JORF n°0114 du 18 mai 2016

Arrêté du 22 avril 2016

La ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat,

Vu le code de l'environnement, notamment le chapitre IV du titre Ier du livre II et les chapitres IV et V du titre V du livre V ;

Vu le code de l'énergie, notamment les chapitres Ier du titre II du livre Ier et du titre III du livre IV ;

Vu le code de l'urbanisme ;

Vu le code de l'expropriation pour cause d'utilité publique ;

Vu le code forestier ;

Vu le code du patrimoine ;

Vu le code rural et de la pêche maritime ;

Vu la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 modifiée relative aux droits des citoyens dans leur relations avec les administrations ;

Vu l'arrêté du 28 janvier 1981 relatif à la teneur en soufre et composés sulfurés des gaz naturels transportés par canalisations de transport ;

Vu l'arrêté du 11 septembre 2003 modifié portant application du décret n° 96-102 du 2 février 1996 et fixant les prescriptions générales applicables aux prélèvements soumis à autorisation en application des articles L. 214-1 à L. 214-3 du code de l'environnement et relevant des rubriques 1.1.2.0, 1.2.1.0, 1.2.2.0 ou 1.3.1.0 de la nomenclature annexée au décret n° 93-743 du 29 mars 1993 modifié ;

Vu l'arrêté du 11 septembre 2003 modifié portant application du décret n° 96-102 du 2 février 1996 et fixant les prescriptions générales applicables aux sondage, forage, création de puits ou d'ouvrage souterrain soumis à déclaration en application des articles L.214-1 à L.214-3 du code de l'environnement et relevant de la rubrique 1.1.1.0 de la nomenclature annexée au décret n° 93-743 du 29 mars 1993 modifié ;

Vu l'arrêté du 4 juin 2004 portant autorisation de transport de gaz naturel pour l'exploitation des ouvrages dont la propriété a été transférée à Gaz de France (service national) ;

Vu l'arrêté du 27 juillet 2006 fixant les prescriptions générales applicables aux rejets soumis à déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-3 du code de l'environnement et relevant de la rubrique 2.2.3.0 (1° b et 2° b) de la nomenclature annexée au décret n° 93-743 du 29 mars 1993 modifié ;

Vu l'arrêté du 28 novembre 2007 fixant les prescriptions générales applicables aux installations, ouvrages, travaux ou activités soumis à déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-6 du code de l'environnement et relevant de la rubrique 3.1.2.0 (2°) de la nomenclature annexée au tableau de l'article R. 214-1 du code de l'environnement ;

Vu l'arrêté du 23 avril 2008 fixant la liste des espèces de poissons et de crustacés et la granulométrie caractéristique des frayères en application de l'article R. 432-1 du code de l'environnement ;

Vu l'arrêté du 24 juin 2008 modifié précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du code de l'environnement ;

Vu l'arrêté du 6 novembre 2009 autorisant la construction et l'exploitation par la société GRTgaz de la canalisation de transport de gaz « Génelard-Etrez » dite « artère du Mâconnais » (Saône-et-Loire et Ain) ;

Vu l'arrêté du 25 janvier 2010 modifié relatif aux méthodes et critères d'évaluation de l'état écologique, de l'état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface pris en application des articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du code de l'environnement ;

Vu l'arrêté du 5 mars 2014 définissant les modalités d'application du chapitre V du titre V du livre V du code de l'environnement et portant règlement de la sécurité des canalisations de transport de gaz naturel ou assimilé, d'hydrocarbures et de produits chimiques ;

Vu l'arrêté interpréfectoral du 13 mai 2015 prescrivant, du 15 juin au 15 juillet 2015 inclus, l'ouverture d'une enquête publique unique concernant la demande susvisée présentée par la société GRTgaz pour la construction et l'exploitation de la canalisation de transport de gaz naturel dite « artère du Val de Saône » entre les communes d'Etrez (Ain) et de Voisines (Haute-Marne) ;

Vu l'arrêté interpréfectoral n° 574 du 2 mars 2016 portant déclaration d'utilité publique, au profit de la société GRTgaz, des travaux de construction, d'exploitation et de maintenance de la canalisation de transport de gaz naturel dite « artère du Val de Saône » entre les communes d'Etrez (Ain) et de Voisines (Haute-Marne) en vue de l'établissement de servitudes dites « de passage » prévues aux articles L. 555-27 et R. 555-30 (a) du code de l'environnement, et emportant mise en compatibilité de documents d'urbanisme ;

Vu les dispositions du schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Rhône-Méditerrannée-Corse arrêté le 3 décembre 2015 ;

Vu les dispositions du SDAGE du bassin Seine-Normandie arrêté le 1er décembre 2015 ;

Vu l'arrêté n° 2014-279 du préfet de la région Champagne-Ardenne du 16 juillet 2014 portant prescription d'un diagnostic archéologique préventif sur les communes concernées par le projet de gazoduc « Val de Saône » ;

Vu l'arrêté n° 2014-223 du préfet de la région Bourgogne du 31 juillet 2014 portant prescription d'un diagnostic archéologique préventif sur les communes concernées par le projet de gazoduc « Val de Saône » ;

Vu l'arrêté n° 2014-237 du préfet de la région Rhône-Alpes du 20 août 2014 portant prescription d'un diagnostic archéologique préventif sur les communes concernées par le projet de gazoduc « Val de Saône » ;

Vu l'arrêté n° 2015-145 du préfet de la région Bourgogne du 26 juin 2015 complétant la prescription de diagnostic archéologique préventif n° 2014-223 du 31 juillet 2014 et désignant le responsable scientifique du tronçon B2 du diagnostic ;

Vu l'arrêté n° 2015-146 du préfet de la région Bourgogne du 26 juin 2015 complétant la prescription de diagnostic archéologique préventif n° 2014-223 du 31 juillet 2014 et désignant le responsable scientifique du tronçon B3 du diagnostic ;

Vu l'arrêté n° 2015-147 du préfet de la région Bourgogne du 26 juin 2015 complétant la prescription de diagnostic archéologique préventif n° 2014-223 du 31 juillet 2014 et désignant le responsable scientifique du tronçon B4 du diagnostic ;

Vu l'arrêté n° 2015-148 du préfet de la région Bourgogne du 26 juin 2015 complétant la prescription de diagnostic archéologique préventif n° 2014-223 du 31 juillet 2014 et désignant le responsable scientifique du tronçon B5 du diagnostic ;

Vu l'arrêté n° 2015-149 du préfet de la région Bourgogne du 26 juin 2015 complétant la prescription de diagnostic archéologique préventif n° 2014-223 du 31 juillet 2014 et désignant le responsable scientifique du tronçon B6 du diagnostic ;

Vu l'arrêté n° 2015-150 du préfet de la région Bourgogne du 26 juin 2015 complétant la prescription de diagnostic archéologique préventif n° 2014-223 du 31 juillet 2014 et désignant le responsable scientifique du tronçon B7 du diagnostic ;

Vu l'arrêté n° 2015-151 du préfet de la région Bourgogne du 26 juin 2015 complétant la prescription de diagnostic archéologique préventif n° 2014-223 du 31 juillet 2014 et désignant le responsable scientifique du tronçon B8 du diagnostic ;

Vu l'arrêté n° 2015-152 du préfet de la région Bourgogne du 26 juin 2015 complétant la prescription de diagnostic archéologique préventif n° 2014-223 du 31 juillet 2014 et désignant le responsable scientifique du tronçon B9 du diagnostic ;

Vu la décision n° E15000052/21 du 17 mars 2015 du président du tribunal administratif de Dijon désignant la commission d'enquête publique pour le projet objet du présent arrêté ;

Vu la demande présentée à la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie le 7 juillet 2014 par la société GRTgaz, dont le siège social est situé 6, rue Raoul-Nordling, 92277 Bois-Colombes Cedex, à l'effet d'obtenir l'autorisation de construction et d'exploitation de la canalisation dite « artère du Val de Saône » entre Etrez (Ain) et Voisines (Haute-Marne) et le dossier joint à sa demande, complété le 5 janvier 2015 ;

Vu la lettre du 26 mars 2014 du ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, désignant le préfet de la Côte-d'Or préfet coordonnateur de l'instruction, au sens de l'article R. 555-6 du code de l'environnement, du projet de canalisation de transport de gaz entre les communes d'Etrez et de Voisines, dénommé « artère du Val de Saône » ;

Vu le rapport de recevabilité de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement de la région Bourgogne en date du 30 janvier 2015 ;

Vu les avis et observations formulés dans le cadre de la consultation des services administratifs, des collectivités et des organismes concernés, à laquelle il a été procédé en date du 18 février 2015, dans le cadre de l'instruction administrative réglementaire, et les réponses apportées par GRTgaz à ces avis et observations par courrier en date du 26 mai 2015 ;

Vu l'avis de l'autorité environnementale n° 2015-09 (Conseil général de l'environnement et du développement durable) en date du 22 avril 2015 ;

Vu les registres de l'enquête publique réalisée du 15 juin 2015 au 15 juillet 2015 inclus, le rapport et l'avis de la commission d'enquête associés en date du 17 août 2015 ;

Vu la lettre du 6 octobre 2015 par laquelle la société GRTgaz apporte des réponses et prend des engagements vis-à-vis des réserves et des recommandations figurant dans le rapport et l'avis de la commission d'enquête ;

Vu le rapport de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement de la région Bourgogne, en date du 20 novembre 2015 ;

Vu l'avis favorable émis par le conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques de l'Ain le 17 décembre 2015 ;

Vu l'avis favorable émis par le conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques de Saône-et-Loire le 17 décembre 2015 ;

Vu l'avis favorable émis par le conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques de la Côte-d'Or le 17 décembre 2015 ;

Vu l'avis favorable émis par le conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques de la Haute-Marne le 15 décembre 2015 ;

Vu le projet d'arrêté porté à la connaissance du demandeur le 19 janvier 2016 et ses observations présentées sur ce projet par lettre en date du 28 janvier 2016 ;

Vu l'avis de la préfète de Côte-d'Or, coordonnatrice de l'instruction, en date du 14 avril 2016,

Considérant que la société GRTgaz dispose des capacités techniques et financières à même de lui permettre de conduire son projet dans le respect des intérêts mentionnés au II de l'article L.555-1 du code de l'environnement et de procéder, lors de la cessation d'activité, à la remise en état et, le cas échéant, au démantèlement de la canalisation conformément aux dispositions de l'article L.555-13 du même code,

Considérant que le projet est compatible avec les principes et les missions du service public,

Considérant que le projet a été déclaré d'utilité publique par l'arrêté interpréfectoral n° 574 du 2 mars 2016 susvisé,

Considérant le Conseil général de l'environnement et du développement durable a recommandé en date du 22 avril 2015 de réaliser un suivi de la remise en état des zones humides pendant 5 ans à compter de la mise en service de l'Artère du Val de Saône ;

Considérant que les mesures prises par la société GRTgaz pour éviter le développement des espèces invasives et limiter l'impact du projet sur les zones sensibles sont de nature à protéger les intérêts mentionnés au II de l'article L.555-1 du code de l'environnement,

Considérant que les mesures compensatoires prises par la société GRTgaz au titre de la loi sur l'eau et concernant les traversées fluviales et les captages d'eau potable permettent de limiter l'impact du projet sur la ressource en eau et le milieu aquatique,

Considérant que les engagements pris par la société GRTgaz par la lettre du 6 octobre 2015 susvisée sont de nature à lever les réserves émises par la commission d'enquête,

Considérant que la société GRTgaz devra protéger mécaniquement la canalisation Val de Saône vis-à-vis des aménagements supérieurs nécessaires pour l'exploitation de la carrière existante de Marliens,

Sur proposition de Mme la préfète de la région Bourgogne - Franche-Comté, préfète de la Côte-d'Or,

Arrête :

Article 1

Objet de l'autorisation.
Sont autorisées la construction et l'exploitation, par la société GRTgaz, pour le transport de gaz naturel ou assimilé entre Etrez (01) et Voisines (52) conformément au dossier de demande d'autorisation transmis le 7 juillet 2014 ainsi qu'à ses addendas et au tracé reporté sur la carte à l'échelle 1/25 000 figurant à l'annexe 1 du présent arrêté (1), les ouvrages suivants :
1° Une canalisation enterrée en acier dite « artère du Val de Saône » reliant les stations d'interconnexions et de compression d'Etrez (Ain), Palleau (Saône-et-Loire) et Voisines (Haute-Marne) ;
2° Une nouvelle interconnexion et le renforcement de la station de compression existante sur le site d'Etrez ;
3° L'aménagement des interconnexions existantes sur les sites de Palleau et de Voisines ;
4° Neuf postes de sectionnement pour interrompre la circulation du gaz si nécessaire ;
5° La liaison entre le poste du Mâconnais et l'interconnexion d'Etrez ;
6° Les déviations de canalisations enterrées existantes liées à l'adaptation de l'interconnexion d'Etrez :

- l'artère de l'Est lyonnais ;
- l'artère de Bourgogne ;
- l'artère du Jura ;
- l'artère du Rhône.

A ces déviations s'ajoute le déplacement d'un poste de distribution publique sur l'installation annexe existante du poste du Mâconnais située sur la commune d'Etrez (01). Ce poste de distribution publique est actuellement présent sur l'emprise du stockage de Storengy.

Article 2

Description de l'ouvrage autorisé.
L'autorisation concerne les ouvrages décrits ci-après ainsi que les installations annexes contribuant à leur fonctionnement :

|DÉSIGNATION DES OUVRAGES
et de leurs installations annexes |LONGUEUR
approximative (km)|PRESSION
maximale effective
de service (bar)|DIAMÈTRE EXTÉRIEUR EN MM
(diamètre nominal)| OBSERVATIONS | |-------------------------------------------------------------------|-----------------------------------|------------------------------------------------------------|---------------------------------------------------|------------------------------------------------------------------| | Canalisation artère du Val de Saône | 187 | 67,7 | 1 219 (DN 1 200) | | | Poste de sectionnement de Villegaudin/Serrigny-en-Bresse | 0,08 | 67,7 | 1 219 (DN 1 200)
à
60,3 (DN 50) | Extension du poste existant | | Poste de sectionnement de Magny-lès-Aubigny | 0,08 | 67,7 | 1 219 (DN 1 200)
à
60,3 (DN 50) | Extension du poste existant | | Poste de sectionnement de Beire-le-Châtel | 0,08 | 67,7 | 1 219 (DN 1 200)
à
60,3 (DN 50) | Extension du poste existant | | Poste de sectionnement de Selongey | 0,08 | 67,7 | 1 219 (DN 1 200)
à
60,3 (DN 50) | Extension du poste existant | | Poste de sectionnement de Leuchey | 0,08 | 67,7 | 1 219 (DN 1 200)
à
60,3 (DN 50) | Extension du poste existant | | Poste de sectionnement de Palleau | 0,08 | 67,7 | 1 219 (DN 1 200)
à
60,3 (DN 50) | Extension du site existant | | Poste de sectionnement de Branges | 0,08 | 67,7 | 1 219 (DN 1 200)
à
60,3 (DN 50) | Création d'un nouveau poste de sectionnement | | Poste de sectionnement de Curciat-Dongalon | 0,08 | 67,7 | 1 219 (DN 1 200)
à
60,3 (DN 50) | Création d'un nouveau poste de sectionnement | | Poste de sectionnement d'Izier/Genlis | 0,08 | 67,7 | 1 219 (DN 1 200)
à
60,3 (DN 50) | Création d'un nouveau poste de sectionnement | | Poste de distribution publique sur le poste du Mâconnais à Etrez | 0,08 | 80 | 88,9 (DN 80)
à
60,3 (DN 50) | Déplacement du poste de distribution publique existant à Etrez | |Interconnexion et renforcement de la station de compression à Etrez| 8,3 | 83,2
à
67,7 | 1 219 (DN 1 200)
à
60,3 (DN 50) |Création d'une interconnexion et ajout d'un 3e électro-compresseur| | Interconnexion à Palleau | 2,7 | 67,7 | 1 219 (DN 1 200)
à
813 (DN 50) | Modification de l'interconnexion existante | | Interconnexion à Voisines | 3,7 | 67,7 | 1219 (DN 1 200)
à
60,3 (DN 50) | Modification de l'interconnexion existante | | Déviation artère du Jura | 0,53 | 80 | 457 (DN 450) | Déviation de la canalisation existante | | Déviation artère de l'Est lyonnais | 0,31 | 80 | 813 (DN 800) | Déviation de la canalisation existante | | Déviation artère de Bourgogne | 1,3 | 67,7 | 813 (DN 800) | Déviation de la canalisation existante | | Déviation artère du Rhône | 0,265 | 80 | 610 (DN 600) | Déviation de la canalisation existante | | Liaison entre le poste du Mâconnais et l'interconnexion d'Etrez | 0,59 | 80 | 610 (DN 600) | |

La présente autorisation ne préjuge pas de l'application d'autres réglementations qui seraient nécessaires pour l'implantation des ouvrages mentionnés au présent article.
En particulier, le projet fera également l'objet d'une autorisation de défrichement à l'issue d'une enquête publique et d'une dérogation aux titres des espèces protégées.
L'exécution des prescriptions archéologiques constitue un préalable à la réalisation des travaux.

Article 3

Dispositions relatives à la loi sur l'eau.
Conformément à l'article R. 555-18 du code de l'environnement, cette autorisation vaut également autorisation au titre de l'article L. 214-7-2 du code de l'environnement pour les rubriques suivantes de la nomenclature des installations, ouvrages, travaux et activités figurant à l'article R. 214-1 du code de l'environnement :

|RUBRIQUES| OPÉRATIONS SOUMISES À AUTORISATION DANS LA RUBRIQUE CONCERNÉE | |---------|-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------| | 1.1.2.0 | Prélèvement d'eau pour un rabattement de nappe | | 1.2.1.0 | Prélèvement d'eau pour les épreuves hydrauliques et le chantier | | 1.3.1.0 | Prélèvement d'eau pour les épreuves hydrauliques et le chantier | | 2.2.1.0 | Rejets d'eau liés aux pompages | | 3.1.2.0 | Modification temporaire du profil en long ou en travers du lit mineur des cours d'eau pour passage en souille. | | 3.1.5.0 | Travaux de passage en souille impactant les frayères. | | 3.3.1.0 |Passage des engins de travaux, pompage pour mises hors d'eau de tranchées et effet drainant de la canalisation sur une superficie de 77 ha.| | 3.3.2.0 | Réalisation de réseaux de drainage sur une superficie supérieure à 100 ha. |

Le présent arrêté vaut également récépissé de déclaration au titre de l'article L. 214-7-2 du code de l'environnement pour les rubriques 1.1.1.0, 2.2.3.0 et 3.1.1.0 de la nomenclature des installations, ouvrages, travaux et activités figurant à l'article R. 214-1 du code de l'environnement.

Article 4

Déviations et modification des arrêtés ministériels du 4 juin 2004 et du 6 novembre 2009 susvisés.
Pour les déviations des artères du Rhône, de Bourgogne, du Jura, de l'Est lyonnais et de la liaison entre le poste du Mâconnais et l'interconnexion d'Etrez, le transporteur remet le dossier technique de mise à l'arrêt définitif mentionné à l'article R. 555-29 du code de l'environnement au plus tard six mois avant la date envisagée pour la mise en service des tronçons déviés.
A compter de la mise en service des déviations des artères du Rhône, de Bourgogne, du Jura, de l'Est lyonnais et de la liaison entre le poste du Mâconnais et l'interconnexion d'Etrez :

- l'annexe II de l'arrêté du 4 juin 2004 susvisé est modifiée selon l'annexe 2 du présent arrêté (1) ;
- la carte annexée à l'arrêté du 6 novembre 2009 susvisé est remplacée par la carte figurant en annexe 1 du présent arrêté.

Article 5

Nature et caractéristiques du gaz.
Le gaz naturel ou assimilé est livré aux points d'entrée du réseau par les fournisseurs de gaz autorisés au sens de l'article L. 443-1 du code de l'énergie.
Le pouvoir calorifique supérieur du gaz transporté sec à la température de 0 degré Celsius et sous la pression de 1,013 bar est compris entre 10,7 et 12,8 kWh par mètre cube de gaz.
Le gaz naturel transporté est conforme aux prescriptions techniques élaborées en application de l'article R. 433-14 à R. 433-19 du code de l'énergie et sa composition sera telle qu'elle ne puisse entraîner d'effets dommageables sur les canalisations.

Article 6

6.1. Conditions de construction et d'exploitation de l'ouvrage.
Les canalisations autorisées sont construites dans les départements de l'Ain, de Saône-et-Loire, de la Côte-d'Or et de la Haute-Marne, sur le territoire des communes suivantes :
Département de l'Ain : Etrez, Marboz, Foissiat, Cormoz, Saint-Nizier-le-Bouchoux, Curciat-Dongalon.
Département de Saône-et-Loire : Montpont-en-Bresse, La Chapelle-Naude, Ménetreuil, Bantanges, Sornay, Branges, Juif, Montret, Vérissey, Lessard-en-Bresse, Thurey, Diconne, Villegaudin, Serrigny-en-Bresse, Saint-Martin-en-Bresse, Saint-Didier-en-Bresse, Ciel, Les Bordes, Bragny-sur-Saône, Palleau.
Département de la Côte-d'Or : Corgengoux, Labergement-lès-Seurre, Bagnot, Glanon, Auvillars-sur-Saône, Broin, Bonnencontre, Charrey-sur-Saône, Magny-lès-Aubigny, Aubigny-en-Plaine, Brazey-en-Plaine, Bessey-les-Cîteaux, Aiserey, Longecourt-en-Plaine, Marliens, Thorey-en-Plaine, Varanges, Magny-sur-Tille, Genlis, Izier, Cessey-sur-Tille, Remilly-sur-Tille, Arc-sur-Tille, Arceau, Beire-le-Châtel, Spoy, Lux, Véronnes, Orville, Selongey, Boussenois.
Département de la Haute Marne : Rivière-les-Fosses, Le Val-d'Esnoms, Leuchey, Villiers-lès-Aprey, Aprey, Perrogney-les-Fontaines, Courcelles-en-Montagne, Voisines.
L'exploitant doit être en mesure de justifier l'exécution des prescriptions archéologiques figurant dans les arrêtés des 16 juillet 2014, 31 juillet 2014, 20 août 2014 et 26 juin 2015 susvisés préalablement aux travaux de construction des ouvrages visés aux articles 1er et 2 du présent arrêté.
Les canalisations sont construites et exploitées conformément à la réglementation en vigueur, en particulier les dispositions fixées par le présent arrêté, les arrêtés ministériels des 28 janvier 1981 et 5 mars 2014 susvisés, ainsi que :

- au dossier de demande d'autorisation de construire et d'exploiter, et notamment aux pièces suivantes : l'étude de dangers, l'étude d'impact et les réponses apportées et engagements pris par GRTgaz à l'issue des consultations administratives et de l'enquête publique ;
- au programme de surveillance et de maintenance et au plan de sécurité et d'intervention figurant dans le dossier prévu à l'article R. 555-41 du code de l'environnement.

Le titulaire de l'autorisation informe la DREAL Bourgogne - Franche-Comté - service de prévention des risques du commencement effectif des travaux de construction des ouvrages faisant l'objet du présent arrêté, au plus tard une semaine avant la date envisagée pour ce commencement, en lui faisant parvenir l'échéancier détaillé de réalisation des travaux.
6.2. Gestion des situations d'urgence.
Le transporteur détermine les moyens mis à la disposition des services départementaux d'incendie et de secours pour la gestion d'une situation d'urgence :

- avant le démarrage des travaux pour les moyens qui concernent la phase de chantier ;
- avant la mise en service de la canalisation pour les moyens qui concernent la phase d'exploitation.

6.3. Traversées fluviales.
Au niveau des traversées de la Seille, du Doubs et de la Saône :

- la génératrice supérieure de la canalisation doit être située à au moins 2 mètres sous le fond naturel de la rivière, y compris en présence de fossé ;
- le pétitionnaire positionne la canalisation de manière à ne pas impacter les travaux d'entretien du chenal navigable au droit de la canalisation par des moyens traditionnels de dragage.

A cet effet et dans le cadre de l'occupation du domaine public fluvial, une convention est conclue avec Voies navigables de France.
6.4. Traversées des autoroutes.
Les modalités d'implantation de la canalisation au niveau des autoroutes font l'objet d'une convention écrite entre GRTgaz et les sociétés chargées de l'exploitation des autoroutes.
6.5. Impact sur les zones de captage.
Au sein des périmètres de protection des captages, aucune base de chantier, ni stockage d'hydrocarbures, ni maintenance d'engins de chantier ne sont réalisés.
Lorsque les travaux sont effectués au sein des périmètres de protection des captages, l'absence d'hydrocarbure dans l'eau au niveau des captages est vérifiée par des mesures avant, pendant et après les travaux. Les mesures sont réalisées et analysées par un laboratoire agréé par le ministère chargé de la santé. Des mesures sont réalisées un mois et trois mois après les travaux.
Les dispositions mises en œuvre pour prévenir la pollution des zones de captage et gérer une éventuelle situation de pollution font l'objet d'une convention avec l'agence régionale de santé.
6.6. Entretien des bandes de servitude.
L'utilisation de pesticides pour l'entretien de la bande de servitude forte définie à l'article L. 555-27 du code de l'environnement est interdite.
6.7. Suivi des mesures compensatoires.
La mise en œuvre des mesures de compensation de l'impact du projet sur les intérêts protégés par le code de l'environnement fait l'objet d'un suivi périodique réalisé par un comité de suivi interdépartemental dédié. Ce comité de suivi est composé a minima de onze personnes, dont trois représentants du transporteur, trois représentants de l'administration, un membre de l'ONEMA, un membre de l'agence de l'eau et trois membres des CSRPN de Bourgogne, Champagne-Ardenne et Rhône-Alpes, reconnus en matière de suivi environnemental.
Il est réuni au moins deux fois par an pendant la phase travaux et au moins une fois par an en phase d'exploitation durant toute la durée de mise en œuvre et de suivi des mesures compensatoires. Le secrétariat du comité est assuré par le pétitionnaire.
6.8. Impact sur les zones humides.
Le suivi de la remise en état des zones humides traversées par le projet est réalisé par le comité de suivi visé au 6.7 pendant les cinq années suivant la mise en service de l'ouvrage. Lorsque le comité de suivi identifie un impact résiduel significatif sur les zones humides, le pétitionnaire précise, sous un mois, à l'autorité en charge du contrôle de la canalisation, les mesures envisagées pour compenser cet impact. Ces mesures sont mises en œuvre dans un délai d'un an à compter de leur précision à l'autorité en charge du contrôle de la canalisation.
6.9. Aménagements au-dessus de la canalisation, nécessaires pour l'exploitation de la carrière de Marliens.
En cas d'aménagement au-dessus de la canalisation, nécessaire pour l'exploitation de la carrière de Marliens autorisée à la date de publication du présent arrêté, le transporteur assure la protection mécanique de la canalisation. La capacité de la canalisation à résister aux surcharges prévisibles fera l'objet d'une note de calculs par le transporteur, sur la base de données fournies par l'exploitant de la carrière.

Article 9

La présente autorisation est accordée sans limitation de durée. Elle pourra être suspendue pour une durée limitée ou retirée par le ministre chargé de l'énergie dans les conditions prévues à l'article R. 431-2 du code de l'énergie en cas de manquement aux obligations de service public des opérateurs de réseaux de transport de gaz définies par les articles R. 121-8 à R. 121-10 du code de l'énergie.

Article 10

Le présent arrêté peut être déféré auprès du tribunal administratif de Dijon, dans les conditions énoncées à l'article R. 555-52 du code de l'environnement :

- par les tiers, personnes physiques ou morales, les communes intéressées ou leurs groupements, en raison des inconvénients ou des dangers que le fonctionnement de la canalisation de transport présente pour les intérêts mentionnés au II de l'article L. 555-1 dans un délai d'un an à compter de la publication du présent arrêté. Toutefois, si la mise en service de la canalisation de transport n'est pas intervenue six mois après la publication du présent arrêté, le délai de recours continue à courir jusqu'à l'expiration d'une période de six mois après cette mise en service ;
- par le pétitionnaire, dans un délai de deux mois à compter de la date à laquelle le présent arrêté lui a été notifié.

Article 12

Le directeur général de la prévention des risques et le directeur général de l'énergie et du climat sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 22 avril 2016.

Pour la ministre et par délégation :

L'adjoint au directeur général de la prévention des risques,

H. Vanlaer

Le directeur général de l'énergie et du climat,

L. Michel

(1) Les éléments annexés au présent arrêté peuvent être consultés au ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer (direction générale de la prévention des risques), tour Séquoia, 92055 La Défense Cedex.