JORF n°90 du 16 avril 2003

Education et redistribution
Conseil de l'emploi, des revenus
et de la cohésion sociale (CERC)
Sous la direction d'Olivier Bontout

Les dépenses publiques d'éducation constituent, indirectement, l'un des mécanismes les plus importants de la redistribution des revenus.
Dans son troisième rapport, le CERC analyse ainsi les dépenses d'éducation sous cet angle particulier, encore largement inexploré en France. Ce faisant, il est conduit à étudier, en fonction des caractéristiques socio-économiques des familles, la question des parcours scolaires et, en particulier, l'accès aux études supérieures. Lorsque l'on tient compte de leur financement par l'impôt, les dépenses publiques pour l'enseignement obligatoire, mais aussi pour la préscolarisation, assurent un transfert important en faveur des familles qui disposent de niveaux de vie faibles ou modestes. Cette caractéristique perdure, quoique atténuée, pour le second cycle du secondaire. Pour le supérieur, le financement public des dépenses d'éducation est neutre en termes de redistribution, ce qui traduit le fait que les inégalités d'accès sont moindres que les inégalités de revenus ; en effet, les retards ou l'échec scolaire, l'arrêt des études dès la fin de la scolarité obligatoire restent très nettement influencés, comme on le sait, par les caractéristiques socio-économiques. La poursuite des études dans le supérieur bénéficie à l'ensemble de la société, justifiant ainsi un investissement public pour financer la dépense directe comme pour aider les étudiants à assurer leurs dépenses courantes pendant leurs études. Par ailleurs, le rapport resitue ce type de dépenses par rapport à celles des pays européens ou d'autres pays industrialisés.
2003, la Documentation française, rapport du CERC, n° 3, 80 p. - 10 EUR. - ISBN : 2-11-005391-7. - Réf. 9 782110 053916.

Enseigner, un métier pour demain
Rapport au ministre de la jeunesse,
de l'éducation nationale et de la recherche
Jean-Pierre Obin

Le renouvellement de la moitié des enseignants du second degré entre 2004 et 2014 implique la mobilisation de ressources diverses, et soulève bien des questions : ce renouvellement doit-il être l'occasion de faire évoluer les pratiques pédagogiques et éducatives ?
La politique de recrutement des enseignants doit-elle faire les frais de la maîtrise des dépenses publiques ? Comment, par ailleurs, attirer un nombre suffisant d'étudiants qualifiés dans le contexte prévisible d'un marché de l'emploi des cadres très tendu ?
La première partie du rapport est consacrée à une étude de la profession et du « malaise » qui la caractérise de façon récurrente, ainsi que des évolutions susceptibles de dessiner un métier renouvelé, adapté à son époque et surtout plus attrayant pour les jeunes. La seconde partie éclaire par des propositions quelques grandes pistes pour l'action publique : l'élargissement des viviers et la modernisation des concours : l'accroissement des libertés et des responsabilités professionnelles ; le développement de la formation et de l'aide pédagogique ; l'amélioration de la gestion du personnel, notamment en termes d'affectation, de mobilité de formation continue et d'évaluation de carrière.
La Documentation française, collection des rapports officiels, 252 p. - 15 EUR. - ISBN : 2-11-005287-2. - Réf. 9 782110 052872.


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Version 1

Education et redistribution

Conseil de l'emploi, des revenus

et de la cohésion sociale (CERC)

Sous la direction d'Olivier Bontout

Les dépenses publiques d'éducation constituent, indirectement, l'un des mécanismes les plus importants de la redistribution des revenus.

Dans son troisième rapport, le CERC analyse ainsi les dépenses d'éducation sous cet angle particulier, encore largement inexploré en France. Ce faisant, il est conduit à étudier, en fonction des caractéristiques socio-économiques des familles, la question des parcours scolaires et, en particulier, l'accès aux études supérieures. Lorsque l'on tient compte de leur financement par l'impôt, les dépenses publiques pour l'enseignement obligatoire, mais aussi pour la préscolarisation, assurent un transfert important en faveur des familles qui disposent de niveaux de vie faibles ou modestes. Cette caractéristique perdure, quoique atténuée, pour le second cycle du secondaire. Pour le supérieur, le financement public des dépenses d'éducation est neutre en termes de redistribution, ce qui traduit le fait que les inégalités d'accès sont moindres que les inégalités de revenus ; en effet, les retards ou l'échec scolaire, l'arrêt des études dès la fin de la scolarité obligatoire restent très nettement influencés, comme on le sait, par les caractéristiques socio-économiques. La poursuite des études dans le supérieur bénéficie à l'ensemble de la société, justifiant ainsi un investissement public pour financer la dépense directe comme pour aider les étudiants à assurer leurs dépenses courantes pendant leurs études. Par ailleurs, le rapport resitue ce type de dépenses par rapport à celles des pays européens ou d'autres pays industrialisés.

2003, la Documentation française, rapport du CERC, n° 3, 80 p. - 10 EUR. - ISBN : 2-11-005391-7. - Réf. 9 782110 053916.

Enseigner, un métier pour demain

Rapport au ministre de la jeunesse,

de l'éducation nationale et de la recherche

Jean-Pierre Obin

Le renouvellement de la moitié des enseignants du second degré entre 2004 et 2014 implique la mobilisation de ressources diverses, et soulève bien des questions : ce renouvellement doit-il être l'occasion de faire évoluer les pratiques pédagogiques et éducatives ?

La politique de recrutement des enseignants doit-elle faire les frais de la maîtrise des dépenses publiques ? Comment, par ailleurs, attirer un nombre suffisant d'étudiants qualifiés dans le contexte prévisible d'un marché de l'emploi des cadres très tendu ?

La première partie du rapport est consacrée à une étude de la profession et du « malaise » qui la caractérise de façon récurrente, ainsi que des évolutions susceptibles de dessiner un métier renouvelé, adapté à son époque et surtout plus attrayant pour les jeunes. La seconde partie éclaire par des propositions quelques grandes pistes pour l'action publique : l'élargissement des viviers et la modernisation des concours : l'accroissement des libertés et des responsabilités professionnelles ; le développement de la formation et de l'aide pédagogique ; l'amélioration de la gestion du personnel, notamment en termes d'affectation, de mobilité de formation continue et d'évaluation de carrière.

La Documentation française, collection des rapports officiels, 252 p. - 15 EUR. - ISBN : 2-11-005287-2. - Réf. 9 782110 052872.