- La prévision d'inflation totale du Gouvernement se situe dans le bas de la fourchette des prévisions disponibles. Elle suppose un tassement des pressions inflationnistes au second semestre, notamment concernant les services, dont les prix sont prévus en hausse par le Gouvernement de + 3,0 % en moyenne annuelle, alors que l'acquis des prix des services pour 2022 s'élève déjà à fin juin à 2,6 %. Cette prévision suppose ainsi un ralentissement marqué de la progression mensuelle des prix des services d'ici la fin de l'année (qui serait de l'ordre de + 0,2 % par mois en moyenne contre + 0,5 % sur les trois derniers mois et + 0,4 % sur les six derniers mois) ; ce ralentissement n'est pas acquis au vu des revalorisations salariales récentes et attendues.
- Le Haut Conseil estime que l'inflation prévue pour 2022 paraît un peu sous-estimée.
c) La croissance de l'emploi et de la masse salariale - Le Gouvernement a sensiblement relevé sa prévision de croissance de la masse salariale du secteur marchand non agricole en 2022, à + 8,5 %, contre une prévision de + 5,9 % dans la LFI, pour laquelle le Haut Conseil avait signalé « des aléas plutôt orientés à la hausse ». Par ailleurs, la croissance de la masse salariale pour 2021, à + 8,7 %, s'est avérée nettement plus élevée que la prévision du Gouvernement dans la LFI (+ 7,2 %), que le Haut Conseil avait jugée « prudente ».
Tableau 6. - Masse salariale du secteur marchand non agricole (évolutions en %)
| |2021|2022| |---------------|----|----| | Effectifs |2,8 |2,5 | | Salaire moyen |6,2 |5,8 | |Masse salariale|8,7 |8,5 |
Source : PLFR1 pour 2022.
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