ANNEXE I
CENTRE HOSPITALIER SPÉCIALISÉ « CAMILLE CLAUDEL » À LA COURONNE (CHARENTE)
Directeur ou directrice

I. Description de l'établissement

L'établissement est en situation de quasi-monopole sur la discipline psychiatrique dans le département.
L'offre en soins de santé mentale libérale est historiquement peu développée dans le département : une clinique privée sur le territoire de Jarnac (38 lits d'hospitalisation) constitue la seule autre offre en hospitalisation - discipline SSR.
Par ailleurs, le taux de fuite hors département est inférieur à 10 %.
La file active est de l'ordre 15 000 personnes, et le nombre d'hospitalisation, en baisse régulière, est de l'ordre de 3000 séjours, dont 400 sous contrainte.
L'établissement, faisant face à une grande pénurie médicale, a pu réduire ses capacités d'hospitalisation de psychiatrie adulte (une unité de 17 lits de moyen séjour en 2020, une unité d'admission de 24 lits fin 2021 et le centre de crise de 10 lits en mai 2022).
L'hôpital s'est fortement investi dans la réhabilitation psycho-sociale, et dans l'approche en filières, qui est en cours de déploiement.
Par ailleurs, les fermetures de services se sont accompagnées d'un renforcement des équipes extra-hospitalières (équipes mobiles notamment), et des équipes des unités d'admission et de moyen séjour.
L'établissement s'inscrit cependant dans une dynamique de coopération tous azimuts. D'abord au sein du GHT, où il est arrivé un peu tard, mais où il assume à présent la responsabilité des filières psychiatrie et addictions, et où il recherche les collaborations sur le terrain. Ensuite, avec le médico-social et les collectivités locales, par le biais du PTSM dont il a largement porté la construction et l'animation, mais aussi en créant un GCSMS pour associer le secteur du handicap et celui des personnes âgées dans une vision convergente des parcours de soins et de vie.
Le projet emblématique du CH pour la fin de 2022 porte sur la création d'une HAD.

II. Description du poste

Le directeur conduit la politique générale de l'établissement en cohérence avec la politique de santé sur le territoire, permettant une prise en charge optimale des populations.
Il veille à la cohérence institutionnelle, à la cohésion des équipes et à la compréhension des enjeux internes et externes de l'établissement et à la qualité du dialogue social.
Il communique et impulse une politique de communication, valorise l'image de son établissement auprès des partenaires internes et externes.
Il manage des équipes pluridisciplinaires en favorisant le développement des compétences et savoir-faire des personnels dans le cadre d'une gestion prévisionnelle des métiers et des compétences.
Le directeur définit ou fait évoluer le projet d'établissement, en lien avec l'agence régionale de santé et en cohérence avec le contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens.
Il définit l'organigramme de la direction de son établissement et la répartition des fonctions ainsi que les délégations de gestion.
Avec l'agence régionale de santé (ARS) et en concertation avec le Président de la commission médicale de l'établissement - CME, il initie, après analyse des facteurs de risque et de succès, les projets de restructuration ou de coopération.
Il dispose du pouvoir de nomination, organise l'évaluation, et dispose du pouvoir disciplinaire sur les personnels de son établissement (à l'exception des professionnels gérés par le centre national de gestion : il évalue ses collaborateurs directs).
Il s'assure du respect des droits du malade et de la promotion de la bientraitance.

III. Profil recherché

L'emploi s'adresse à un cadre de haut niveau fonctionnaire, ou agent contractuels, avec une expérience minimale de six années d'activités professionnelles diversifiées en tant que cadre supérieur sur des fonctions de direction, d'encadrement ou d'expertise et ayant une excellente connaissance des politiques de santé.
Des qualités de management s'appuyant sur un sens de l'écoute et du dialogue devront permettre la conduite de l'établissement tant en interne qu'en externe en veillant à s'assurer de l'adhésion des personnels médicaux et médico-sociaux aux réponses que l'établissement devra mettre en place au bénéfice des usagers.
Le directeur devra fédérer, avec le PCME, une communauté médicale actuellement peu mobilisée.
Pour le reste, il devra poursuivre les orientations entreprises d'ouverture vers l'ambulatoire, de coopération avec les divers partenaires et notamment l'offre médico-sociale.
Une connaissance du secteur et de l'activité de la psychiatrie est souhaitable sans être indispensable.
La connaissance du milieu hospitalier, et la participation à des projets de coopération au sein d'un GHT, sont des critères importants.
Le directeur doit maîtriser les grands processus de gestion d'un établissement public hospitalier, il doit avoir démontré des compétences dans le management des équipes et dans la conduite des projets.
Il devra être en mesure d'impulser les mutations nécessaires au sein de son établissement pour adapter ce dernier aux enjeux auxquels il devra faire face dans les années à venir : pénurie durable de temps médical, partenariat important, sollicitations croissantes, contraintes budgétaires, évolution de l'offre vers le renforcement de l'ambulatoire.