JORF n°0092 du 17 avril 2025

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Méthodologie d’analyse des écarts entre prévisions et réalisations dans les lois de finances

Résumé Ce texte explique comment la France vérifie si ses prédictions économiques correspondent à ce qui se passe réellement lorsqu’elle prépare son budget annuel.
Mots-clés : Macroéconomie Prévisions budgétaires Fonctionnement du PLF

ANNEXE 2
MÉTHODOLOGIE DE L'ANALYSE DES ÉCARTS ENTRE LES PRÉVISIONS MACROÉCONOMIQUES, DE RECETTES ET DE DÉPENSES DES LOIS DE FINANCES ET DE FINANCEMENT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE ET LEUR RÉALISATION (PARTIES III ET IV DU PRÉSENT AVIS)

Dans un premier temps, les prévisions macroéconomiques (croissance et inflation) du Gouvernement sont comparées à celles du consensus des économistes (Consensus Forecasts) en septembre de l'année précédente, au moment de la présentation du projet de loi de finances initiale (PLF). Dans un second temps, les prévisions du Gouvernement sont comparées à la première estimation du PIB et à l'inflation publiées par l'INSEE en janvier de l'année suivante, soit un an et quatre mois après la prévision. Ce choix méthodologique vise à comparer des variables les plus homogènes possibles. Les révisions ultérieures de la croissance ne sont pas prises en compte, notamment parce qu'elles peuvent résulter de changements de base de comptabilité nationale pouvant conduire à des changements de définition des grandeurs mesurées (PIB, consommation, investissement, etc.).
Les données du consensus des économistes permettent de comparer également les prévisions et l'évolution observée de deux composantes du PIB : la consommation des ménages, qui représente un peu plus de la moitié du PIB, et la formation brute de capital fixe (FBCF) des entreprises non financières (ENF) soit environ 15 % du PIB.
Lorsque la prévision du Gouvernement est effectuée en corrigeant des jours ouvrables, elle est comparée aux données également corrigées des jours ouvrables. Depuis vingt ans, cela concerne douze PLF pour les années 2005, 2011, 2014-2018 et 2020-2024. Lorsque la prévision du Gouvernement est effectuée au sens des comptes nationaux annuels (en données brutes), elle est comparée aux données brutes (5). Cela concerne neuf PLF pour les années 2004, 2006-2010, 2012, 2013 et 2019.
De manière similaire, la prévision de finances publiques (recettes, dépenses, solde et dette) du projet de loi de finances initiale est comparée aux premiers résultats afférents publiés par l'INSEE en mars, soit un an et demi après la prévision, afin de comparer des variables les plus homogènes possibles.
L'écart moyen entre les prévisions du Gouvernement, les prévisions du consensus et leur réalisation est mobilisé pour analyser le caractère optimiste ou pessimiste d'une prévision. La valeur absolue des écarts entre les prévisions et leur réalisation permet, elle, d'appréhender la précision de la prévision.

Tests de significativité des écarts

  1. Estimation de l'écart entre la croissance réalisée et la croissance prévue par le Gouvernement

Tableau 6. - Significativité de l'écart entre croissance observée et croissance prévue par le Gouvernement

| | 2004-2024 | 2004-2013 | 2014-2024 | |-----------------------|---------------------------------|-------------------|---------------------------| |Statistiques de Student| - 2,13 (**) | - 1,99 (*) | - 1,45 | | |2004-2024 hors 2009, 2020 et 2021|2004-2013 hors 2009|2014-2024 hors 2020 et 2021| |Statistiques de Student| - 2,41 (**) | - 1,63 | - 1,92 (*) |

Lecture : (**) désigne une valeur significative au seuil de 5 % (qui a donc moins de 5 % de chance d'être nulle). (*) désigne une valeur significative au seuil de 10 %.


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Version 1

ANNEXE 2

MÉTHODOLOGIE DE L'ANALYSE DES ÉCARTS ENTRE LES PRÉVISIONS MACROÉCONOMIQUES, DE RECETTES ET DE DÉPENSES DES LOIS DE FINANCES ET DE FINANCEMENT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE ET LEUR RÉALISATION (PARTIES III ET IV DU PRÉSENT AVIS)

Dans un premier temps, les prévisions macroéconomiques (croissance et inflation) du Gouvernement sont comparées à celles du consensus des économistes (Consensus Forecasts) en septembre de l'année précédente, au moment de la présentation du projet de loi de finances initiale (PLF). Dans un second temps, les prévisions du Gouvernement sont comparées à la première estimation du PIB et à l'inflation publiées par l'INSEE en janvier de l'année suivante, soit un an et quatre mois après la prévision. Ce choix méthodologique vise à comparer des variables les plus homogènes possibles. Les révisions ultérieures de la croissance ne sont pas prises en compte, notamment parce qu'elles peuvent résulter de changements de base de comptabilité nationale pouvant conduire à des changements de définition des grandeurs mesurées (PIB, consommation, investissement, etc.).

Les données du consensus des économistes permettent de comparer également les prévisions et l'évolution observée de deux composantes du PIB : la consommation des ménages, qui représente un peu plus de la moitié du PIB, et la formation brute de capital fixe (FBCF) des entreprises non financières (ENF) soit environ 15 % du PIB.

Lorsque la prévision du Gouvernement est effectuée en corrigeant des jours ouvrables, elle est comparée aux données également corrigées des jours ouvrables. Depuis vingt ans, cela concerne douze PLF pour les années 2005, 2011, 2014-2018 et 2020-2024. Lorsque la prévision du Gouvernement est effectuée au sens des comptes nationaux annuels (en données brutes), elle est comparée aux données brutes (5). Cela concerne neuf PLF pour les années 2004, 2006-2010, 2012, 2013 et 2019.

De manière similaire, la prévision de finances publiques (recettes, dépenses, solde et dette) du projet de loi de finances initiale est comparée aux premiers résultats afférents publiés par l'INSEE en mars, soit un an et demi après la prévision, afin de comparer des variables les plus homogènes possibles.

L'écart moyen entre les prévisions du Gouvernement, les prévisions du consensus et leur réalisation est mobilisé pour analyser le caractère optimiste ou pessimiste d'une prévision. La valeur absolue des écarts entre les prévisions et leur réalisation permet, elle, d'appréhender la précision de la prévision.

Tests de significativité des écarts

1. Estimation de l'écart entre la croissance réalisée et la croissance prévue par le Gouvernement

Tableau 6. - Significativité de l'écart entre croissance observée et croissance prévue par le Gouvernement

2004-2024

2004-2013

2014-2024

Statistiques de Student

- 2,13 (**)

- 1,99 (*)

- 1,45

2004-2024 hors 2009, 2020 et 2021

2004-2013 hors 2009

2014-2024 hors 2020 et 2021

Statistiques de Student

- 2,41 (**)

- 1,63

- 1,92 (*)

Lecture : (**) désigne une valeur significative au seuil de 5 % (qui a donc moins de 5 % de chance d'être nulle). (*) désigne une valeur significative au seuil de 10 %.