La ministre des solidarités et de la santé,
Vu le code de la santé publique, notamment ses articles L. 3111-1, L. 3131-1 et L. 5121-25 ;
Vu l'arrêté du 25 avril 2018 relatif à la mobilisation de la réserve sanitaire ;
Vu l'avis de la Haute autorité de santé relative à la vaccination contre la coqueluche chez la femme enceinte dans un contexte épidémique à Mayotte du 7 mars 2018 ;
Vu l'avis de la Haute autorité de santé relative à la co-administration de vaccins dans le cadre de la campagne de rattrapage vaccinal à Mayotte chez les enfants de 0 à 6 ans du 7 mars 2018 ;
Considérant le contexte de couverture vaccinale insuffisante à Mayotte et les menaces épidémiques qui en résultent ;
Considérant que plusieurs cas de coqueluche ont été confirmés à Mayotte et que deux nourrissons en sont décédés depuis 2017 ;
Considérant que la coqueluche est une maladie respiratoire très contagieuse, que la contamination s'opère par voie aérienne lors de contacts directs avec des personnes infectées et que, chez le nourrisson, la coqueluche peut être très grave voire mortelle ;
Considérant que les mères étant souvent à l'origine de la contamination des nouveau-nés et que les mères vaccinées pendant la grossesse sont protégées contre la coqueluche au moment de l'accouchement, il convient de recommander la vaccination contre la coqueluche aux femmes enceintes ;
Considérant le fonctionnement des structures de protection maternelle et infantile à Mayotte qui n'a pas permis d'atteindre un taux satisfaisant de couverture vaccinale des enfants âgés de 0 à 6 ans ;
Considérant la nécessité de prendre des mesures d'urgence adaptées à la protection de la population contre la menace sanitaire grave constituée par la faible couverture vaccinale des enfants ;
Considérant qu'il convient donc d'organiser une campagne de rattrapage vaccinal chez les enfants de 0 à 6 ans pour faire face à cette menace ;
Considérant enfin l'absence d'interférence cliniquement significative sur la réponse en anticorps entre le vaccin hexavalent (diphtérie/tétanos/coqueluche/poliomyélite/Haemophilus influenzae de type b/hépatite B), le vaccin pneumococcique conjugué 13-valent et le vaccin trivalent rougeole/oreillons/rubéole ainsi que l'absence d'impact négatif sur la tolérance de ces vaccins,
Arrête :