JORF n°0092 du 17 avril 2025

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Prévision macroéconomique France – Croissance & Inflation

Résumé Le Gouvernement prévoit une croissance du PIB en 2025 d’environ +0.7 % principalement alimentée par la consommation des ménages et les dépenses publiques ; l’inflation est estimée à +1.4 %, un peu plus élevée que le consensus.
Mots-clés : croissance économique inflation
  1. Dans le scénario du Gouvernement, la croissance est portée par la demande intérieure hors stocks, et en particulier la consommation des ménages. Cette dernière progresserait de 1,2 % en 2025, davantage que dans le scénario du PLF amendé (1,1 %), en raison notamment d'une progression assez forte en fin d'année 2024 ; soit plus que la progression du pouvoir d'achat en 2025 (0,8 %). Cela marquerait donc une légère baisse du taux d'épargne, à 17,9 %, contre 18,2 % en 2024, celui-ci restant cependant nettement plus élevé que sa moyenne d'avant crise sanitaire (14,6 % sur 2010-2019). Ces évolutions sont plausibles, compte tenu des gains de pouvoir d'achat également enregistrés l'an passé et du rééquilibrage en cours entre les composantes du revenu, mais la hausse de la consommation sur laquelle le Gouvernement table semble encore légèrement optimiste au vu des indicateurs les plus récents et des inquiétudes possibles des ménages dans le climat actuel.
  2. Le scénario du Gouvernement suppose une progression des exportations de 1,4 %, une progression des importations de 1,3 % et une contribution nulle (0,0 pt) du commerce extérieur à la croissance, revue de − 0,1 pt par rapport au scénario du PLF amendé, dans le contexte de hausse des droits de douane. Elle repose également sur un repli de l'investissement des entreprises non financières (− 0,8 %), dans le contexte de forte incertitude ; sur une quasi-stabilisation de l'investissement des ménages (− 0,3 % après − 6,0 % en 2024), reflétant notamment la légère reprise des mises en chantier ; et sur une progression de la demande publique en volume, en particulier la consommation publique (+ 0,9 %), revue à la hausse par rapport au PLF amendé.
  3. Le Haut Conseil, prenant en compte la situation à date, estime que la prévision de croissance du PIB pour 2025 (+ 0,7 %), que le Gouvernement a abaissé de 0,2 point par rapport à celle du PLF 2025 amendé en janvier, n'est pas hors d'atteinte malgré l'accumulation de risques à la baisse. Cette prévision est en ligne avec celle présentée par certains organismes mais dépasse celle avancée par d'autres ainsi que celle du consensus des économistes. Elle peut être fragilisée par la matérialisation des risques pesant notamment sur l'environnement international.

b. L'inflation

  1. La prévision d'inflation pour 2025 est maintenue à + 1,4 %. Elle était considérée un peu élevée dans l'avis relatif au PLF pour 2025. Elle est légèrement supérieure à celle de la plupart des organismes et du consensus des économistes.
  2. L'inflation des services, qui est désormais la principale contribution à la hausse du niveau des prix, est orientée à la baisse. L'évolution du prix des services reflète la répercussion des hausses passées de salaires, mais ces derniers ont eux-mêmes ralenti.
  3. La prévision du Gouvernement n'inclut pas d'effet de mesures de rétorsion européennes en matière tarifaire, celles-ci n'étant pas encore stabilisées et d'ampleur limitée en l'état. Ceci induit un léger aléa haussier sur l'inflation.
  4. En sens inverse, cette prévision s'appuie sur d'autres hypothèses qui la tirent vers le haut, au regard des évolutions récentes. Ainsi, le prix du pétrole a fortement baissé, s'établissant autour de 64 USD le baril actuellement contre une hypothèse de 76 USD retenue par le gouvernement. La baisse des prix de l'énergie, déjà amorcée par la baisse des prix de l'électricité en février, pourrait donc être plus marquée que dans le scénario du Gouvernement. De plus, l'euro s'est apprécié récemment par rapport aux hypothèses retenues par le Gouvernement, rendant les importations moins coûteuses.

Tableau 3. - Prévisions d'inflation (indice IPC) en France (%, en moyenne annuelle)

| |Date de publication|2025| |-------------------|-------------------|----| | Gouvernement | 9 avril |1,4 | |Consensus Forecasts| 10 avril |1,3 | | OFCE | 9 avril |1,3 | | Rexecode | 8 avril |1,1 | | Banque de France | 12 mars |1,5 |

Sources : saisine du Gouvernement, prévisions des organismes et instituts de conjoncture.


Historique des versions

Version 1

31. Dans le scénario du Gouvernement, la croissance est portée par la demande intérieure hors stocks, et en particulier la consommation des ménages. Cette dernière progresserait de 1,2 % en 2025, davantage que dans le scénario du PLF amendé (1,1 %), en raison notamment d'une progression assez forte en fin d'année 2024 ; soit plus que la progression du pouvoir d'achat en 2025 (0,8 %). Cela marquerait donc une légère baisse du taux d'épargne, à 17,9 %, contre 18,2 % en 2024, celui-ci restant cependant nettement plus élevé que sa moyenne d'avant crise sanitaire (14,6 % sur 2010-2019). Ces évolutions sont plausibles, compte tenu des gains de pouvoir d'achat également enregistrés l'an passé et du rééquilibrage en cours entre les composantes du revenu, mais la hausse de la consommation sur laquelle le Gouvernement table semble encore légèrement optimiste au vu des indicateurs les plus récents et des inquiétudes possibles des ménages dans le climat actuel.

32. Le scénario du Gouvernement suppose une progression des exportations de 1,4 %, une progression des importations de 1,3 % et une contribution nulle (0,0 pt) du commerce extérieur à la croissance, revue de − 0,1 pt par rapport au scénario du PLF amendé, dans le contexte de hausse des droits de douane. Elle repose également sur un repli de l'investissement des entreprises non financières (− 0,8 %), dans le contexte de forte incertitude ; sur une quasi-stabilisation de l'investissement des ménages (− 0,3 % après − 6,0 % en 2024), reflétant notamment la légère reprise des mises en chantier ; et sur une progression de la demande publique en volume, en particulier la consommation publique (+ 0,9 %), revue à la hausse par rapport au PLF amendé.

33. Le Haut Conseil, prenant en compte la situation à date, estime que la prévision de croissance du PIB pour 2025 (+ 0,7 %), que le Gouvernement a abaissé de 0,2 point par rapport à celle du PLF 2025 amendé en janvier, n'est pas hors d'atteinte malgré l'accumulation de risques à la baisse. Cette prévision est en ligne avec celle présentée par certains organismes mais dépasse celle avancée par d'autres ainsi que celle du consensus des économistes. Elle peut être fragilisée par la matérialisation des risques pesant notamment sur l'environnement international.

b. L'inflation

34. La prévision d'inflation pour 2025 est maintenue à + 1,4 %. Elle était considérée un peu élevée dans l'avis relatif au PLF pour 2025. Elle est légèrement supérieure à celle de la plupart des organismes et du consensus des économistes.

35. L'inflation des services, qui est désormais la principale contribution à la hausse du niveau des prix, est orientée à la baisse. L'évolution du prix des services reflète la répercussion des hausses passées de salaires, mais ces derniers ont eux-mêmes ralenti.

36. La prévision du Gouvernement n'inclut pas d'effet de mesures de rétorsion européennes en matière tarifaire, celles-ci n'étant pas encore stabilisées et d'ampleur limitée en l'état. Ceci induit un léger aléa haussier sur l'inflation.

37. En sens inverse, cette prévision s'appuie sur d'autres hypothèses qui la tirent vers le haut, au regard des évolutions récentes. Ainsi, le prix du pétrole a fortement baissé, s'établissant autour de 64 USD le baril actuellement contre une hypothèse de 76 USD retenue par le gouvernement. La baisse des prix de l'énergie, déjà amorcée par la baisse des prix de l'électricité en février, pourrait donc être plus marquée que dans le scénario du Gouvernement. De plus, l'euro s'est apprécié récemment par rapport aux hypothèses retenues par le Gouvernement, rendant les importations moins coûteuses.

Tableau 3. - Prévisions d'inflation (indice IPC) en France (%, en moyenne annuelle)

Date de publication

2025

Gouvernement

9 avril

1,4

Consensus Forecasts

10 avril

1,3

OFCE

9 avril

1,3

Rexecode

8 avril

1,1

Banque de France

12 mars

1,5

Sources : saisine du Gouvernement, prévisions des organismes et instituts de conjoncture.