JORF n°0044 du 22 février 2022

Chapitre II : Démarche de sûreté et dialogue de sûreté

Article 6

Ce texte est une simplification générée par une IA.
Il n'a pas de valeur légale et peut contenir des erreurs.

Démarche de sûreté nucléaire et de radioprotection

Résumé Les exploitants doivent prévenir les accidents nucléaires en analysant les risques et en sécurisant les secours, avec l'approbation du DSND.

L'exploitant applique une démarche de sûreté nucléaire et de radioprotection visant à prévenir les incidents et accidents nucléaires ou radiologiques, ou à en limiter les conséquences, par des dispositions et moyens techniques, organisationnels et humains adaptés.
Cette démarche respecte les principes de justification, d'optimisation et de limitation prévus aux articles L. 1333-2 et L. 1333-7 du code de la santé publique.
Elle comprend :
1° L'analyse a priori, destinée à identifier les défaillances potentielles à considérer dans le dimensionnement et à mettre en place les moyens permettant de les éviter ou d'en limiter les conséquences ;
2° L'apprentissage, fondé sur la prise en compte du retour d'expérience ;
3° La sécurisation des fonctions d'ultime secours, pour empêcher la survenue de certains accidents hors dimensionnement.
Les exploitants présentent au DSND l'application de cette démarche aux IANID dont ils ont la responsabilité. Après approbation par le DSND, les exploitants la mettent en œuvre. Le DSND en contrôle l'application.

Article 7

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Dialogue de sûreté entre l'exploitant et le DSND

Résumé L'article 7 explique comment l'exploitant et le DSND travaillent ensemble pour gérer les risques nucléaires et radiologiques.

La mise en œuvre de la démarche de sûreté nucléaire et de radioprotection repose sur le dialogue de sûreté entre l'exploitant et le DSND. A ce titre :
1° L'exploitant identifie les risques relatifs à la sûreté nucléaire et à la radioprotection portant sur les IANID placées sous sa responsabilité et les hiérarchise. Pour atteindre les OGS qui lui sont fixés, il propose des objectifs de sûreté nucléaire et de radioprotection détaillés pour chacun de ces risques et pour chacune des phases de vie des installations et activités nucléaires ;
2° L'exploitant soumet au DSND cette analyse des risques et les propositions d'objectifs de sûreté nucléaire et de radioprotection détaillés, pour approbation. Le DSND peut fixer des exigences complémentaires ;
3° Après approbation par le DSND, l'exploitant met en place les mesures nécessaires de façon à respecter en continu et de manière pérenne les objectifs de sûreté nucléaire et de radioprotection et les exigences fixées par le DSND.

Article 8

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Démonstration de sûreté nucléaire des installations et activités nucléaires de défense

Résumé Les responsables d'installations nucléaires de défense doivent prouver leur sécurité en utilisant différentes méthodes et en fixant des règles pour les activités et éléments importants.

I. - L'exploitant établit une démonstration analytique de la sûreté nucléaire des IANID dont il a la responsabilité appelée démonstration de sûreté. Elle est fondée sur un raisonnement soumis pour approbation au DSND. L'exploitant démontre que, compte tenu de l'état des connaissances scientifiques et techniques, les dispositions techniques ou organisationnelles prises ou envisagées aux stades de la conception, de la construction, de l'exploitation ou de la réalisation ainsi que les principes généraux proposés pour le démantèlement des IANID sont de nature à atteindre les objectifs détaillés de sûreté nucléaire et de radioprotection qui lui sont fixés.
La démonstration de sûreté repose sur la hiérarchisation des risques et la proportionnalité des dispositions mises en place pour y faire face. Elle peut associer les différentes méthodes disponibles, probabiliste, déterministe ou autre, en fonction des cas étudiés. Elle intègre les facteurs organisationnel et humain.
Cette démonstration de sûreté est fondée sur l'évaluation de l'impact des incidents ou accidents potentiels sur les personnes, les biens, l'environnement et la défense en profondeur.
L'exploitant en déduit la liste :
1° Des activités importantes pour la sûreté (AIS), définies comme les activités menées sous la responsabilité de l'exploitant et susceptibles d'avoir des effets directs sur la sûreté nucléaire des IANID concernées ;
2° Des éléments importants pour la sûreté (EIS), définis comme structure, équipement, matériel ou logiciel placés sous la responsabilité de l'exploitant et assurant une fonction importante pour la sûreté, ainsi que des paramètres de sûreté (PS) définis comme les caractéristiques d'un composant retenues par l'analyse de sûreté comme susceptibles d'avoir une incidence sur la sûreté nucléaire. L'intervention sur un EIS est une AIS.
L'exploitant assigne aux AIS, EIS ou PS des exigences définies (ED) qui permettent de garantir leur aptitude continue et pérenne à remplir leur fonction telle que prévue dans la démonstration de sûreté.
L'exploitant soumet au DSND, pour approbation, la liste des AIS et EIS ou PS et les ED associées.
Les ED sont proportionnées au niveau de garantie identifié comme nécessaire dans la démonstration de sûreté. Dans le cas d'AIS, d'EIS ou de PS mettant en œuvre des technologies nouvelles pour lesquelles les techniques de contrôle existantes ne sont pas efficaces ou n'existent pas encore, l'exploitant développe et propose au DSND pour approbation une méthode de garantie adaptée.
II. - L'exploitant soumet la démonstration de sûreté ainsi que le rapport de sûreté (RS) qui en découle à l'approbation du DSND.
Le rapport de sûreté se décline aux différentes étapes du projet en :
1° Un dossier d'options de sûreté, soumis à l'approbation du DSND ;
2° Un rapport préliminaire, soumis à l'approbation du DSND, sur la base duquel ce dernier peut délivrer l'autorisation de construction ;
3° Un rapport provisoire, soumis à l'approbation du DSND, sur la base duquel ce dernier peut délivrer l'autorisation de mise en service ;
4° Un rapport de sûreté définitif après la mise en service.

Article 9

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Prévention des risques nucléaires et radiologiques dans les installations et activités nucléaires intéressant la défense

Résumé L'exploitant doit créer et mettre à jour un dossier de sécurité pour les installations nucléaires, approuvé par le DSND.

L'exploitant élabore un référentiel de sûreté couvrant tous les niveaux de la défense en profondeur :

- l'exigence d'une conception sûre et d'une réalisation de qualité suffisante des dispositifs contribuant à la sûreté nucléaire ;
- la définition d'un domaine de fonctionnement et de son mode de surveillance et, en cas de sortie de ce domaine, la définition des moyens permettant d'y revenir ;
- en cas d'incident ou d'accident, une procédure de mise à l'état sûr ;
- des dispositions de limitation des conséquences pour le cas où un incident ou accident se produirait malgré les mesures de prévention mises en place.

Le référentiel de sûreté est constitué de l'ensemble des dossiers approuvés par le DSND en application notamment des articles 5 à 8 du présent arrêté. Il comprend notamment :
1° Le rapport de sûreté décrivant la démonstration de sûreté et identifiant les AIS, les EIS et les PS ainsi que les ED qui leurs sont assignées ;
2° Les règles générales d'exploitation (RGE) précisant les conditions de l'atteinte des ED et garantissant que l'installation ou l'activité nucléaire reste dans le domaine garanti par la démonstration de sûreté et de radioprotection ;
3° Les prescriptions particulières du DSND.
Au cours de chacune des phases de vie de l'installation ou de l'activité concernée, l'exploitant tient à jour le référentiel de sûreté pour intégrer le retour d'expérience et les modifications techniques, ou pour prendre en compte les réexamens de sûreté.
Par les inspections qu'il diligente, le DSND vérifie que les IANID sont conçues, construites, exploitées ou réalisées, maintenues, mises à l'arrêt définitif et démantelées en conformité avec ce référentiel de sûreté. Il vérifie le respect des ED.

Article 10

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Mise en place d'une organisation pour le retour d'expérience dans les installations nucléaires

Résumé Les entreprises nucléaires doivent partager leurs expériences et suivre les consignes de sécurité données par le DSND.

L'exploitant met en place une organisation pour recueillir, exploiter et prendre en compte le retour d'expérience (REX) issu du fonctionnement de ses installations ou activités.
Cette organisation porte sur les événements de tous niveaux de conséquences. Elle inclut les écarts au référentiel de sûreté donnant lieu à déclaration au DSND, mais aussi les anomalies constituant des signaux faibles. Elle assure la remontée systématique de l'information à l'exploitant ou à son représentant. Elle comprend :
1° Le recueil des informations relatives aux événements ;
2° Leur analyse, proportionnée à l'enjeu ;
3° Leur classification, tant en termes de causes que de conséquences ;
4° Leur analyse statistique destinée à discerner les tendances ;
5° La définition puis la prise en compte des mesures techniques ou organisationnelles et des bonnes pratiques qui en découlent, avec une réactivité adaptée à l'enjeu ;
6° Le partage de cette information entre acteurs concernés et avec le DSND.
Le DSND informe autant que possible les exploitants des événements importants s'étant produits dans d'autres installations ou activités nucléaires en France ou à l'étranger. Les exploitants analysent la pertinence de les prendre en compte dans leur démarche de sûreté et en rendent compte au DSND. Le cas échéant, le DSND prescrit aux exploitants les mesures complémentaires adaptées.
L'exploitant transmet annuellement au DSND une synthèse des analyses et enseignements de ce REX.
Le DSND vérifie l'efficacité de cette organisation.

Article 11

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Définition et protection du noyau dur de moyens de secours ultime

Résumé Un plan de secours ultime pour les accidents nucléaires graves est créé et protégé spécialement.

L'exploitant définit un noyau dur de moyens de secours ultime (NDMSU), destiné à garantir la sûreté nucléaire en cas d'événements exceptionnels ne relevant pas de la démonstration analytique de sûreté et du dimensionnement des installations et activités nucléaires associé. Le NDMSU fait l'objet d'une protection renforcée par rapport à celle prévue dans le cadre du dimensionnement.
L'exploitant soumet au DSND, pour approbation, le NDMSU et son niveau de protection.