Si l'attache est placée au-dessus du nez de dalle, elle peut être en aluminium sous réserve que sa disparition en cas d'incendie n'entraîne pas la chute de plus de deux niveaux de façade. Si elle est placée dans l'épaisseur de la dalle, elle doit être en acier et être protégée en sous-face par un bourrage en laine minérale de roche* de densité 70 kg/m³ et sur au moins 50 mm de hauteur.
Façade de cas B
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Schéma 5-a
Schéma 5-b
Figure 5 : élément C maintenu par encastrement au-dessus et en dessous de dalle
2.1.2. Façades semi-rideaux à ossatures métalliques
ou menuiseries métalliques en applique extérieure
2.1.2.1. Principes généraux.
Pour ce type de façade (figure 6), la paroi intérieure (voile de béton, maçonnerie ou autre) entre deux baies superposées doit avoir une hauteur au moins égale à la valeur C de l'indice C + D requis et en avoir les caractéristiques.
L'étanchéité aux gaz et aux flammes doit être assurée à la périphérie des châssis vision.
Lorsque la paroi extérieure de la façade semi-rideau située devant une paroi intérieure opaque est constituée d'un vitrage monolithique sans qualité particulière de tenue au feu, le recoupement entre les deux parois n'est pas nécessaire du fait de la casse rapide du verre.
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Figure 6 : principe de façade semi-rideau
2.1.2.2. Etanchéité en périphérie du châssis vision en aluminium.
Les parties basses et verticales en périphérie du châssis vision en aluminium, placées en avant de la paroi maçonnée et à moins de 1,20 m du point de plus haute sortie des flammes, doivent être protégées par un bandeau en laine minérale de roche, de masse volumique minimale de 70 kg/m³, de hauteur minimale 0,10 m et de largeur suffisante pour protéger complètement la traverse. Ce bandeau doit être fixé par collage en plusieurs cordons (hot-melt ou silicone) ou par aiguilles et clips à entraxe maximal de 0,35 m.
Latéralement, à plus de 1,20 m, l'étanchéité aux fumées et gaz chauds est assurée par un mastic d'étanchéité à l'air et à l'eau entre profilés tubulaires et maçonnerie. En revanche, s'il existe une cavité entre dormant et maçonnerie, celle-ci est remplie par une laine minérale de roche ou de verre comprimée (figure 7).
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Figure 7 : étanchéité en périphérie des châssis vision
2.1.2.3. Habillages des tableaux intérieurs de baies.
A moins de 1,20 m du point de sortie des flammes, les habillages combustibles de tableaux intérieurs doivent être protégés de l'échauffement potentiel des menuiseries aluminium par un isolant thermique en laine minérale de roche (figure 8).
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Figure 8 : protection des habillages intérieurs combustibles
2.1.2.4. Dispositions complémentaires pour certains types de châssis.
La tenue du vitrage des châssis vision des types suivants doit être assurée par la mise en place de dispositions spécifiques :
Vitrages extérieurs parclosés (VEP) :
La traverse basse du châssis vision doit être protégée soit par la présence d'un profilé tubulaire en aluminium (ex. : traverse haute du châssis inférieur située devant l'allège), soit par le bandeau en laine minérale de roche indiqué au paragraphe 2.1.2.2.
Le vitrage du châssis vision peut être maintenu par parclosage extérieur sous réserve que 4/5 (figure 6) de sa surface soit située à plus de 1,20 m au-dessus du point de plus haute sortie des flammes (cote basse du C). A défaut, les parcloses doivent être sécurisées par des vis inox, espacées de 300 mm au plus, en traverse basse et latéralement jusqu'à une hauteur de 1,20 m au-dessus du point de plus haute sortie des flammes.
Vitrages extérieurs collés (VEC) :
Le vitrage du châssis vision peut être maintenu par le seul collage extérieur, à base de silicone exclusivement, sous réserve que 4/5 (figure 6) de sa surface soit située à plus de 1,20 m au-dessus du point de plus haute sortie des flammes. A défaut, les supports de calage des vitrages et leurs fixations doivent être en acier inox.
Menuiseries à rupture de pont thermique :
Les deux profilés en aluminium constituant la menuiserie à rupture de pont thermique doivent être solidarisés en traverse basse et jusqu'à une hauteur de 1,20 m au-dessus du point de plus haute sortie des flammes par des vis inox de diamètre 5 mm ou plus, espacées au plus de 300 mm et reliant les deux parties au travers du système de coupure du profilé.
2.2. Conception et mise en œuvre des façades lourdes
Ces façades peuvent être en maçonnerie d'éléments, en béton banché ou en béton préfabriqué.
L'étanchéité aux flammes et aux gaz chauds est assurée à la jonction façade-plancher lorsque les façades, y compris leurs allèges, sont en éléments préfabriqués lourds sur lesquels les planchers prennent appui ou sont fixés. Les allèges en maçonnerie reposant directement ou par leur chaînage sur les planchers répondent à cette exigence.
L'étanchéité aux flammes et aux gaz chauds est assurée à la jonction façade-plancher lorsque les façades, y compris leurs allèges, sont en éléments préfabriqués lourds sur lesquels les planchers ne prennent pas appui en respectant l'une des conditions suivantes :
a) La jonction satisfait à un degré pare-flammes équivalent au degré coupe-feu du plancher avec un maximum d'1 heure.
b) La réalisation d'un soufflet ou d'un calfeutrement par contact élastique soit au-dessus du plancher, soit devant le nez de plancher, soit en sous-face du plancher, et un bourrage en matériaux compressibles. Les matériaux sont au moins A2-s2, d0 (la laine de verre ne convient pas pour cette application) (figures 9, 10, 11).
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Figure 9 : exemple de soufflet au-dessus du plancher
Figure 10 : exemple de dispositif devant le nez de plancher
Figure 11 : autre exemple de dispositif devant le nez de plancher
c) La fixation de la façade ou de l'allège au plancher par un dispositif qui ne s'oppose pas au mouvement du plancher (figure 12).
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Figure 12 : exemple de dispositif de fixation
d) La fixation de la façade ou de l'allège au plancher par un dispositif s'opposant à tout mouvement relatif (figure 13).
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Figure 13 : exemple de fixation s'opposant à tout mouvement relatif
La dimension des soufflets et calfeutrements (cas b) et la valeur des efforts (cas c et/ou cas d) peuvent être estimées suivant les indications suivantes :
Les déformations des dalles peuvent être considérablement réduites par une protection rapportée ou par un raidisseur de rive. Trois cas se présentent :
- Le plancher et l'allège ne sont liés d'aucune manière (ou ces liaisons doivent être négligées). Le dispositif d'étanchéité doit assurer sa fonction même lorsque le déplacement horizontal de l'allège est de 0,08 m et le déplacement vertical du plancher est de 0,05 m (figure 9).
- L'allège est empêchée de se déformer vers l'extérieur par un dispositif permettant la déformation du plancher vers le bas, celle-ci pouvant atteindre 0,05 m (figure 12). Le calcul des attaches selon le DTU Feu-Béton (art. 5.2), les règles BAEL, les eurocodes... est effectué en négligeant l'effet de l'effort normal éventuel.
- Les deux ouvrages, allège et plancher, sont liés (voir figure 13).
Les liaisons sont calculées dans les conditions normales d'utilisation du bâtiment, de façon que l'allège puisse porter la part de plancher qui s'appuie sur elle du fait de la liaison.
2.3. Fenêtres et ensembles menuisés
Les dispositions suivantes sont applicables aux fenêtres et ensembles menuisés posés sans débord par rapport au nu extérieur de la façade.
Il n'y a pas de disposition particulière pour les fenêtres et ensembles menuisés situés au-dessus du C.
2.3.1. Menuiserie bois ou acier
Pour les parties formant le C, les dispositions suivantes sont applicables :
― possibilité d'utiliser tout élément bénéficiant d'un classement pare-flammes de degré 1 h ou E 60 en linteau ou pare-flammes de degré 1/2 h (ou E 30) en allège, en respectant les conditions de mise en œuvre des documents de classification ou de calcul et en assurant les étanchéités aux flammes et aux gaz chauds entre remplissage et ossature, ou entre ossatures ;
― pour les remplissages opaques manufacturés :
― dans le cas où le retrait du nu extérieur du remplissage par rapport à la plus grande saillie du nez de dalle formant le D est inférieur à 0,15 m, il faut utiliser un élément de remplissage EdR feu ;
― si le retrait est supérieur ou égal à 0,15 m, les mêmes dispositions sont acceptables ou, en atténuation, un EdR de la famille CB-E standard comportant une paroi intérieure en acier d'épaisseur minimale de 0,75 mm peut être utilisé en allège ;
― si la partie basse de l'EdR n'est pas directement fixée au plancher, celle-ci doit être prise en feuillure par une ossature acier, elle-même fixée au plancher, sur une hauteur d'au moins 2 cm.
2.3.2. Menuiserie aluminium
Pour les parties formant le C, les dispositions suivantes sont applicables :
― il convient de prévoir, dans les montants et traverses situés dans la hauteur du C des profilés aluminium, des renforts intérieurs en acier liaisonnés entre eux mécaniquement. Ces renforts doivent être liaisonnés au gros œuvre. L' EdR feu assurant le C devra être solidarisé par un dispositif en acier aux renforts ;
― les règles d'emploi et de mise en œuvre des remplissages ainsi que les dispositions pour assurer l'étanchéité aux flammes et aux gaz sont identiques à celles du paragraphe 2.3.1, 2e tiret.
2.3.3. Menuiserie PVC
Pour les parties formant le C, les dispositions suivantes sont applicables :
― il convient de prévoir, dans les montants et traverses situés dans la hauteur du C des profilés PVC, des renforts intérieurs en acier liaisonnés entre eux mécaniquement. Ces renforts doivent être liaisonnés au gros œuvre. L' EdR feu assurant le C devra être solidarisé par un dispositif en acier aux renforts ;
― les règles d'emploi et de mise en œuvre des remplissages ainsi que les dispositions pour assurer l'étanchéité aux flammes et aux gaz sont identiques à celles du paragraphe 2.3.1, 2e tiret.
A. ― Exemple de mise en œuvre d'un ensemble menuisé à ossature en PVC participant au C (figure 14).
La fixation à l'ossature primaire du bâtiment est réalisée soit par des vis traversant le dormant en montants latéraux, soit par des pattes en acier fixées à la maçonnerie et sur le renfort à travers le dos du dormant PVC. Pour la traverse basse du dormant, seules des fixations par une patte en acier sont autorisées. L' EdR feu assurant le C devra être solidarisé par un dispositif en acier aux renforts du dormant en PVC.
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Figure 14 : panneau de façade à ossature en PVC posé au plus au nu extérieur de la façade
(nu extérieur de la fenêtre aligné au mieux ou en retrait de moins de 10 cm avec le nu extérieur de la façade)
B. - Exemple de mise en œuvre en rénovation sur un dormant en bois conservé d'un ensemble menuisé à ossature en PVC participant au C (figure 15).
Les fixations sont réalisées sur le dormant en bois reconnu sain au sens des règles de l'art applicables. La traverse basse du dormant existant, si elle est en bois, est protégée par une tôle en acier galvanisé de 1,5 mm d'épaisseur et fixée sur son profil extérieur. Une ventilation doit être assurée entre la tôle et le bois selon les prescriptions des règles de l'art.
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Figure 15 : panneau de façade à ossature en PVC posé au plus au nu extérieur de la façade (nu extérieur de la fenêtre aligné au mieux ou en retrait de moins de 10 cm avec le nu extérieur de la façade) en réhabilitation (pose sur dormant existant)
2.3.4. Jonction entre fenêtres ou ensembles menuisés
pour les parties participant au C
La liaison entre deux fenêtres ou deux ensembles menuisés métallique, ou PVC est réalisée par un profilé en acier galvanisé non tubulaire, plié en forme de U , d'épaisseur de 2,5 mm ou tubulaire de 1,5 mm. Ce profilé doit être liaisonné, aux planchers haut et bas, par des fixations en acier. La largeur de ce profilé est telle que la continuité de la liaison est assurée avec les montants ou renforts en acier des menuiseries. Le profilé est placé au dos des dormants verticaux et liaisonné à ceux-ci par vis traversantes. Le profilé est rempli de laine minérale de roche sur au moins sur toute la hauteur du C (figure 16).
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Figure 16 : jonction entre fenêtres ou ensembles menuisés
Pour le PVC, seule la liaison réalisée par profilé en acier galvanisé, plié en forme de U et d'épaisseur de 2,5 mm, est autorisée.
Concernant les autres types de menuiseries, la justification de la tenue au feu de la jonction doit être apportée.
2.4. Conception et mise en œuvre des façades bois
Ces façades peuvent être en éléments à ossature bois ou en éléments bois monobloc. Elles peuvent être des types : façades rideaux (figures 17 et 18) et façades semi-rideaux (figures 19, 20, 21, 22).
La tenue au feu des liaisons façade-plancher et des éléments à ossature bois et bois monobloc est justifiée pour le degré de stabilité au feu requis pour la structure.
L'étanchéité aux flammes et aux gaz chauds est assurée aux jonctions façade-plancher par la mise en œuvre d'un calfeutrement en laine minérale de roche (masse volumique minimale de 70 kg/m³) devant le nez de la dalle béton (figure 17).
Si un système d'isolation par l'intérieur est placé devant l'élément à ossature bois, il est conforme à l'article AM 8 (exemple sur la figure 17).
Un complément d'isolation A2-s3, d0 peut être ajouté par l'extérieur entre le panneau de fermeture de l'élément à ossature bois ou l'élément bois monobloc et le système de bardage (exemples figures 18 à 22).
Une bavette en acier est fixée à chaque niveau.
2.4.1. Façades rideaux
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Figure 17 : jonction de murs à ossature bois en nez de dalle béton
Figure 18 : jonction de murs à ossature bois devant plancher bois
2.4.2. Façades semi-rideaux
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Figure 19 : jonction de murs à ossature bois entre dalles béton
Figure 20 : jonction de murs à ossature bois entre planchers bois
Figure 21 : jonction de murs à ossature bois entre planchers bois monobloc
Figure 22 : jonction d'éléments bois monobloc entre planchers bois monobloc
2.4.3. Variantes d'isolation
Si des isolants autres que A2-s3, d0 sont introduits dans les solutions constructives ci-avant, que ce soit dans les éléments à ossature bois ou en isolation extérieure (*), leur utilisation est assujettie à la réalisation d'une étude effectuée selon les indications du paragraphe 5.3.
Cette étude fait l'objet d'une appréciation favorable d'un organisme habilité à délivrer des visas façade.
(*) Les compléments d'isolation par l'intérieur avec isolants autres que A2-s3, d0 peuvent être mis en œuvre dès lors qu'ils répondent aux exigences de l'article AM 8.
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