JORF n°0224 du 27 septembre 2022

  1. Plusieurs facteurs continueront de jouer dans des sens contraires l'année prochaine. La hausse des prix devrait être soutenue par l'accélération en cours des salaires, notamment dans les services, ainsi que par les hausses décidées des prix du gaz et de l'électricité. La dépréciation de l'euro (-11 % depuis fin 2021 face au dollar) continuera également de tirer vers le haut les prix des produits importés (2), de même que la poursuite de la diffusion des hausses de coûts de production aux prix à la consommation alimentaires et de services. À l'inverse, l'affaiblissement de la croissance mondiale pourrait conduire à un reflux rapide des cours des matières premières et le tassement de la demande en France pourrait limiter la capacité des entreprises à répercuter les hausses de coûts dans les prix pratiqués.
  2. La prévision d'inflation du Gouvernement pour 2022 (+5,3 %) comme pour 2023 (+4,2 %) est crédible.
    c) L'emploi et la masse salariale du secteur privé :
  3. Le Gouvernement prévoit une croissance de la masse salariale du secteur marchand de 8,6 % en 2022, quasiment inchangée (+0,1 point) par rapport au programme de stabilité. La composition de la dynamique de la masse salariale a toutefois significativement évolué. La progression prévue du salaire par tête est revue à la baisse et celle de l'emploi à la hausse (respectivement +5,5 % et +2,9 %, contre +5,8 % et +2,5 % dans le programme de stabilité).
  4. Pour 2023, le Gouvernement réhausse par rapport au mois de juillet plus significativement sa prévision. La masse salariale augmenterait de 5,0 %, soit 1,3 point de plus que dans le programme de stabilité, dans un contexte où la croissance a été revue à la baisse de 0,4 point mais l'inflation à la hausse de 1,0 point. Les hypothèses de salaire et d'emploi contribuent à part égale à cette révision (+0,6 point pour les deux variables par rapport au mois de juillet). Le salaire moyen versé croîtrait ainsi de 4,2 % et l'emploi de 0,7 % en 2023.

Tableau 5 : masse salariale du secteur marchand non agricole (évolutions en %)

| |2022|2023| |----------------------------|----|----| |Effectifs salariés marchands|2,9 |0,7 | | Salaire moyen par tête |5,5 |4,2 | | Masse salariale |8,6 |5,0 |

Source : Projet de loi de finances pour 2023.


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Version 1

35. Plusieurs facteurs continueront de jouer dans des sens contraires l'année prochaine. La hausse des prix devrait être soutenue par l'accélération en cours des salaires, notamment dans les services, ainsi que par les hausses décidées des prix du gaz et de l'électricité. La dépréciation de l'euro (-11 % depuis fin 2021 face au dollar) continuera également de tirer vers le haut les prix des produits importés (2), de même que la poursuite de la diffusion des hausses de coûts de production aux prix à la consommation alimentaires et de services. À l'inverse, l'affaiblissement de la croissance mondiale pourrait conduire à un reflux rapide des cours des matières premières et le tassement de la demande en France pourrait limiter la capacité des entreprises à répercuter les hausses de coûts dans les prix pratiqués.

36. La prévision d'inflation du Gouvernement pour 2022 (+5,3 %) comme pour 2023 (+4,2 %) est crédible.

c) L'emploi et la masse salariale du secteur privé :

37. Le Gouvernement prévoit une croissance de la masse salariale du secteur marchand de 8,6 % en 2022, quasiment inchangée (+0,1 point) par rapport au programme de stabilité. La composition de la dynamique de la masse salariale a toutefois significativement évolué. La progression prévue du salaire par tête est revue à la baisse et celle de l'emploi à la hausse (respectivement +5,5 % et +2,9 %, contre +5,8 % et +2,5 % dans le programme de stabilité).

38. Pour 2023, le Gouvernement réhausse par rapport au mois de juillet plus significativement sa prévision. La masse salariale augmenterait de 5,0 %, soit 1,3 point de plus que dans le programme de stabilité, dans un contexte où la croissance a été revue à la baisse de 0,4 point mais l'inflation à la hausse de 1,0 point. Les hypothèses de salaire et d'emploi contribuent à part égale à cette révision (+0,6 point pour les deux variables par rapport au mois de juillet). Le salaire moyen versé croîtrait ainsi de 4,2 % et l'emploi de 0,7 % en 2023.

Tableau 5 : masse salariale du secteur marchand non agricole (évolutions en %)

2022

2023

Effectifs salariés marchands

2,9

0,7

Salaire moyen par tête

5,5

4,2

Masse salariale

8,6

5,0

Source : Projet de loi de finances pour 2023.