Emploi proposé
Emploi proposé : directeur de l'Etablissement public du Parc amazonien de Guyane.
Catégorie : ouvert aux fonctionnaires et aux personnels non titulaires de catégorie A+.
Durée de l'engagement : trois ans renouvelables.
Localisation du poste
Rémire-Montjoly, département de la Guyane.
Nature de l'activité
Créé en 2007, le parc national dénommé « parc amazonien de Guyane » s'étend sur un vaste espace de forêt amazonienne, un des derniers encore bien conservés et le seul intégré à l'espace politique européen. Cette forêt non fragmentée où l'eau est omniprésente se caractérise par la présence d'une grande variété d'écosystèmes et de paysages d'où émergent de spectaculaires inselbergs. Encore peu connue, cette forêt représente un très important réservoir de biodiversité y compris en termes de patrimoine génétique.
Ce territoire, délimité par les fleuves Maroni et Oyapock, est frontalier avec le Surinam et le Brésil. Il constitue, avec le parc brésilien des Tumucumaques le plus vaste ensemble forestier protégé au monde.
Le parc couvre une surface supérieure à 3,3 millions d'hectares, partagée entre le cœur (1,3 million d'ha) et l'aire de libre adhésion (2,03 millions d'ha pour 5 communes). Si le cœur ne possède pas d'habitant permanent, l'aire de libre adhésion regroupe plus de 8 000 résidents caractérisés par de très fortes identités culturelles et la persistance des organisations coutumières. Amérindiens de différentes ethnies, Bushinengés et Créoles parcourent ce territoire depuis des siècles au fil de leurs histoires respectives, et les sites archéologiques disséminés dans la forêt témoignent de cette exploitation traditionnelle des multiples ressources d'une forêt pourtant difficilement accessible.
Mais aujourd'hui, les communautés sédentarisées du parc national souffrent d'un retard important en équipements et en services publics. En effet, l'éloignement des villages d'une bande côtière plus urbanisée, combiné à des communications souvent réduites à la pirogue et, depuis peu, aux coûteux moyens aériens, ont maintenu ces communautés dans un grand isolement. C'est pourquoi le parc amazonien de Guyane est doté d'une mission spécifique de développement au bénéfice des populations de son territoire.
Comme le reste de la Guyane, le parc est soumis à la pression de l'orpaillage illégal, activité dont les dommages évidents sur le milieu naturel (déforestation, pollution des sols et des eaux) se conjuguent avec de graves impacts sociaux (dégradations des conditions sanitaires, insécurité, prostitution, etc).
Le parc national est géré par un établissement public administratif placé sous la tutelle du ministère en charge de la protection de la nature. L'établissement public est doté d'un conseil d'administration de 44 membres comprenant des représentants des collectivités territoriales, des différentes administrations concernées, des autorités coutumières, du personnel et de personnalités qualifiées. Son budget annuel est d'environ 7 millions d'euros.
Le directeur est assisté d'un adjoint, d'un secrétaire général, de 4 chefs de services au niveau du siège et de 3 responsables territoriaux. L'équipe est composée de 85 agents (prévisions 2014) répartis entre le siège de l'établissement et 3 délégations territoriales.
Conformément au code de l'environnement, le parc amazonien de Guyane vient d'achever l'élaboration de sa charte qui a été validée le 28 octobre 2013, à l'issue d'un long processus de concertation. Le périmètre définitif de l'aire d'adhésion sera connu au premier trimestre 2014 et la mise en œuvre de la charte constituera le fil conducteur des actions que mènera l'établissement dans les années qui viennent.
Les missions de l'établissement consisteront notamment à :
― protéger un patrimoine naturel, culturel et paysager illustrant un équilibre unique « homme-nature » et présentant une valeur internationale ;
― contribuer à la lutte contre l'orpaillage illégal menée par les différents services de l'Etat et les forces de police et de défense ;
― développer la connaissance du patrimoine naturel et lui donner une visibilité au niveau national et international ;
― favoriser le développement endogène des communautés concernées par le parc en soutenant des modes de valorisation des patrimoines culturels et des savoir-faire locaux mis en œuvre par les communautés elles-mêmes, particulièrement grâce au programme Leader sud (2009-2015) ;
― conduire des projets de développement et d'équipements susceptibles d'améliorer la qualité de vie des habitants, notamment dans le cadre du plan d'accompagnement du parc amazonien (PAPA).
Ceci implique de développer la connaissance et l'expertise à travers des protocoles, de maintenir une surveillance des milieux, de développer les partenariats avec les nombreux acteurs publics et privés concernés, à apporter son soutien en ingénierie aux collectivités, à contribuer à la gestion des activités qui s'exercent sur le territoire, à accueillir les missionnaires et autres publics et plus largement mener des actions de sensibilisation à l'environnement et au développement durable.
Qualités requises
Expérience de haut niveau dans le management d'établissement public, d'administration de l'Etat ou de collectivité territoriale.
Connaissance du fonctionnement d'un établissement public de l'Etat et des services de l'Etat.
Capacité d'organisation, d'animation et d'encadrement d'une équipe pluriculturelle aux compétences et statuts divers.
Compréhension du fonctionnement des collectivités territoriales et bonne capacité à construire un partenariat avec les élus.
Compréhension des mécanismes des fonds structurels européens.
Compréhension des mécanismes de coopération internationale.
Motivation pour la protection de la nature, pour le développement durable et la connaissance des politiques s'y rapportant.
Sens de la communication, capacité relationnelle y compris dans des situations de rencontres avec d'autres références culturelles.
Capacité d'adaptation (nécessité de séjourner et de se déplacer en milieu forestier tropical).
Aptitude indispensable à la négociation.
Une expérience de responsabilité sur un espace à forte valeur patrimoniale serait un atout.
La connaissance des écosystèmes tropicaux, notamment Guyanais, serait un atout.
Maîtrise de l'anglais utile, celle d'autres langues régionales serait un plus.
Candidatures
Date limite de dépôt des candidatures : 15 mars 2014.
Date de prise de fonction souhaitée : 1er septembre 2014.
Les candidatures sont à adresser à : MEDDE, direction de l'eau et de la biodiversité, sous-direction des espaces naturels, la Grande Arche, 92055 La Défense Cedex.
Elles devront comporter une lettre de motivation adressée au ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie et un curriculum vitae.
La sélection des candidatures s'effectuera de la façon suivante : une présélection sera réalisée sur dossier puis les candidats retenus seront auditionnés par une commission composée de trois représentants du conseil d'administration de l'établissement public et de trois représentants de l'Etat. A l'issue des auditions, la commission proposera trois candidats au ministre en charge de la protection de la nature, qui effectuera alors le choix final.
Personnes à contacter :
M. le préfet de Guyane ;
M. le président du conseil d'administration de l'établissement public ;
M. Laurent ROY, directeur de l'eau et de la biodiversité ;
M. José RUIZ, sous-directeur des espaces naturels au sein de la direction de l'eau et de la biodiversité (téléphone : 01-40-81-29-94, courriel : [email protected]).
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