Article Annexe 2
EXIGENCES ISSUES DU GUIDE DES BONNES PRATIQUES D'HYGIÈNE EN ÉLEVAGE DE PORCS ET ÉTANT SIGNIFICATIVEMENT SUPÉRIEURES AUX PRATIQUES ET RÈGLES TECHNIQUES STRICTEMENT ÉNONCÉES PAR LA RÉGLEMENTATION
Protection sanitaire générale de l'élevage :
L'éleveur a à disposition le Guide de bonnes pratiques d'hygiène en élevage de porcs ou son manuel d'application.
L'éleveur dispose pour lui-même et pour les intervenants extérieurs de tenues propres et spécifiques à l'élevage (combinaison, chaussures ou surbottes) et d'un système de lavage des mains (eau, savon et torchon propre ou papier à usage unique).
En cas d'introduction de matériel extérieur commun à plusieurs élevages (échographe, appareil de mesure, matériel de prélèvement...), il faut qu'il soit nettoyé et désinfecté et/ou recouvert d'une housse de protection à usage unique.
Cas des élevages plein air :
Présence d'une clôture électrique ou tout autre système équivalent.
Conduite d'élevage :
La gestion de la semence et de l'insémination :
Dans le cas où des verrats sont présents sur l'élevage :
Il faut loger les verrats dans des cases individuelles séparées des truies, voire si possible dans un local différent en cas de prélèvement.
Pour pratiquer l'insémination artificielle, l'éleveur se lave les mains avant l'insémination artificielle (IA) à l'eau et au savon, et utilise une sonde d'insémination par truie.
Enregistrement des inséminations des truies et cochettes de façon individuelle ou par bande.
Les soins aux truies et aux porcelets en maternité :
En maternité : l'éleveur utilise 1 gant par fouille avec un gel antiseptique.
Lors de la castration, l'éleveur doit :
- utiliser un matériel propre, désinfecté et coupant, dans la première semaine de vie de l'animal ;
- désinfecter la plaie de castration, avec un produit non irritant.
La gestion du médicament :
- faire périodiquement un tri sélectif des produits dont la date de péremption est dépassée.
Hygiène du matériel et du lieu d'injection :
Il faut :
- ponctionner les flacons avec une aiguille à usage unique ou avec une aiguille nettoyée et désinfectée ;
- veiller à ce que la zone d'injection soit propre et saine ;
- laver et désinfecter les seringues et aiguilles à usage multiple après utilisation ;
- lors de l'administration de spécialités prévues pour les injections intra-utérines, il faut se laver les mains à l'eau et au savon et utiliser un matériel d'injection unique par injection.
Préparation de l'injection :
Sauf avis contraire du fabricant, il faut agiter tous les flacons avant le prélèvement pour assurer une bonne homogénéisation.
Conservation des vaccins :
Il faut utiliser les vaccins vivants, dans les trois heures qui suivent leur reconstitution (lyophilisat + solvant).
Pour les vaccins inactivés, si les quantités utilisées ne permettent pas de vider le flacon, prélever, avec du matériel à usage unique ou désinfecté, le nombre de doses nécessaire et replacer aussitôt le flacon au réfrigérateur pour éviter tout choc thermique.
Identification des animaux ayant reçu une injection :
Il faut identifier tout animal traité ou vacciné à l'aide d'un marqueur (bombe aérosol, crayon ou boucle).
Dans le cas d'un traitement par la soupe :
L'éleveur doit disposer d'un diagramme de fonctionnement de sa machine à soupe à jour avec : le descriptif de la cuve de préparation (nombre de cuves, volume du fond de cuve), de la cuve de reste le cas échéant (nombre de cuves de reste, volume), des circuits (longueur, diamètre, en boucle ou en épis), des vannes, des systèmes d'interface (soupe, air, eau, bouchons...), des modalités d'utilisation du système de distribution (rinçage, recyclage, interface...), du volume résiduel (volume de mélange entre menus successifs).
Mise en place du traitement :
Lorsqu'un traitement est distribué via la soupe, le vétérinaire calcule un nombre N de repas, permettant de garantir, au terme de leur distribution, une concentration inférieure à 1 % de médicament dans le circuit.
L'éleveur devra donc gérer, dans la mesure du possible, le séquençage des menus pour éviter de distribuer l'un des N repas précités aux animaux dont le départ à l'abattoir est proche. S'il ne peut pas l'éviter, les animaux ayant reçu un ou plusieurs de ces N repas devront respecter, après le dernier d'entre eux, un délai d'attente réglementaire avant leur départ à l'abattoir.
La gestion de la réception et de l'embarquement des porcs :
Le chauffeur ne doit pas entrer dans les salles de production contenant des animaux qui ne sont pas destinés à l'abattoir ou à un autre élevage le jour de l'enlèvement, ni dans les salles de production vides, déjà lavées et désinfectées.
Local ou lieu d'isolement des porcs ( infirmerie ) :
Il faut disposer d'un local ou d'une zone d'isolement des porcs malades ou blessés (c'est-à-dire un lieu dédié ou un mode d'organisation dans l'élevage permettant une séparation effective de l'animal malade du reste du cheptel).
Les porcelets non sevrés ne sont pas concernés : même malades ou blessés, il convient de les laisser avec leur mère.
La gestion des cadavres, l'équarrissage :
Après avoir transporté des cadavres, avant de retourner dans l'élevage, l'éleveur doit se laver les mains à l'eau et au savon (sauf si port de gants jetables), nettoie et désinfecte ses bottes et le matériel utilisé, le cas échéant, pour transporter les cadavres.
Alimentation :
La distribution d'une eau de qualité adéquate :
Qualité bactériologique :
En cas de qualité bactériologique de l'eau insuffisante et de problème clinique dans l'élevage pouvant évoquer une origine hydrique, différentes mesures correctives doivent, sur conseils du vétérinaire ou du technicien, être envisagées.
Qualité physico-chimique :
En cas d'accident avéré autour du forage concernant des pesticides, métaux lourds, produits phytosanitaires et dioxines, l'éleveur doit utiliser l'eau du réseau public en attendant les résultats d'analyse sur le contaminant chimique ciblé.
Le stockage et la distribution des aliments :
Définir, en fonction du niveau de consommation des animaux, les fréquences de distribution d'aliment et les quantités appropriées pour maintenir la qualité sanitaire des aliments (la consommation des animaux est variable suivant leur poids, la température ambiante, le passage d'une maladie, l'état physiologique des truies...).
Hygiène :
L'hygiène des intervenants dans l'élevage et du petit matériel :
Il faut se laver les mains à l'eau et au savon, en particulier avant les interventions sur les animaux (soins, castrations, assistance à la mise bas...), ou porter des gants jetables.
Le petit matériel (pinces coupantes, scalpels, seringues, chiffres et caractères de la frappe, pince à tatouer...) doit être nettoyé et désinfecté après usage.
Les radiants utilisés en maternité et en post-sevrage doivent être dépoussiérés après chaque bande.
Le nettoyage et la désinfection des salles :
L'éleveur a à disposition et respecte un protocole de nettoyage désinfection des salles tel que décrit dans le GBPH.
Glossaire des abréviations et définitions
valables pour ce document
Abats : parties comestibles du 5e quartier.
Congélation : processus permettant d'obtenir en tous points du produit une température de -12 °C pour les viandes et abats.
Engraissement : de la fin du post-sevrage jusqu'à l'abattage.
Finition : période débutant au minimum un mois avant l'abattage
Surgélation : processus permettant d'obtenir en tous points du produit une température de -18 °C pour les viandes et abats.
1er âge : du sevrage jusqu'à 40-45 jours soit 8-12 kg ;
2e âge : période commençant de 40-45 jours et pouvant aller jusqu'à 85 jours, soit environ 25 à 35 kg ;
CIA : centre d'insémination artificielle.
DLC : date limite de consommation.
DLUO : date limite d'utilisation optimale.
FAF : fabrication d'aliment à la ferme.
MLRC : maladie légalement réputée contagieuse.
RN- : allèle du gène de sensibilité à l'halothane.
OP : organisation de producteur.
OSP : organisme de sélection porcine.
UVC : unité de vente consommateur.
UVCi : unité de vente consommateur industrielle.
UVCm : unité de vente consommateur magasin.
2D : désossé et découenné.
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