Est susceptible d'être vacant un emploi de sous-directeur au ministère de l'intérieur.
Cet emploi est affecté au secrétariat général pour l'administration de la préfecture de police, à la direction des finances, de la commande publique et de la performance (DFCPP), au sein de laquelle le titulaire de l'emploi de sous-directeur exerce les fonctions de sous-directeur des affaires financières, adjoint au directeur.
Au sein de la DFCPP, la sous-direction des affaires financières gère les deux budgets dont dispose le préfet de police pour le fonctionnement des services placés sous son autorité :
- le budget de l'Etat qui, au travers de divers programmes, finance principalement les services territoriaux de la police nationale en Ile-de-France, administré au sein du secrétariat général pour l'administration du ministère de l'intérieur (SGAMI) ;
- le budget spécial de la préfecture de police, voté par le Conseil de Paris, auquel contribuent la ville de Paris, les départements, les communes de la petite couronne et l'Etat. En application des dispositions du code général des collectivités territoriales, le « budget spécial » finance les missions du préfet de police qui ne sont pas liées, à titre principal, à l'exercice de la police active. Ce budget relève de l'instruction budgétaire et comptable M14 applicable aux collectivités territoriales. Y sont imputées, selon des clés de financement particulières à chaque mission, les dépenses des services administratifs de la préfecture de police (délivrance de titres, polices administratives, soutien) et de services particuliers ou spécialisés (objets trouvés, institut médico-légal, laboratoires). Il finance également les charges de fonctionnement (y compris la masse salariale) et d'investissement (immobilier et matériel) de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, placée sous l'autorité du préfet de police, soit plus de 52 % des dépenses mandatées.
Les missions incombant à la sous-direction des affaires financières sont différentes sur chacun de ces deux périmètres :
- Le budget de l'Etat
Pour ce qui concerne le budget de l'Etat, le préfet de police, en sa qualité de représentant de l'Etat sur le territoire de la ville de Paris, de responsable du secrétariat général pour l'administration de la police en Ile-de-France, est l'ordonnateur de plusieurs programmes budgétaires. Sa qualité de responsable du BOP zonal du programme 176 « police nationale » lui donne, en outre, une fonction de répartiteur de l'enveloppe budgétaire entre les différents ordonnateurs secondaires au titre du fonctionnement et de l'équipement des services de police territoriaux de l'Ile-de-France : la DFCPP prépare la programmation et assure le suivi de l'exécution des 212 M€ du BOP zonal.
De plus, elle a pour mission d'apporter son expertise financière et d'assurer la synthèse sur des montages financiers complexes, tels que le soutien au plan zonal de vidéoprotection ou la plateforme des appels d'urgence.
La sous-direction des affaires financières a également en charge l'exécution des dépenses, notamment de la police nationale et de la gendarmerie nationale, sur la plateforme CHORUS, seule plateforme de SGAMI en mode facturier. - Le budget spécial de la préfecture de police
La sous-direction des affaires financières a en charge l'élaboration de ce budget, la préparation des documents soumis au débat et au vote du Conseil de Paris (budget primitif, décisions modificatives, compte administratif et délibérations corollaires), la répartition de la ressource entre les services selon leurs missions et leurs besoins ainsi que l'exécution complète de ce budget, en fonctionnement comme en investissement. Le budget spécial s'élève à 744 M€ en 2017, financés à 41 % par la ville de Paris, 41 % par les collectivités de la petite couronne et 18 % par l'Etat.
Pour les deux budgets concernés, dans le cadre de la modernisation de la gestion publique, plusieurs chantiers nécessitent plus particulièrement l'implication personnelle du sous-directeur :
- le développement de la politique de responsabilisation budgétaire des services de police et des directions dites « municipales » de la préfecture de police ;
- la modernisation du processus de pilotage budgétaire et d'exécution de la dépense ;
- la veille de la soutenabilité des engagements financiers de la préfecture de police ;
- la modernisation des outils comptables et financiers tant pour le budget de l'Etat que pour le budget spécial.
S'agissant plus particulièrement du périmètre du budget spécial, le sous-directeur veillera à enrichir le dialogue de gestion avec les services financiers de la ville de Paris.
Le sous-directeur est par ailleurs l'adjoint du directeur des finances, de la commande publique et de la performance. Il a en charge les fonctions de support (RH, logistique) de la direction.
A ce titre, il assure une réelle synergie entre les différents « métiers » de la direction. En effet, au-delà de la fonction financière et comptable, elle a en charge la commande publique, la politique d'achat et le contrôle de gestion.
La sous-direction des affaires financières est composée du bureau du budget de l'Etat et du bureau du budget spécial, tous deux dirigés par un administrateur civil. Une cellule informatique, placée sous l'autorité d'un ingénieur et chargée des systèmes d'informations budgétaires et comptables, lui est rattachée, ainsi qu'un attaché en charge des fonctions de soutien de la direction. La sous-direction compte 145 collaborateurs sur les 190 agents de la direction, dont 2 administrateurs civils, 2 contractuels de haut niveau, 2 conseillers d'administration, 20 attachés ou contractuels assimilés.
Le poste requiert une expérience antérieure dans le domaine budgétaire ou financier, une bonne aptitude au management et une ouverture aux problématiques de modernisation de la gestion publique. L'organisation propre à la préfecture de police et la nécessité d'assurer le soutien de services opérationnels exigent par ailleurs une réelle capacité au travail en réseau et une aptitude permanente à améliorer la performance des dispositifs de gestion.
Conformément aux dispositions du décret n° 2012-32 du 9 janvier 2012 modifié relatif aux emplois de chef de service et de sous-directeur des administrations centrales de l'Etat, les candidatures, accompagnées d'un curriculum vitae, doivent être transmises par la voie hiérarchique, dans un délai de trente jours à compter de la date de publication du présent avis au Journal officiel de la République française, au ministère de l'intérieur, secrétariat général, direction de la modernisation et de l'action territoriale, sous-direction du corps préfectoral et des administrateurs civils, bureau du management du corps préfectoral et des administrateurs civils, place Beauvau, 75800 Paris.
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