JORF n°0277 du 26 novembre 2025

Avis

Un emploi de chargé de mission « prévention et à la lutte contre la pauvreté de La Réunion » à temps plein auprès du préfet de la région Réunion est actuellement vacant au sein du service de la cohésion sociale et de la jeunesse de la préfecture de La Réunion.

Positionnement

Placé sous l'autorité directe du sous-préfet à la cohésion sociale et à la jeunesse le chargé de mission se voit confier par le préfet des missions à caractère interministériel. Il collabore de manière transversale et interministérielle avec les administrations déconcentrées et les opérateurs de l'Etat à La Réunion ainsi qu'avec les collectivités, les acteurs associatifs et socio-économiques, ou tout autres partenaires dans les domaines relevant de son champ de compétences.

Environnement

En 2021, 36 % des Réunionnais, soit 319 300 personnes, vivent sous le seuil de pauvreté (contre 15 % en Hexagone). Un habitant sur deux vit sous le seuil de pauvreté dans trois communes rurales (Sainte-Rose, Cilaos, Salazie) et dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Ce taux de pauvreté baisse par rapport à 2019, avant la crise sanitaire. Dans l'Hexagone, le taux de pauvreté augmente à 15 % en 2021, et dépasse son niveau d'avant crise. Néanmoins, la pauvreté reste bien plus présente à La Réunion, et les inégalités de revenus y sont plus marquées.
Les mineurs sont particulièrement concernés : près de la moitié d'entre eux (46 %) vit dans un ménage pauvre, vivant avec moins de 1 150 euros par mois et par unité de consommation (UC). Le taux de pauvreté monétaire recule néanmoins nettement depuis 2007 (- 11 points). Le versement des prestations sociales (allocations familiales, prestations logement et minima sociaux) et le prélèvement des impôts directs réduisent fortement les inégalités de revenus et la pauvreté. Sans cette politique de redistribution, 49 % des Réunionnais vivraient sous le seuil de pauvreté, soit 13 points de plus qu'aujourd'hui.
Malgré les améliorations au fil des années, les inégalités restent ainsi importantes à La Réunion : en 2021, l'ensemble des revenus disponibles des 20 % les plus favorisés est 5,4 fois plus important que celui des 20 % les plus modestes. Dans l'Hexagone, cet écart est moindre (4,5 fois). En outre, la moitié des habitants de l'île vivent avec moins de 1 420 euros par mois et par unité de consommation (UC), soit 26 % de moins qu'au niveau national en 2021.
Le chargé de mission sera intégré aux équipes du service de la cohésion sociale et à la jeunesse, basé à la préfecture de Saint-Denis, et composé du sous-préfet et son adjoint, ainsi que d'une équipe d'une dizaine d'agents principalement des cadres de niveau A+/A

Intérêt du poste

Travail en étroite collaboration avec le sous-préfet à la cohésion sociale et à la jeunesse, haut-commissaire à la lutte contre la pauvreté.
Fort enjeu de coordination notamment avec les services de l'Etat, les collectivités et les associations de terrain.
Polyvalence du poste et travail en autonomie avec déplacements réguliers sur le territoire au plus près du tissu associatif.
C'est un poste qui demande, réactivité, sens de l'anticipation, capacité de coordination et force de proposition.

Missions

Le chargé de mission dédié à la prévention et à la lutte contre la pauvreté a pour mission de soutenir le commissaire dans sa mission de pilotage et de mise en œuvre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté à La Réunion. Il est positionné directement auprès du sous-préfet à la cohésion sociale et à la jeunesse qui exerce les fonctions de commissaire à la prévention et à la lutte contre la pauvreté.
Il contribue à la coordination et au pilotage interministériel de la stratégie en étant en lien avec l'ensemble des administrations concernées par les différentes politiques publiques concourant à la prévention et à la lutte contre la pauvreté : petite enfance, hébergement/logement, économie, emploi, formation, éducation, jeunesse, santé et médico-social.
Il participe à la mobilisation de l'ensemble des acteurs concernés : services de l'Etat et opérateurs publics (rectorat, DEETS, CGSS, CAF, université…), collectivités territoriales et leurs établissements publics (CCAS…), associations, personnes concernées… Il en particulier chargé :

- au niveau des instances :
- de coordonner et de piloter l'inter-ministérialité autour de la stratégie pauvreté en s'assurant de l'implication continue des différents acteurs de l'Etat impactés, notamment à travers la mise en place et le suivi d'un comité stratégique du pacte local des solidarités et du contrat local des solidarités ;
- de préparer les travaux du comité stratégique de la stratégie ;
- de préparer les travaux du comité restreint réunissant SPJCS/DEETS ;
- de participer aux travaux du schéma départemental des services aux familles (SDSF), du programme alimentation-nutrion-santé de la DAAF et du plan départemental de lutte contre l'habitat indigne (PDLHI) et du comité technique départemental résorption habitat insalubre (CTD-RHI) ;
- au niveau des cibles de la stratégie :
- d'avoir une approche transversale et partenariale avec tous les acteurs concernés (notamment dans le cadre de l'étude à venir sur la pauvreté multidimensionnelle) ;
- de participer aux travaux des groupes thématiques et représenter un appui technique notamment pour ceux dont l'avancée n'est pas satisfaisante ;
- de s'assurer de la bonne mise en œuvre de la stratégie selon les échéances attendues ;
- de piloter les chantiers spécifiques : concertation autour du RSA, concertation autour de l'élaboration du service public de l'insertion et tout autre chantier qui lui sera confié par le sous-préfet et commissaire à la lutte contre la pauvreté ;
- de soutenir le montage de projets innovants de prévention et de la lutte contre la pauvreté ;
- d'instruire les actions financées sur les crédits Etat, formaliser les conventions et évaluer les actions mises en œuvre, en lien avec la DEETS ;
- de négocier avec les partenaires ; au niveau des outils :
- d'alimenter régulièrement le site transparence de la préfecture concernant tous les sujets liés à la stratégie pauvreté ;
- d'assurer une communication régulière sur la stratégie pauvreté, en direction des acteurs concernés et du grand public, afin de rendre visibles les avancées et dans une optique de valorisation ;
- d'assurer le suivi des cartographies thématiques d'acteurs et d'actions de la stratégie pauvreté ;
- à titre accessoire : participer à la rédaction des réponses aux courriers réservés selon la thématique.

Compétences

La candidate ou le candidat devra posséder :

- une forte aptitude à travailler en réseau, à animer et à mettre en synergie l'ensemble des services de l'Etat, des établissements publics, des agences, des acteurs associatifs et socio-économiques et des collectivités territoriales en particulier avec le conseil départemental ;
- de bonnes capacités relationnelles pour travailler avec les partenaires institutionnels ou privés de l'Etat notamment avec le tissu associatif de terrain ;
- un goût prononcé et une aptitude pour le travail en équipe multidisciplinaire ;
- une bonne connaissance de l'environnement administratif et institutionnel, y compris européen et international ;
- une connaissance affirmée des questions et des politiques de cohésion sociale et de lutte contre la pauvreté ;
- une maîtrise des outils bureautiques et informatiques courants ;
- un esprit d'initiative, capacité de synthèse et de proposition ;
- une grande capacité d'organisation ;
- une aptitude au dialogue et à la négociation.

Modalités de candidature

Conformément aux dispositions de l'article 6 du décret n° 2009-587 du 25 mai 2009 modifié relatif aux missions des secrétaires généraux pour les affaires régionales, peuvent être nommés chargés de mission les fonctionnaires de catégorie A ou assimilés, les magistrats, les officiers ainsi que des agents contractuels d'un niveau équivalent.
Conformément aux dispositions de l'article 5 du décret du 25 mai 2009 précité, les candidatures, accompagnées d'un curriculum vitae, d'une lettre de motivation, le dernier arrêté de situation administrative et un état des services, doivent être transmises, dans un délai de trente jours à compter de la publication du présent avis au Journal officiel de la République française, au préfet de la région Réunion, par courriel à : [email protected]
Les candidats et candidates devront également tenir à disposition de la sous-direction des personnels de la direction des ressources humaines du ministère de l'intérieur, une fiche financière établie par leur service de départ et le dernier arrêté de situation administrative.
Tous renseignements complémentaires peuvent être obtenus auprès de :
M. Frédéric SAUTRON, sous-préfet à la cohésion sociale et à la jeunesse, courriel : [email protected], tél. : 02-62-40-74-06.
M. Brian TOURRE, adjoint au sous-préfet à la cohésion sociale et à la jeunesse, courriel : [email protected], tél. : 02-62-40-77-28.
M. Francois GUILLAUME, chef du bureau des ressources humaines, courriel : [email protected]