JORF n°0242 du 11 octobre 2024

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Prévisions économiques pour 2024 et 2025 selon le Gouvernement

Résumé La France devrait connaître une croissance économique modérée et une inflation en baisse.

II. - Observations sur les prévisions macroéconomiques pour 2024 et 2025

  1. Le scénario du Gouvernement

  2. Selon la saisine du Gouvernement, « […] l'activité en France augmenterait de + 1,1 % en 2024 et de + 1,1 % également en 2025, la croissance restant légèrement en dessous de son rythme potentiel. […] L'activité en 2025 serait majoritairement portée par l'accélération de la consommation des ménages, grâce au reflux confirmé de l'inflation et aux gains passés et présents de pouvoir d'achat. Cela permettrait une baisse modérée du taux d'épargne à partir d'un niveau exceptionnellement élevé. Après la baisse marquée de 2024, l'investissement des ménages et des entreprises rebondirait légèrement, profitant de l'amélioration des conditions financières. L'environnement international serait plus porteur, permettrait aux exportations d'accélérer. La croissance du PIB en 2025 serait toutefois encore de + 1,1 %, compte tenu d'une reprise plus lente qu'anticipé de la consommation des ménages et d'une évolution moindre de la dépense publique. L'impact sur l'activité resterait contenu, à la faveur d'un redressement budgétaire portant prioritairement sur des dépenses jugées inefficaces et sur les agents ayant une forte capacité contributive. »

  3. « En 2024, l'inflation s'établirait à + 2,1 % en moyenne annuelle. […] En 2025, l'inflation continuerait sa baisse, à + 1,8 % en moyenne annuelle, et serait à cet horizon essentiellement tirée par les prix des services, lesquels sous l'effet des revalorisations de certains tarifs médicaux. Les prix alimentaires seraient globalement stables et les prix de l'énergie orientés à la baisse, tout particulièrement les prix de l'électricité dans le contexte de la sortie progressive de la crise énergétique et du bouclier tarifaire. Le prix des produits manufacturés connaitrait un léger rebond, sous l'hypothèse d'une transmission aux prix à la consommation des hausses de coût du fret maritime. »

  4. « La croissance de la masse salariale progresserait de + 2,9 % en 2024. L'emploi salarié marchand non agricole (3) progresserait de + 0,3 % en moyenne annuelle, alors que le SMPT serait également en décélération à + 2,8 %, dans le sillage de la désinflation. […] La masse salariale décélérerait très légèrement en 2025 (+ 2,8 %). L'emploi salarié marchand non-agricole n'augmenterait que de + 0,1 % en moyenne annuelle, reflétant un rattrapage partiel des pertes de productivité de crise, et le SPMT ralentirait encore (+ 2,7 %), mais moins fortement que les prix. »

  5. Appréciation du Haut Conseil

  6. Le Haut Conseil examine successivement les hypothèses de croissance de l'activité, d'inflation, d'emploi et de masse salariale du secteur privé.

a) La croissance de l'activité

  1. Le Gouvernement prévoit une croissance du PIB de 1,1 % en moyenne annuelle en 2024, en hausse de 0,1 point par rapport au Programme de stabilité.
  2. L'activité a progressé modérément au premier semestre 2024 (+ 0,3 % au 1er trimestre, + 0,2 % au 2e trimestre), tirée essentiellement par la contribution du commerce extérieur et la demande publique, celle-ci étant restée bien plus élevée que prévu dans le Programme de stabilité (4). A l'inverse, la consommation des ménages est restée atone et l'investissement tant des entreprises que des ménages a poursuivi sa chute entamée fin 2023. A mi-année, l'acquis de croissance se situe à + 0,9 %. La prévision du Gouvernement d'une croissance de 1,1 % en moyenne annuelle en 2024 ne nécessite ainsi qu'une faible croissance trimestrielle au cours du second semestre, qui semble, au-delà de l'effet heurté qu'auront les jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (JOP) sur l'activité, atteignable au vu des informations conjoncturelles disponibles sur le troisième trimestre (enquêtes INSEE, acquis trimestriels en août de production industrielle de 0,9 % et de consommation des ménages en biens de 0,3 %).
  3. La prévision de croissance du Gouvernement pour 2024, légèrement supérieure à celle du Programme de stabilité et dont la composition a nettement évolué depuis avril, est comparable à la prévision du consensus des économistes (Consensus Forecasts). Elle est jugée réaliste par le Haut Conseil.

Graphique 3. - Indicateur du climat des affaires et confiance des ménages en France
Vous pouvez consulter l'image dans le fac-similé du JO
nº 0242 du 11/10/2024, texte nº 78

Source : INSEE.


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Version 1

II. - Observations sur les prévisions macroéconomiques pour 2024 et 2025

1. Le scénario du Gouvernement

16. Selon la saisine du Gouvernement, « […] l'activité en France augmenterait de + 1,1 % en 2024 et de + 1,1 % également en 2025, la croissance restant légèrement en dessous de son rythme potentiel. […] L'activité en 2025 serait majoritairement portée par l'accélération de la consommation des ménages, grâce au reflux confirmé de l'inflation et aux gains passés et présents de pouvoir d'achat. Cela permettrait une baisse modérée du taux d'épargne à partir d'un niveau exceptionnellement élevé. Après la baisse marquée de 2024, l'investissement des ménages et des entreprises rebondirait légèrement, profitant de l'amélioration des conditions financières. L'environnement international serait plus porteur, permettrait aux exportations d'accélérer. La croissance du PIB en 2025 serait toutefois encore de + 1,1 %, compte tenu d'une reprise plus lente qu'anticipé de la consommation des ménages et d'une évolution moindre de la dépense publique. L'impact sur l'activité resterait contenu, à la faveur d'un redressement budgétaire portant prioritairement sur des dépenses jugées inefficaces et sur les agents ayant une forte capacité contributive. »

17. « En 2024, l'inflation s'établirait à + 2,1 % en moyenne annuelle. […] En 2025, l'inflation continuerait sa baisse, à + 1,8 % en moyenne annuelle, et serait à cet horizon essentiellement tirée par les prix des services, lesquels sous l'effet des revalorisations de certains tarifs médicaux. Les prix alimentaires seraient globalement stables et les prix de l'énergie orientés à la baisse, tout particulièrement les prix de l'électricité dans le contexte de la sortie progressive de la crise énergétique et du bouclier tarifaire. Le prix des produits manufacturés connaitrait un léger rebond, sous l'hypothèse d'une transmission aux prix à la consommation des hausses de coût du fret maritime. »

18. « La croissance de la masse salariale progresserait de + 2,9 % en 2024. L'emploi salarié marchand non agricole (3) progresserait de + 0,3 % en moyenne annuelle, alors que le SMPT serait également en décélération à + 2,8 %, dans le sillage de la désinflation. […] La masse salariale décélérerait très légèrement en 2025 (+ 2,8 %). L'emploi salarié marchand non-agricole n'augmenterait que de + 0,1 % en moyenne annuelle, reflétant un rattrapage partiel des pertes de productivité de crise, et le SPMT ralentirait encore (+ 2,7 %), mais moins fortement que les prix. »

2. Appréciation du Haut Conseil

19. Le Haut Conseil examine successivement les hypothèses de croissance de l'activité, d'inflation, d'emploi et de masse salariale du secteur privé.

a) La croissance de l'activité

20. Le Gouvernement prévoit une croissance du PIB de 1,1 % en moyenne annuelle en 2024, en hausse de 0,1 point par rapport au Programme de stabilité.

21. L'activité a progressé modérément au premier semestre 2024 (+ 0,3 % au 1er trimestre, + 0,2 % au 2e trimestre), tirée essentiellement par la contribution du commerce extérieur et la demande publique, celle-ci étant restée bien plus élevée que prévu dans le Programme de stabilité (4). A l'inverse, la consommation des ménages est restée atone et l'investissement tant des entreprises que des ménages a poursuivi sa chute entamée fin 2023. A mi-année, l'acquis de croissance se situe à + 0,9 %. La prévision du Gouvernement d'une croissance de 1,1 % en moyenne annuelle en 2024 ne nécessite ainsi qu'une faible croissance trimestrielle au cours du second semestre, qui semble, au-delà de l'effet heurté qu'auront les jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (JOP) sur l'activité, atteignable au vu des informations conjoncturelles disponibles sur le troisième trimestre (enquêtes INSEE, acquis trimestriels en août de production industrielle de 0,9 % et de consommation des ménages en biens de 0,3 %).

22. La prévision de croissance du Gouvernement pour 2024, légèrement supérieure à celle du Programme de stabilité et dont la composition a nettement évolué depuis avril, est comparable à la prévision du consensus des économistes (Consensus Forecasts). Elle est jugée réaliste par le Haut Conseil.

Graphique 3. - Indicateur du climat des affaires et confiance des ménages en France

Vous pouvez consulter l'image dans le fac-similé du JO

nº 0242 du 11/10/2024, texte nº 78

Source : INSEE.