JORF n°0232 du 5 octobre 2012

Décision du 18 juillet 2012

La directrice générale de l'Agence de la biomédecine,

Vu le code de la santé publique, notamment les articles L. 2151-5, R. 2141-17 à R. 2141-23 et R. 2151-1 à R. 2151-12 ;

Vu la loi n° 2011-814 du 7 juillet 2011, notamment son article 57 ;

Vu la décision du 10 février 2006 fixant le modèle de dossier de demande des autorisations mentionnées à l'article R. 2151-6 du code de la santé publique ;

Vu la demande présentée le 31 mars 2011 par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (UMR 972) aux fins d'obtenir une autorisation de modification substantielle d'un protocole de recherche sur les cellules embryonnaires ;

Vu le rapport de la mission d'inspection en date du 11 mai 2012 ;

Vu les rapports d'expertise en date du 2 et 11 juin 2012 ;

Vu les informations complémentaires apportées par le demandeur ;

Vu l'avis émis par le conseil d'orientation le 6 juillet 2012 ;

Considérant que la recherche vise à comprendre les mécanismes et les gènes impliqués dans l'induction de la différenciation des cellules souches embryonnaires humaines en hépatoblastes ; que la transplantation hépatique est actuellement le seul traitement curatif des maladies métaboliques sévères engageant le pronostic vital et que la thérapie cellulaire peut apparaître comme une alternative thérapeutique possible pour le traitement de ces maladies ;

Qu'il s'agit en conséquence d'une recherche susceptible de permettre des progrès médicaux majeurs ;

Considérant que le résultat escompté ne peut être obtenu par d'autres moyens, notamment par le recours exclusif à d'autres cellules souches ;

Considérant que l'équipe progresse selon le calendrier envisagé et a obtenu des résultats importants ayant donné lieu à des publications dans des revues importantes ;

Considérant que les modifications proposées dans la présente demande ne remettent pas en cause la finalité ou les objectifs du protocole autorisé précédemment ; que l'équipe rejoint les locaux de l'unité UMR 972 de l'INSERM, à laquelle elle est rattachée, sur le site de l'hôpital Paul Brousse à Villejuif où travaillent également deux autres équipes de recherche appartenant à la même unité INSERM et autorisées précédemment par l'Agence de la biomédecine ; que les locaux, matériels, équipements, procédés et techniques sont adaptés à l'activité de recherche envisagée ; que Mme Dubart, proposée en qualité de coresponsable de la recherche, présente toutes les compétences pour la codirection du projet ;

Considérant en conséquence que le demandeur apporte les éléments suffisants concernant la pertinence scientifique du projet de recherche, d'une part, et ses conditions de mise en œuvre au regard des principes éthiques et de son intérêt pour la santé publique, d'autre part ; qu'il justifie de la nécessité de recourir à des recherches sur les embryons ou les cellules souches embryonnaires humaines ; que les titres, diplômes, expérience et travaux scientifiques fournis permettent de s'assurer des compétences du responsable de la recherche et des membres de l'équipe ; qu'en particulier l'équipe demanderesse possède une connaissance approfondie du domaine, une maîtrise des modèles expérimentaux, notamment des modèles animaux de maladies humaines ; qu'elle bénéficie d'une reconnaissance internationale et de collaborations avec une équipe leader dans le domaine de l'embryologie,

Décide :

Article 1

L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (UMR 972) est autorisé à mettre en œuvre, dans les conditions décrites dans le dossier de demande d'autorisation, le protocole de recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines ayant pour finalité l'étude des mécanismes et des gènes impliqués dans l'induction de la différenciation des cellules souches embryonnaires humaines en hépatoblastes. Ces recherches sont placées sous les responsabilités de Mme Anne Weber et de Mme Anne Dubart-Kupperschmitt.

Article 2

La présente autorisation ne remet pas en cause l'échéance de la durée de l'autorisation délivrée par la directrice générale de l'Agence de la biomédecine le 17 septembre 2010. Elle peut être suspendue à tout moment, pour une durée maximale de trois mois, en cas de violation des dispositions législatives ou réglementaires, par le directeur général de l'Agence de la biomédecine. L'autorisation peut également être retirée, selon les modalités prévues par les dispositions des articles susvisés du code de la santé publique.

Article 3

Toute modification des éléments figurant dans le dossier de demande d'autorisation doit être portée à la connaissance du directeur général de l'Agence de la biomédecine.

Article 4

Le directeur général adjoint chargé des ressources de l'Agence de la biomédecine est chargé de l'exécution de la présente décision, qui sera publiée au Journal officiel de la République française.

Fait le 18 juillet 2012.

E. Prada-Bordenave