JORF n°0092 du 17 avril 2025

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Résumé
Mots-clés : Économie
  1. Au total, les hypothèses retenues dans la prévision du Gouvernement conduisent à une prévision un peu élevée au regard des informations les plus récentes.
  2. La prévision d'inflation pour 2025 (maintenue à + 1,4 %) reste un peu élevée, compte tenu du ralentissement du prix des services et de la baisse des prix du pétrole et de l'appréciation de l'euro observées récemment, qui vont au-delà des hypothèses retenues par le Gouvernement.

c. La masse salariale

  1. La prévision de masse salariale dans les branches marchandes non agricoles (BMNA) s'établit à + 1,9 %. Elle a été notablement révisée en baisse par rapport à celle du PLF amendé du mois de janvier (+ 2,5 %), que le Haut Conseil avait jugée un peu optimiste. La nouvelle prévision semble toutefois toujours un peu élevée.
  2. La nouvelle prévision tient compte de ce que, du fait notamment de destructions d'emplois dans le secteur privé en fin d'année, la masse salariale a été moins dynamique en 2024 (+ 2,7 %) que la dernière prévision du gouvernement (+ 3,0 %), entraînant un acquis pour 2025 moins favorable.
  3. Dans le scénario envisagé, les suppressions d'emplois se poursuivraient en 2025 à un rythme modéré. De fait, les intentions d'embauches de la part des entreprises sont en baisse selon les enquêtes de conjoncture les plus récentes. De plus, le recours à l'apprentissage, un des moteurs des créations d'emplois depuis le début des années 2020, devrait être freiné par les mesures en renchérissant le coût. Au total, la prévision de baisse d'emploi retenue (− 0,4 % dans les branches marchandes non agricoles) est plausible.
  4. La croissance du salaire moyen par tête dans les branches marchandes non agricoles est légèrement révisée à la baisse, de − 0,3 pt par rapport au PLF, pour atteindre + 2,4 %. Cette révision ne marque qu'un ralentissement modéré du salaire moyen (+ 2,6 % en 2024) alors que la baisse de l'inflation sera probablement nettement plus marquée. De plus, avec un acquis de seulement + 0,7 % en fin d'année 2024, la prévision suppose une accélération des salaires en cours d'année qui, malgré les gains de productivité récents, n'est pas l'hypothèse la plus vraisemblable, notamment au vu de la situation du marché du travail. La prévision de croissance du SMPT semble donc un peu élevée.
  5. La prévision de croissance de la masse salariale dans les branches marchandes non agricoles (+ 1,9 %), bien que revue en baisse, reste un peu haute. Si la prévision d'emploi est plausible, celle du salaire moyen par tête suppose une accélération par rapport aux derniers trimestres qui n'est pas l'hypothèse la plus probable au regard de la désinflation et de la situation actuelle du marché du travail.

d. Les perspectives pour 2026-2029

  1. Les administrations ont fourni au Haut Conseil des éléments sur le scénario macroéconomique pluriannuel du Gouvernement jusqu'en 2029 (tableau 5), à propos duquel le Haut Conseil n'est pas formellement saisi par le Gouvernement. La composition de la croissance n'a pas été détaillée.
  2. L'estimation de croissance potentielle du Gouvernement pour la période 2024-2029 se situe à 1,2 % par an (1,0 % en 2029), inchangée par rapport à celle retenue dans le PSMT 2025-2029 d'octobre 2024. Cette estimation se situe plutôt dans le haut de la fourchette des estimations retenues par les organisations internationales et les organismes auditionnés par le Haut Conseil. Elle suppose le maintien et la poursuite des réformes, notamment celles visant à augmenter l'offre sur le marché du travail et à stimuler la productivité à moyen terme, y compris en bénéficiant des nouvelles technologies. Elle suppose aussi que les mutations en cours des chaînes de valeur suscitées par les nouvelles politiques commerciales n'affectent pas ou pas trop le potentiel de croissance.

Tableau 4. - Comparaison des estimations et prévisions de croissance potentielle et d'écart de production pour la France

| PIB potentiel (évolution en %) | 2024 | 2025 | 2026 | 2027 | 2028 | 2029 | |:-----------------------------------------------|:-----|:-----|:-----|:-----|:-----|:-----| |Gouvernement (RAA du PSMT 2025-2029, avril 2025)| 1,2 | 1,2 | 1,2 | 1,2 | 1,2 | 1,0 | | OFCE (9 avril 2025) | 1,2 | 1,2 | 1,2 | | | | | Banque de France (12 mars 2025) | 1,3 | 1,0 | 1,0 | 1,0 | | | | OCDE (4 déc. 2024) | 1,1 | 1,0 | 1,0 | | | | | Commission européenne (30 oct. 2024) | 1,2 | 1,1 | 1,0 | 0,8 | 0,6 | 0,6 | | FMI (22 oct. 2024) | 0,8 | 1,0 | 1,2 | 1,3 | 1,3 | 1,3 | |Ecart de production (en point de PIB potentiel) | 2024 | 2025 | 2026 | 2027 | 2028 | 2029 | |Gouvernement (RAA du PSMT 2025-2029, avril 2025)|- 0,7|- 1,2|- 1,1|- 0,9|- 0,6|- 0,4| | OFCE (9 avril 2025) |- 1,3|- 2,0|- 2,1| | | | | Banque de France (12 mars 2025) |- 0,4|- 0,5|- 0,3| 0,0 | | | | OCDE (4 déc. 2024) |- 0,5|- 0,6|- 0,6| | | | | Commission européenne (30 oct. 2024) |- 0,1|- 0,3| 0,0 | | | | | FMI (22 oct. 2024) |- 0,6|- 0,6|- 0,5|- 0,4|- 0,2|- 0,1|

Note. - Concernant les prévisions de l'OFCE, l'écart de production en 2025 et 2026 est déduit de l'estimation publiée de l'écart de production en 2024 et des prévisions de croissance effective et potentielle pour 2025 et 2026.
Sources : rapport annuel d'avancement du PSMT 2025-2029, OFCE, Banque de France, OCDE, Commission européenne, FMI.


Historique des versions

Version 1

38. Au total, les hypothèses retenues dans la prévision du Gouvernement conduisent à une prévision un peu élevée au regard des informations les plus récentes.

39. La prévision d'inflation pour 2025 (maintenue à + 1,4 %) reste un peu élevée, compte tenu du ralentissement du prix des services et de la baisse des prix du pétrole et de l'appréciation de l'euro observées récemment, qui vont au-delà des hypothèses retenues par le Gouvernement.

c. La masse salariale

40. La prévision de masse salariale dans les branches marchandes non agricoles (BMNA) s'établit à + 1,9 %. Elle a été notablement révisée en baisse par rapport à celle du PLF amendé du mois de janvier (+ 2,5 %), que le Haut Conseil avait jugée un peu optimiste. La nouvelle prévision semble toutefois toujours un peu élevée.

41. La nouvelle prévision tient compte de ce que, du fait notamment de destructions d'emplois dans le secteur privé en fin d'année, la masse salariale a été moins dynamique en 2024 (+ 2,7 %) que la dernière prévision du gouvernement (+ 3,0 %), entraînant un acquis pour 2025 moins favorable.

42. Dans le scénario envisagé, les suppressions d'emplois se poursuivraient en 2025 à un rythme modéré. De fait, les intentions d'embauches de la part des entreprises sont en baisse selon les enquêtes de conjoncture les plus récentes. De plus, le recours à l'apprentissage, un des moteurs des créations d'emplois depuis le début des années 2020, devrait être freiné par les mesures en renchérissant le coût. Au total, la prévision de baisse d'emploi retenue (− 0,4 % dans les branches marchandes non agricoles) est plausible.

43. La croissance du salaire moyen par tête dans les branches marchandes non agricoles est légèrement révisée à la baisse, de − 0,3 pt par rapport au PLF, pour atteindre + 2,4 %. Cette révision ne marque qu'un ralentissement modéré du salaire moyen (+ 2,6 % en 2024) alors que la baisse de l'inflation sera probablement nettement plus marquée. De plus, avec un acquis de seulement + 0,7 % en fin d'année 2024, la prévision suppose une accélération des salaires en cours d'année qui, malgré les gains de productivité récents, n'est pas l'hypothèse la plus vraisemblable, notamment au vu de la situation du marché du travail. La prévision de croissance du SMPT semble donc un peu élevée.

44. La prévision de croissance de la masse salariale dans les branches marchandes non agricoles (+ 1,9 %), bien que revue en baisse, reste un peu haute. Si la prévision d'emploi est plausible, celle du salaire moyen par tête suppose une accélération par rapport aux derniers trimestres qui n'est pas l'hypothèse la plus probable au regard de la désinflation et de la situation actuelle du marché du travail.

d. Les perspectives pour 2026-2029

45. Les administrations ont fourni au Haut Conseil des éléments sur le scénario macroéconomique pluriannuel du Gouvernement jusqu'en 2029 (tableau 5), à propos duquel le Haut Conseil n'est pas formellement saisi par le Gouvernement. La composition de la croissance n'a pas été détaillée.

46. L'estimation de croissance potentielle du Gouvernement pour la période 2024-2029 se situe à 1,2 % par an (1,0 % en 2029), inchangée par rapport à celle retenue dans le PSMT 2025-2029 d'octobre 2024. Cette estimation se situe plutôt dans le haut de la fourchette des estimations retenues par les organisations internationales et les organismes auditionnés par le Haut Conseil. Elle suppose le maintien et la poursuite des réformes, notamment celles visant à augmenter l'offre sur le marché du travail et à stimuler la productivité à moyen terme, y compris en bénéficiant des nouvelles technologies. Elle suppose aussi que les mutations en cours des chaînes de valeur suscitées par les nouvelles politiques commerciales n'affectent pas ou pas trop le potentiel de croissance.

Tableau 4. - Comparaison des estimations et prévisions de croissance potentielle et d'écart de production pour la France

PIB potentiel (évolution en %)

2024

2025

2026

2027

2028

2029

Gouvernement (RAA du PSMT 2025-2029, avril 2025)

1,2

1,2

1,2

1,2

1,2

1,0

OFCE (9 avril 2025)

1,2

1,2

1,2

Banque de France (12 mars 2025)

1,3

1,0

1,0

1,0

OCDE (4 déc. 2024)

1,1

1,0

1,0

Commission européenne (30 oct. 2024)

1,2

1,1

1,0

0,8

0,6

0,6

FMI (22 oct. 2024)

0,8

1,0

1,2

1,3

1,3

1,3

Ecart de production (en point de PIB potentiel)

2024

2025

2026

2027

2028

2029

Gouvernement (RAA du PSMT 2025-2029, avril 2025)

- 0,7

- 1,2

- 1,1

- 0,9

- 0,6

- 0,4

OFCE (9 avril 2025)

- 1,3

- 2,0

- 2,1

Banque de France (12 mars 2025)

- 0,4

- 0,5

- 0,3

0,0

OCDE (4 déc. 2024)

- 0,5

- 0,6

- 0,6

Commission européenne (30 oct. 2024)

- 0,1

- 0,3

0,0

FMI (22 oct. 2024)

- 0,6

- 0,6

- 0,5

- 0,4

- 0,2

- 0,1

Note. - Concernant les prévisions de l'OFCE, l'écart de production en 2025 et 2026 est déduit de l'estimation publiée de l'écart de production en 2024 et des prévisions de croissance effective et potentielle pour 2025 et 2026.

Sources : rapport annuel d'avancement du PSMT 2025-2029, OFCE, Banque de France, OCDE, Commission européenne, FMI.