demande adressée aux entreprises, une baisse de leur taux de marge, une incertitude accrue et une hausse annoncée de la fiscalité pesant sur les entreprises, est moins favorable.

26. La prévision de croissance du PIB (+ 0,9 %) pour 2025, supérieure à celle du consensus des économistes (+ 0,7 %), est atteignable mais un peu élevée : elle paraît sous-estimer la perte de dynamisme de l'activité retracée par les enquêtes de conjoncture et repose notamment sur une hypothèse de stabilisation de l'investissement des entreprises optimiste au vu de la dégradation de leur environnement économique.

b) La hausse des prix à la consommation :

27. L'inflation pour 2024 est désormais connue. Elle s'établit à 2,0 % contre une prévision de 2,1 % dans le scénario précédent du Gouvernement. Ce résultat valide le diagnostic du Haut Conseil qui avait jugé, dans son avis sur le projet de loi de fin de gestion pour 2024, cette prévision réaliste, quoiqu'un peu élevée.

Graphique 2. - Inflation (IPC) et contributions

Vous pouvez consulter l'intégralité du texte avec ses images à partir de l'extrait du Journal officiel électronique authentifié accessible en bas de page

28. Depuis le PLF initial, la désinflation s'est poursuivie. La hausse sur un an des prix alimentaires s'est affaiblie jusqu'à devenir nulle en décembre 2024 contre + 0,5 % en septembre. Les prix des biens manufacturés sont désormais en baisse en glissement annuel. Du fait de la transmission des hausses passées de salaires, les prix des services continuent quant à eux de progresser à un rythme plus soutenu mais en baisse tout au long de l'année dernière (2,2 % sur un an en décembre contre 3,1 % un an plus tôt).

29. Pour 2025, sous l'hypothèse d'un prix du pétrole à 73 € le baril de Brent, le Gouvernement a révisé en baisse de 0,4 point par rapport au PLF initial sa prévision d'inflation totale, à 1,4 % en moyenne annuelle. Cette baisse traduit à la fois les conséquences sur les prix de l'électricité de l'abandon de la part de la hausse de la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité (TICFE) la portant au-dessus de son niveau de 2021 et la prise en compte d'une désinflation plus rapide en fin d'année 2024 que prévu par le Gouvernement dans le PLF initial.

30. La prévision d'inflation est actuellement proche du consensus des économistes. Elle paraît toutefois encore un peu élevée au vu des tendances baissières enregistrées récemment sur de nombreux postes et qui devraient se poursuivre, dans un contexte où la faiblesse de la demande devrait exercer des pressions à la baisse sur les prix.

Tableau 2. - Prévisions d'inflation (IPC) en moyenne annuelle en %

Date de publication

2025

Gouvernement

22 janvier

1,4

Rexecode

16 janvier

1,6

Consensus Forecasts

16 janvier

1,4

Banque de France (*)

16 décembre

1,4

OFCE

16 octobre

1,5

Sources : projet de loi de finances pour 2025 amendé, prévisions des organismes et instituts de conjoncture.

(*) Estimation tirée de la prévision d'IPCH (2,4 % en 2024 et 1,6 % en 2025).