- Solutions constructives sans C + D
Des dispositions doivent être prises visant à éviter le passage des flammes ou des gaz chauds par la jonction façade-planchers pendant au moins 15 minutes.
Cette exigence est obtenue :
― soit par la réalisation des dispositions identiques à celles associées à la règle du C + D ;
― soit par la mise en œuvre, entre le nez de plancher et la façade, d'un calfeutrement continu sur la longueur de la façade.
Ce calfeutrement est réalisé par un bourrage à refus en laine minérale de verre ou de roche, sur une hauteur d'au moins 0,10 m. Ce bourrage doit être soutenu par une tôle en acier d'au moins 0,75 mm d'épaisseur, fixée à la sous-face du plancher par des fixations en acier prévues tous les 500 mm maximum. L'aboutage des tôles peut être réalisé par recouvrement ou éclissage. La jonction entre cette tôle et la façade est réalisée par mastic sur fond de joint (figure 23).
Toutefois, lorsque la distance entre le plancher et la façade n'excède pas 30 mm, le dispositif décrit ci-dessus peut être remplacé par la mise en place d'un mastic sur un fond de joint classé A2-s2, d0 placé entre le nez de plancher et la façade.
Vous pouvez consulter la figure dans le
JOn° 154 du 06/07/2010 texte numéro 31
Figure 23 : exemple de jonction façade/plancher lorsque le C + D n'est pas appliqué
- Masse combustible mobilisable
4.1. Définitions
La chaleur de combustion effective d'un matériau de façade est la quantité de chaleur susceptible d'être dégagée lors de la participation de ce matériau à la propagation du feu sur la façade. Elle est exprimée en MJ/kg et est déterminée dans les conditions ci-après.
Cette chaleur de combustion, dite mobilisable (CCM en MJ/kg), est déterminée lors d'essais décrits en annexe A2.
A défaut de ces essais, cette chaleur de combustion mobilisable est le pouvoir combustible supérieur (PCS en MJ/kg) du matériau.
La masse combustible mobilisable (M) d'une façade exprimée en MJ/m² est le quotient de la quantité de chaleur susceptible d'être dégagée par la totalité des matériaux combustibles situés dans une surface de référence par la valeur de cette dernière (Sref).
Cette quantité de chaleur est obtenue en faisant la somme des produits suivants : masse de chaque matériau combustible présent dans la surface de référence multipliée par sa CCM.
Les couches combustibles protégées du feu extérieur par un écran coupe-feu de degré 1/2 heure ou EI 30 ne sont pas comptées dans le calcul de la masse combustible mobilisable.
La surface de référence est définie sur un plan parallèle à la baie et déterminée comme suit (figure 24) :
Sref = Href x Lref.
Href : hauteur de référence égale à la hauteur d'étage comptée de dessus de dalle à dessus de dalle.
Lref : largeur de référence égale à la largeur de baie (Lb) augmentée de part et d'autre d'une largeur égale à la moitié de la largeur de chaque trumeau (1/2 Lt1, 1/2 Lt2). Chacune de ces deux valeurs (1/2 Lt1, 1/2 Lt2) est limitée à la valeur de la hauteur de la baie (Hb) divisée par 4.
Vous pouvez consulter la figure dans le
JOn° 154 du 06/07/2010 texte numéro 31
Figure 24 : définition de la surface de référence Sref
4.2. Evaluation de la masse combustible mobilisable
d'une façade selon les bâtiments
Pour les IGH, tous les éléments combustibles constitutifs de la façade sont à considérer pour calculer la masse combustible mobilisable.
Pour les autres bâtiments, tous les éléments combustibles constitutifs de la façade sont à prendre en compte à l'exclusion :
― des profilés et des garnitures d'étanchéité constitutifs des menuiseries et des garde-corps situés hors du C et du D ;
― des stores extérieurs.
- Systèmes d'isolation par l'extérieur
des ouvrages en béton ou maçonnerie
Les présentes dispositions s'appliquent aux façades en béton ou en maçonnerie comportant des baies. L'isolation par l'extérieur de ces façades peut être mise en œuvre si elle utilise l'une des techniques décrites ci-après, sous réserve que l'exigence relative à la réaction au feu des systèmes ou solutions soit satisfaite. Les mortiers et colles de fixation des isolants ne sont pas à prendre en compte dans le calcul de la masse combustible mobilisable.
5.1. Systèmes d'isolation sans lame d'air
Les systèmes sur isolant classé au moins A2-s3, d0 ne nécessitent pas, sous l'angle de la sécurité contre l'incendie, de disposition constructive particulière. Lorsque l'isolant n'est pas classé au moins A2-s3, d0, les dispositions décrites ci-après sont applicables.
Les isolants en polystyrène expansé ou extrudé font état du marquage CE et d'une euroclasse E. De plus, l'industriel doit pouvoir apporter la preuve du suivi d'ignifugation chez le producteur de la matière première avec un niveau de performance équivalent à l'euroclasse D pour l'épaisseur conventionnelle de 60 mm pour les polystyrènes expansés ou 40 mm pour les polystyrènes extrudés. Une certification par tierce partie est considérée comme preuve suffisante portant sur cette caractéristique. Ces dispositions s'appliquent également aux panneaux composites de type sandwich, constitués d'une plaque de polystyrène expansé ou extrudé comprise entre deux plaques de laine de bois classées B-s1, d0.
5.1.1. Systèmes avec enduit hydraulique épais armé
d'épaisseur supérieure à 10 mm
Lorsque le C + D est au moins égal à 1 m, le recours à l'une des solutions ci-après dispense du calcul de la masse combustible mobilisable.
Isolant d'épaisseur inférieure ou égale à 120 mm :
Tout isolant plastique alvéolaire faisant état du marquage CE et d'une euroclasse E est autorisé sans dispositions complémentaires autres que celles de la solution de protection P1 du paragraphe 5.5.
Isolant d'épaisseur supérieure à 120 mm et inférieure ou égale à 200 mm :
Pour les isolants répondant aux conditions fixées au second alinéa du paragraphe 5.1, la protection est réalisée selon l'une des solutions P2, P3 ou P4 du paragraphe 5.5.
Isolant d'épaisseur supérieure à 200 mm et inférieure ou égale à 300 mm :
Pour les isolants répondant aux conditions fixées au second alinéa du paragraphe 5.1, la protection est réalisée selon la solution P4 du paragraphe 5.5.
5.1.2. Systèmes avec enduit hydraulique armé d'épaisseur inférieure ou égale à 10 mm
ou systèmes d'enduits comportant une fraction massique organique inférieure à 10 %
Lorsque le C + D est au moins égal à 1 m, le recours à l'une des solutions ci-après dispense du calcul de la masse combustible mobilisable.
Les isolants admis sont ceux visés au second alinéa du paragraphe 5.1.
Isolant d'épaisseur inférieure ou égale à 120 mm :
La protection est réalisée selon une des solutions P2, P3 ou P4 du paragraphe 5.5.
Isolant d'épaisseur supérieure à 120 mm et inférieure ou égale à 200 mm :
La protection est réalisée selon la solution P4 du paragraphe 5.5.
5.1.3. Autres enduits ou finitions
Ces solutions relèvent des dispositions du paragraphe 5.3.
5.1.4. Systèmes de vêtures ou vêtages sans lame d'air
La périphérie des baies est protégée selon la solution P5 du paragraphe 5.5.
a) Isolant d'épaisseur inférieure ou égale à 80 mm.
La masse combustible mobilisable dans la surface de référence doit être respectée.
b) Isolant d'épaisseur supérieure à 80 mm et inférieure ou égale à 200 mm.
Parement minéral d'épaisseur supérieure à 10 mm en tout point :
La solution de protection admise est décrite en P4 du paragraphe 5.5.
Lorsque le C + D est au moins égal à 1 m, le recours à cette solution dispense du calcul de la masse combustible mobilisable.
Autres parements :
La solution de protection admise est décrite en P4 à condition que la masse combustible mobilisable (MCM) dans la surface de référence soit respectée.
c) Autres cas.
Ces solutions relèvent des dispositions du paragraphe 5.3.
5.2. Systèmes d'isolation comportant une lame d'air
Ces systèmes recouvrent les bardages qui comportent une lame d'air ventilée ou non. Les éléments d'ossature sont des profilés en acier ou en bois.
Lorsque le C + D est au moins égal à 1 m, le recours à l'une des solutions décrites ci-après dispense du calcul de la masse combustible mobilisable.
5.2.1. Isolants au moins classés A2-s3, d0
Ils peuvent être installés sans limite d'épaisseur. La lame d'air doit être recoupée tous les deux niveaux comme décrit dans la solution P6.1 du paragraphe 5.5. Aucune disposition complémentaire n'est applicable.
5.2.2. Isolants non classés au moins A2-s3, d0
d'épaisseur inférieure ou égale à 100 mm
Le recoupement de la lame d'air est :
― à chaque niveau et respecte les dispositions de la solution P6.1 du paragraphe 5.5 ;
― tous les deux niveaux si la protection de la périphérie des baies est réalisée selon la solution P6.2 du paragraphe 5.5.
Les isolants en polystyrène expansé ou en polystyrène extrudé doivent répondre aux conditions fixées au second alinéa du paragraphe 5.1.
Les isolants en polyuréthanne rigide (PIR ou PUR) doivent être surfacés sur leurs deux faces par une feuille en aluminium d'épaisseur 50 µm au minimum. Ils font état du marquage CE et d'une euroclasse au moins D-s2, d0. De plus, l'industriel doit pouvoir apporter la preuve de la constance de cette performance. Une certification par tierce partie est considérée comme preuve suffisante.
5.3. Autres solutions d'isolation sur béton ou maçonnerie
Les solutions d'isolation par l'extérieur des façades en béton ou en maçonnerie autres que celles décrites dans les paragraphes précédents peuvent être mises en œuvre si elles ont fait l'objet d'un avis favorable du CECMI sur leur comportement au feu. Cet avis repose sur une appréciation délivrée par un laboratoire, ou un groupe de laboratoires agréés, ayant des compétences en réaction et résistance au feu. Le rapport de cette appréciation comporte une description détaillée du système constructif et de l'origine de ses composants, y compris joints calfeutrements, fixations et en particulier les dispositions prises au niveau de l'encadrement des baies avec schémas d'exécution.
Cet avis sera délivré après avoir démontré que la solution étudiée n'a pas d'effets aggravants des conditions de propagation du feu par rapport à une solution réputée satisfaisante décrite dans les paragraphes précédents.
Lorsque cette démonstration est basée sur l'analyse de données issues d'essais globaux jugés pertinents par le(s) laboratoire(s), les corps d'épreuve doivent être représentatifs de la solution étudiée au regard de la mise en œuvre (joint, fixation, recoupement), dont les dispositions à l'encadrement des baies. Le foyer de référence doit reproduire, dans des conditions maîtrisées, a minima les sollicitations en façade observées dans l'essai LEPIR 2.
A titre indicatif, les méthodes d'essais suivantes sont susceptibles d'être prises en considération, sous réserve d'une vérification que les conditions ci-dessus sont respectées :
― ISO 13785-1 et ISO 13785-2 ;
― BS 8414-1 ;
― SP Fire 105 ;
― ULC S 134M.
Des essais sur des corps d'épreuve ou échantillons de taille réduite peuvent également être pratiqués dans le but d'évaluer des points particuliers de comportement au feu. Des données issues de ces essais sont susceptibles d'être exploitées comme des données d'entrée pour d'éventuelles simulations numériques afin de préciser certaines dispositions constructives.
5.4. Réalisation d'un système d'isolation par l'extérieur sur une paroi déjà isolée par l'extérieur
(renforcement de l'isolation thermique)
Il est possible de réaliser un système d'isolation par l'extérieur sur une paroi déjà isolée lorsque l'une des conditions suivantes est respectée :
― après dépose d'un bardage, si l'isolant en plastique alvéolaire est classé M 1 ou M 2 et d'épaisseur maximale de 120 mm ;
― lorsque le système d'isolation en place comporte un enduit hydraulique épais sur un isolant en plastique alvéolaire d'épaisseur maximale de 120 mm ;
― lorsque le système d'isolation en place comporte un isolant en polystyrène expansé ou extrudé classé au moins M 1 ou E, d'épaisseur maximale de 120 mm.
Les dispositions de protection de la section 5 sont applicables à l'ensemble du nouvel ouvrage réalisé jusqu'à la maçonnerie.
5.5. Solutions de protection
Solutions P1
Le treillis d'armature en fibre de verre du système armant l'enduit est fixé mécaniquement sur les chants périphériques de la baie. Cette disposition a pour objectif d'éviter le flottement du treillis au pourtour de la baie.
Solution P2
Un renforcement au niveau des linteaux, tableaux et appuis de fenêtre est réalisé au moyen d'une armature supplémentaire en fibres de verre identique à celle du système. Cette armature en une pièce est positionnée et collée au mortier sur la maçonnerie, fixée mécaniquement puis retournée sur chant et sur une largeur d'au moins 20 cm sur la face extérieure de l'isolant. Un profilé d'angle préentoilé, mis en œuvre en tableau et linteau, est prévu. L'armature principale vient en recouvrement en partie frontale.
Solutions P3
Menuiserie au nu intérieur :
Bandes de protection au-dessus de chaque baie au droit des linteaux et débordant de 300 mm de part et d'autre de la baie du gros œuvre.
La bande de protection se compose d'un isolant en laine minérale de roche ou autre isolant au moins classé A2-s3, d0, de masse volumique minimale de 90 kg/m³. Cette bande est d'épaisseur identique à celle de l'isolant et de hauteur minimale de 200 mm. Elle est collée sur sa surface et fixée mécaniquement au pas de 1m à mi-hauteur de la bande. La bande doit présenter un chant coplanaire avec celui correspondant de la baie (voussure ou tableau). Pour éviter le risque de fissuration de l'enduit, à la jonction des deux isolants de nature différente, il convient de mettre en œuvre en complément un profilé d'angle préentoilé (comme en P2) dont l'aile frontale entoilée vient en recouvrement sur toute la largeur de la bande et sur une largeur complémentaire de 20 cm en face extérieure de l'isolant non A2-s3, d0.
Menuiserie au nu extérieur :
En complément des dispositions ci-dessus, des bandes de protection identiques sont également disposées verticalement, protégeant le pourtour de la baie.
Solution P4
Protection par bandes filantes :
Un recoupement par une bande de protection horizontale filante sur tout l'étage est requis tous les deux niveaux. Pour les bâtiments abritant des locaux avec application du C + D, ce recoupement est réalisé à chaque niveau. Les caractéristiques de cette bande de protection et son mode de fixation sont décrits dans la solution P3.
Solution P5
Menuiserie au nu intérieur :
Un encadrement en acier galvanisé ou inox de 1 mm d'épaisseur est fixé à la maçonnerie au pourtour de la baie.
Solutions P6
Solution P6.1 : le recoupement horizontal de la lame d'air entre les niveaux est réalisé par une bavette continue en tôle d'acier galvanisé ou inox de 15/10 mm d'épaisseur, fixée sur le support maçonné par chevillage au pas de 1m.
Solution P6.2 : la protection au pourtour des baies est réalisée par une tôle d'acier galvanisé ou inox d'épaisseur 15/10 de mm.
A N N E X E A1
EXEMPLES DE MESURES DU C ET DU D
A1.1. Etage supérieur en retrait
La valeur D est mesurée en supposant que la façade de l'étage inférieur est dans le même plan que celle du nez de plancher de l'étage supérieur. D n'est pris en compte que si sa valeur est supérieure ou égale à 0,15 m.
Vous pouvez consulter la figure dans le
JOn° 154 du 06/07/2010 texte numéro 31
Figure A1 : étage supérieur en retrait
A1.2. Etage supérieur en avancée
La valeur de cette avancée L n'est à prendre en compte dans le D qu'au-delà de 0,80 m et la valeur du retrait d n'est prise en compte dans le calcul de D qu'à partir de 0,15 m :
| |d < 0,15 m | d ≥ 0,15 m | |:---------:|:----------:|:----------------:| | L ≤ 0,80 | D = 0 | D = d | |L > 0,80 m|D = L ― 0,80|D = (L ― 0,80) + d|
Vous pouvez consulter les figures dans le
JOn° 154 du 06/07/2010 texte numéro 31
Figure A2 : règle de calcul du D, d < 0,15 m
Figure A3 : règle de calcul du D, d ≥ 0,15 m
A1.3. Allège en retrait d'une façade entièrement vitrée
Pour pouvoir prendre en compte la hauteur d'une allège dans le calcul de C, le retrait R ne devra pas excéder 0,20 m, mesuré par rapport au nu du vitrage intérieur. De plus, les vitrages superposés doivent être maintenus en partie haute de l'allège. La tenue du vitrage supérieur ne doit pas être subordonnée à la tenue de la façade située sous la coupure.
Vous pouvez consulter la figure dans le
JOn° 154 du 06/07/2010 texte numéro 31
Figure A4 : allège en retrait d'une façade entièrement vitrée
A1.4. Façade inclinée plane ou courbe sur plusieurs niveaux
(partie opaque et partie vision)
Vous pouvez consulter les figures dans le
JOn° 154 du 06/07/2010 texte numéro 31
Façade inclinée vers l'intérieur (figure A5) :
Quelle que soit la valeur de α°, on applique la règle générale du paragraphe 1.1.
Façade inclinée vers l'extérieur (figure A6) :
Si α ≤ 15° : on applique les règles de façades, on mesure C selon la verticale et D est égal à 0.
Si α > 15° : la façade du niveau inférieur au niveau incliné doit être pare-flammes ou E i→o de degré identique au degré exigé pour la stabilité au feu de la structure du bâtiment, avec un maximum pare-flammes 1 h ou E 60.
A1.5. Garde-corps
Ils sont pris en compte pour la mesure de C s'ils répondent aux exigences du paragraphe 1.2.1. Toutefois, des orifices ponctuels d'écoulement d'eaux pluviales, de diamètre maximal de 80 mm, peuvent traverser ces garde-corps.
Vous pouvez consulter la figure dans le
JOn° 154 du 06/07/2010 texte numéro 31
Figure A7 : garde-corps
A1.6. Fenêtres et portes-fenêtres
Les parties ouvrantes de ces éléments ne sont pas prises en compte pour la mesure de C.
A1.7. D variable sur la largeur d'une baie
En présence d'un balcon ou d'une avancée, placés devant une baie et répondant aux exigences du paragraphe 1.2.2. D est la plus courte distance mesurée au droit de la baie, perpendiculairement à la façade.
Vous pouvez consulter les figures dans le
JOn° 154 du 06/07/2010 texte numéro 31
A N N E X E A2
ESSAIS POUR LA DÉTERMINATION
DE LA CHALEUR DE COMBUSTION MOBILISABLE
La séquence suivante doit être réalisée :
- Mesure du pouvoir calorifique supérieur PCS1 (MJ/kg) du matériau concerné. La masse volumique du matériau r1 en kg/m³ est fournie par le demandeur de l'essai.
- Réalisation d'un essai suivant le programme thermique normalisé durant 1/2 heure, sur une éprouvette de dimensions 0,30 × 0,40 mètre et d'épaisseur e0 mètre. Cette épaisseur e0 est déterminée par le laboratoire sur proposition du demandeur. Elle tient compte de la nature du matériau et des différentes épaisseurs utilisées. Elle est choisie pour que l'épaisseur résiduelle e3 soit au moins de 5 mm ou qu'elle permette l'application de la formule du point 4.
- A l'issue de la 1/2 heure d'exposition, extinction rapide au CO2 et refroidissement de l'éprouvette.
En fonction du comportement du matériau examiné pendant l'essai, on distingue deux cas qui vont influer sur le mode de détermination de la quantité de chaleur mobilisable :
― cas 1 : le matériau ne s'est pas déformé et comporte une épaisseur partielle non endommagée ;
― cas 2 : le matériau s'est déformé et il est impossible de distinguer entre partie endommagée et partie non endommagée.
Cas 1 : - L'éprouvette est brossée sur la face exposée pour éliminer la partie du matériau totalement carbonisée.
- Mesure des épaisseurs e2 (m) et e3 (m) (voir figure 1) après une coupe orthogonale aux deux faces principales dans l'axe longitudinal de l'éprouvette :
e3 épaisseur de l'éprouvette non endommagée par le feu ;
e2 épaisseur moyenne endommagée par le feu ;
e1 épaisseur du matériau solide disparu pendant l'essai ou éliminé par brossage après l'essai (car non adhérente à e2).
Vous pouvez consulter la figure 1 dans le
JOn° 154 du 06/07/2010 texte numéro 31
- Détermination de la masse volumique du matériau endommagé d'épaisseur e2 (m) par prélèvement d'un élément de surface de 0,01 m², soit r2 (kg/m³).
- Mesure du pouvoir calorifique supérieur du matériau endommagé PCS2 (MJ/kg).
La chaleur de combustion mobilisable pour 1 kg de matériau est :
CCM = [ρ1(e0 ― e3) × PCS1 ― ρ2e2 × PCS2]/ρ1e0 (MJ/kg) :
Cas 2 : - Broyage et pesage de l'intégralité de l'éprouvette.
- Mesure du pouvoir calorifique supérieur PCS2 (MJ/kg) et de la masse volumique r2 (kg/m³) du matériau broyé. Ce matériau résiduel est placé dans un caisson de dimensions 0,4 × 0,3 (m) afin de déterminer l'épaisseur résiduelle conventionnelle er utilisée dans la formule ci-dessous.
- La chaleur de combustion mobilisable pour 1 kg de matériau est :
CCM = PCS1 ― (ρ2e1/ρ1e0) × PCS2 (MJ/kg).
A N N E X E A3
TERMINOLOGIE
Baie.
Toute ouverture pratiquée dans un mur ou dans une toiture ayant pour objet le passage des personnes ou l'éclairage des locaux.
Baie vitrée.
Toute ouverture pratiquée dans un mur ou dans une toiture avec un remplissage par un vitrage (porte extérieure, fenêtre, vasistas, lucarne, soupirail...).
Bardage rapporté.
Ensemble constitué d'éléments manufacturés de parement (plaques, clins, ardoises, tuiles, bardeaux, carreaux, dalles...) fixés sur une ossature, elle-même fixée à un support en béton ou en maçonnerie. Le bardage comporte au dos du parement une lame d'air ventilée qu'il y ait ou non un isolant.
Châssis vision.
Partie fixe d'élément de remplissage transparent permettant la vue à l'extérieur.
Contre-parement feu.
Il s'agit d'un contre-parement isolant du point de vue du feu, associé à une tôle d'acier, à savoir :
― plaques de laine minérale de roche de masse volumique minimale de 70 kg/m³ et d'épaisseur minimale 25 mm ;
― plaques de plâtre d'épaisseur minimale 18 mm ;
― plaques de silicate de calcium d'épaisseur minimale 18 mm.
Elément de remplissage.
Elément en feuille, plaque ou panneau, simple ou composé (type EdR), destiné à s'intégrer dans les menuiseries pour constituer la façade du bâtiment.
Les éléments de remplissage peuvent être opaques, translucides ou transparents y compris dans le cas des baies et des fenêtres.
Elément de remplissage EdR feu .
Elément de remplissage de façade (EdR) de la famille CB-E, version feu, conforme au cahier CSTB 3076 d'octobre 1998, comportant depuis l'intérieur :
― soit une tôle acier de 1,5 mm d'épaisseur minimale et un contre-parement feu conforme à l'exigence ci-dessus ;
― soit une tôle d'acier de 1,5 mm d'épaisseur minimale et 40 mm au moins de laine minérale de roche de masse volumique supérieure ou égale à 90 kg/m³ ;
Si l'EdR est placé uniquement en allège, une tôle d'acier de 0,75 mm d'épaisseur est suffisante.
Façade légère.
Façade constituée d'une ou plusieurs parois, dont la paroi extérieure, au moins, est caractérisée par une masse faible, généralement inférieure à 100 kg/m².
Façade légère double peau .
Façade légère vitrée ou partiellement vitrée constituée de deux façades légères à ossatures indépendantes, séparées par une lame d'air d'épaisseur minimale de 200 mm et ancrées à la structure primaire du bâtiment, assurant à elles deux la fonction façade .
Façade rideau.
Façade légère constituée d'une ou plusieurs parois situées entièrement en avant des nez de plancher.
Façade semi-rideau.
Ensembles menuisés constituant la paroi extérieure d'une façade, mais dont certaines zones, en particulier celles situées devant les allèges et trumeaux en béton ou maçonnés, n'assurent pas à elles seules l'étanchéité à l'air et/ou à l'eau alors que d'autres (partie vision) assurent ce rôle.
Fenêtres.
Ensemble constitué de un ou plusieurs vantaux et/ou parties fixes, séparés par des parties dormantes (meneaux ou traverses), le tout étant préfabriqué en atelier et livré tout monté sur le chantier.
Garde-corps.
Dispositif, plein ou ajouré, de protection contre les chutes, à hauteur d'appui.
Jonction façade/plancher.
Dispositif intérieur placé entre le nez de plancher et la façade.
Matériau combustible.
Tout matériau autre que ceux classés A1.
Menuiserie.
Encadrement, ouvrant ou dormant, destiné à recevoir un élément de remplissage.
Panneau de façade ou ensemble menuisé.
Elément fixe ou ouvrant, équipé d'une ou plusieurs fenêtres, rempli d'un vitrage fixe ou autre matériau.
Revêtement extérieur de façade.
Matériau constituant la couche extérieure de la façade, dont la surface est visible.
Store.
Rideau de toile ou à lamelles, intérieur, extérieur ou inséré entre vitrages, destiné à contrôler le passage de la lumière à travers une baie.
Tableau de baie.
Retour de paroi à la périphérie d'une baie, compris entre la menuiserie et le nu extérieur de la façade.
Vêtage.
Ensemble constitué d'éléments manufacturés de parement, avec ou sans isolant posé préalablement, consistant à fixer mécaniquement en face externe d'un mur des éléments manufacturés sans ossature lourde ni lame d'air ventilée. Les vêtages sur liteaux sont assimilés aux bardages.
Vêture.
Système d'isolation extérieure à base de composants manufacturés associant un parement et un isolant sans lame d'air.
Volet.
Panneau mobile d'une fermeture extérieure de baie.
1 version
1 cité