JORF n°0239 du 14 octobre 2022

Avis

Un emploi d'expert de haut niveau (groupe II), adjoint au directeur de l'immigration au sein de la direction générale des étrangers en France à l'administration centrale du ministère de l'intérieur et des outre-mer, est vacant.

La direction de l'immigration est chargée, au sein de la direction générale des étrangers en France, d'élaborer les textes relatifs à l'entrée, au séjour, au travail et à l'éloignement des étrangers, ainsi qu'aux contrôles aux frontières et à la lutte contre la fraude et d'assurer leur bonne application. Elle participe aux négociations d'accords bilatéraux dans ces domaines et représente le ministère de l'intérieur dans les enceintes européennes ou internationales dans les domaines de sa compétence. Elle développe une gouvernance renforcée des préfectures dans la mise en œuvre des politiques publiques migratoires et assure le suivi de l'activité " séjour " et " éloignement " des préfectures et sous-préfectures, ainsi qu'une mission générale d'appui et de conseil à leur égard. Elle contribue à la gestion des aspects migratoires de crises qui ont affecté certains Etats.

En outre, elle assure la fonction de maîtrise d'ouvrage " métier " de deux programmes d'envergure en matière de système d'information : " ANEF " (Administration numérique pour les étrangers en France) et " France Visas ", en lien avec les directions de programme concernées.

La maîtrise des frontières et la lutte contre l'immigration irrégulière sont des composantes essentielles d'une politique globale et équilibrée, qui doit permettre d'assurer l'accueil et l'intégration des personnes ayant vocation à demeurer sur notre territoire, mais également assurer la reconduite de ceux n'ayant pas à s'y maintenir.

Les principales actions de la direction de l'immigration consistent à :

- améliorer la gestion en amont des flux migratoires ;

- organiser dans des conditions meilleures l'accueil et le séjour des personnes étrangères qui font le choix de venir étudier ou travailler, en recherchant à répondre à l'objectif d'une plus grande attractivité de notre pays pour les talents et compétences dont il a besoin ;

- moderniser la délivrance des titres de séjour aux étrangers établis régulièrement sur notre sol, en simplifiant la relation aux usagers ;

- réduire les risques de fraudes ;

- renforcer la lutte contre l'immigration irrégulière.

La direction comprend plus de 200 collaborateurs (10 administrateurs de l'Etat ou sous-préfets, dont trois sous-directeurs et plus de 50 cadres A, répartis en trois sous-directions : sous-direction des visas, sous-direction du séjour et du travail, sous-direction de la lutte contre l'immigration irrégulière).

La direction de l'immigration se caractérise par :

- la forte intégration des thématiques couvertes dans des politiques gouvernementales priorisées ;

- la multiplicité des facettes de son activité : production normative, pilotage de réseaux (consulaire, préfectures…), gestion de crédits et de fonds européens, participation à la comitologie européenne, négociation internationale, maîtrise d'ouvrage de systèmes d'information, etc ;

- une charge de travail importante et de fortes contraintes de délais ;

- une très grande diversité des partenaires, au sein du ministère de l'intérieur et des outre-mer, comme à l'interministériel.

L'expert de haut niveau, adjoint au directeur, peut suppléer le directeur dans ses différentes attributions et, le cas échéant, assurer son intérim. Il se voit confier le suivi plus particulier de certains dossiers. Il participe au pilotage de la direction et au management des équipes.

Profil des candidats recherchés

Les candidats devront justifier d'au moins six années d'expérience professionnelle diversifiées les qualifiant particulièrement pour l'exercice des fonctions supérieures de direction ainsi que d'une expérience souhaitée dans les domaines concernés, de qualités managériales reconnues, d'une réelle disponibilité, de compétences développées en matière de management de projet, d'une bonne connaissance des réseaux préfectoraux et de l'administration centrale, ainsi que d'une expérience et d'un goût pour le travail partenarial en lien avec d'autres directions ou ministères.

Conditions d'emploi

Cet emploi est à pourvoir dans les conditions prévues par le décret n° 2019-1594 du 31 décembre 2019 relatif aux emplois de direction de l'Etat (articles 3 à 16 et 27 à 32 notamment).

Le titulaire de cet emploi sera nommé pour une durée de trois ans, renouvelable dans la limite de six ans.

La nomination sur cet emploi fait l'objet d'une période probatoire de 6 mois en application de l'article 13 du décret du 31 décembre 2019 susmentionné.

Cet emploi est classé dans le groupe 2 en application de l'arrêté du 29 juin 2016 pris pour l'application à certains emplois de responsabilités supérieures des dispositions du décret n° 2014-513 du 20 mai 2014 portant création du RIFSEEP.

La rémunération brute annuelle dépend de l'expérience du titulaire de l'emploi. Elle comprend une part fixe brute comprise entre 88 700 € et 120 600 €. Elle peut être augmentée par une part variable annuelle dont le montant maximum est fixé à 13 880 € brut.

Procédure de recrutement

La procédure de recrutement se déroule selon les modalités fixées par les articles 3 à 9 du décret n° 2019-1594 du 31 décembre 2019 modifié relatif aux emplois de direction de l'Etat.

Concernant cet emploi :

- l'autorité de recrutement est le secrétaire général du ministère de l'intérieur ;

- l'autorité dont relève l'emploi est le directeur général des étrangers en France.

Recevabilité des candidatures :

L'autorité de recrutement procède à l'examen de la recevabilité des candidatures, en accuse réception et informe les candidats non éligibles.

Examen des candidatures et audition des candidats :

L'autorité de recrutement réunit l'instance collégiale prévue à l'article 6 du décret n° 2019-1594 du 31 décembre 2019, qui procède à l'examen des candidatures recevables pour présélectionner les candidats à auditionner.

L'instance collégiale est composée :

- du directeur de la modernisation et de l'administration territoriale ou son représentant ;

- du sous-directeur du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires ou son représentant ;

- et du délégué à la mobilité et aux carrières des emplois de direction de l'administration territoriale de l'Etat au sein de la direction de la modernisation et de l'administration territoriale ou d'un haut fonctionnaire relevant de la sous-direction du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires.

Audition des candidats et choix du candidat retenu :

L'autorité dont relève l'emploi procède ensuite à l'audition des candidats présélectionnés et propose à l'autorité investie du pouvoir de nomination le nom du candidat susceptible d'être nommé.

Nomination par l'autorité de recrutement :

A l'issue des auditions et dans un délai de deux semaines, les candidats auditionnés non retenus pour occuper l'emploi à pourvoir sont informés.

Dossier de candidature

Le dossier de candidature doit être transmis dans un délai de 15 jours à compter de la date de publication du présent avis au Journal officiel de la République française :

- pour les candidats relevant du ministère de l'intérieur, ayant accès à son intranet, sur le site MOB-MI accessible à l'adresse suivante : https://ministereinterieur-employee.talent-soft.com/accueil.aspx?LCID=1036.

Sur le site de MOB-MI, l'avis de vacance, référencé MINT-EHN-DGEF-2022-51718, est accessible en renseignant les champs suivants :

- mot clé de l'offre : MINT-EHN-DGEF-2022-51718 ;

- ou catégorie : A + (encadrement supérieur, emplois de direction).

La recherche par le seul critère de la catégorie permet d'accéder à tous les avis de vacance publiés sur des emplois de direction de l'Etat au sein de l'administration centrale et territoriale du ministère de l'intérieur.

- pour les candidats n'ayant pas accès à l'intranet du ministère de l'intérieur, sur le site de la place de l'emploi public (PEP) : https://place-emploi-public.gouv.fr/.

Sur le site de la PEP, l'avis de vacance, référencé MINT-EHN-DGEF-2022-51718, est accessible en renseignant les champs suivants :

- mot clé de l'offre : expert de haut niveau ;

- catégorie : A + (encadrement supérieur, emplois de direction) ;

- employeur : ministère de l'intérieur ;

- localisation : Paris.

Le dossier de candidature devra impérativement comprendre :

- une lettre de motivation, celle-ci pourra être enregistrée en formulaire de mobilité ;

- un curriculum vitae détaillé.

Pour les fonctionnaires, les candidatures seront accompagnées :

- d'un état de services établi par le service RH du corps d'origine ;

- du dernier arrêté de situation administrative dans le corps d'origine et dans l'emploi occupé ;

- des trois derniers bulletins de salaire.

Pour les agents n'ayant pas la qualité de fonctionnaire, les candidatures seront accompagnées :

- d'une copie de la carte nationale d'identité ;

- de documents attestant de l'occupation effective des emplois mentionnés dans le curriculum vitae ;

- du dernier contrat de travail ;

- des trois derniers bulletins de salaire.

Déontologie

Conformément à l'article 2 du décret n° 2016-1967 modifié du 28 décembre 2016 relatif à l'obligation de transmission d'une déclaration d'intérêts prévue à l'article L. 122-2 du code général de la fonction publique, l'accès à cet emploi est soumis au dépôt d'une déclaration d'intérêts préalablement à la nomination.

Le formulaire de la déclaration d'intérêts prévue par la circulaire du 4 décembre 2018 relative à l'obligation de transmission d'une déclaration d'intérêts dans la fonction publique de l'Etat peut être téléchargé à l'adresse suivante : http://circulaires.legifrance.gouv.fr/pdf/2018/12/cir_44142.pdf.

Ce formulaire sera demandé par l'autorité de recrutement au candidat retenu préalablement à sa nomination.

Pour les personnes qui exercent ou ont exercé une activité au cours des trois dernières années une activité privée lucrative, l'autorité hiérarchique dont relève l'emploi apprécie la compatibilité de cette activité avec les fonctions envisagées. Lorsque l'autorité hiérarchique a un doute sérieux, elle saisit pour avis, préalablement à sa décision, le référent déontologue. Lorsque l'avis de ce dernier ne permet pas de lever ce doute, l'autorité hiérarchique saisit la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, en application de l'article L. 124-7 du code général de la fonction publique.

Formation

Les personnes n'ayant pas la qualité de fonctionnaire suivront un module spécifique relatif aux obligations des agents en matière de déontologie, à l'organisation et au fonctionnement des services publics ainsi qu'à la gestion des ressources humaines dans la fonction publique.

Référence

Code général de la fonction publique.

Décret n° 2019-1594 du 31 décembre 2019 relatif aux emplois de direction de l'Etat.

Décret n° 2008-836 du 22 août 2008 fixant l'échelonnement indiciaire des corps et des emplois communs aux administrations de l'Etat et de ses établissements publics ou afférent à plusieurs corps de fonctionnaires de l'Etat et de ses établissements publics (article 12-II).

Arrêté du 29 juin 2016 pris pour l'application à certains emplois de responsabilités supérieures des dispositions du décret n° 2014-513 du 20 mai 2014 portant création d'un régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel dans la fonction publique de l'Etat.