JORF n°0282 du 6 décembre 2018

Arrêté du 5 novembre 2018

La ministre des armées,

Vu le code de la défense, notamment ses articles L. 1333-20 et R.* 1333-51-1 ;

Vu le code de l'environnement, notamment l'article L. 212-1 ;

Vu le code de la santé publique, notamment ses articles R. 1333-17 et R. 1333-25 à R. 1333-27 ;

Vu le décret du 10 mai 2010 autorisant le Commissariat à l'énergie atomique à poursuivre l'exploitation de l'installation nucléaire de base secrète de Valduc ;

Vu l'arrêté du 26 septembre 2007 fixant la réglementation technique générale destinée à prévenir et limiter les nuisances et les risques externes résultant de l'exploitation des installations nucléaires de base secrètes ;

Vu la demande de révision de l'autorisation de rejets d'effluents et de prélèvements d'eau présentée par le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives le 20 octobre 2015 et le dossier joint à cette demande ;

Vu l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire du 27 avril 2017 ;

Vu l'avis du conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques de la Côte-d'Or du 19 septembre 2017 ;

Vu la saisine du ministre chargé de la sécurité civile en date du 27 mars 2017,

Arrête :

Article 1

Le présent arrêté a pour objet d'autoriser le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives, dont le siège social est situé bâtiment Le Ponant D, 25, rue Leblanc, 75015 Paris, ci-après désigné par « le CEA » ou « l'exploitant », sous réserve du respect des dispositions du présent arrêté et de ses annexes, à poursuivre les rejets d'effluents liquides et gazeux, radioactifs ou non, dans l'environnement et les prélèvements et consommations d'eau, pour l'exploitation de l'installation nucléaire de base secrète de Valduc (Côte-d'Or), ci-après dénommée « l'INBS » située sur le territoire de la commune de Salives.

Article 2

Les rejets doivent être compatibles avec les objectifs de qualité et de quantité définissant l'état écologique et chimique des milieux aquatiques fixés par le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Rhône-Méditerranée adopté par arrêté du 3 décembre 2015, définis en application de l'article L. 212-1 du code de l'environnement.

Article 3

Au cours de l'année de l'entrée en vigueur du présent arrêté, les limites annuelles définies en annexe sont à respecter prorata temporis du nombre de jours à partir de la date de notification du présent arrêté.

Article 4

L'arrêté du 3 mai 1995 relatif à l'autorisation de rejet d'effluents radioactifs gazeux par le centre d'étude de Valduc est abrogé à compter de la date de notification au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives du présent arrêté.

Article 5

Les dispositions du présent arrêté entrent en vigueur dès sa notification au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives, à l'exception des dispositions suivantes qui seront applicables au plus tard dans les délais indiqués ci-après :

- les dispositions relatives aux registres mentionnés à l'article 2 de l'annexe I du présent arrêté entrent en vigueur dans un délai d'un an à compter de la date de notification du présent arrêté ;
- les dispositions relatives aux moyens de mesures chimiques et radiologiques complémentaires mentionnés aux articles 13, 14 et 20 de l'annexe I et requis par le présent arrêté entrent en vigueur dans un délai de deux ans à compter de la date de notification du présent arrêté ;
- les dispositions relatives au raccordement des cuves tampons des eaux de douche du personnel à la station d'épuration (STEP) et aux modifications des circuits pour la tour d'évaporation dite « PEC » mentionnés aux b et c du paragraphe I de l'article 17 entrent en vigueur dans un délai de deux ans à compter de la date de notification du présent arrêté.

Article 6

Le délégué à la sûreté nucléaire et à la radioprotection pour les installations et activités intéressant la défense est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 5 novembre 2018.

Pour la ministre et par délégation :

Le délégué à la sûreté nucléaire et à la radioprotection pour les installations et activités intéressant la défense,

A. Guillemette