JORF n°0152 du 2 juillet 2021

Avis

En cette année cruciale pour la santé mondiale, à la fois dans le domaine de la lutte contre la pandémie de la COVID-19 mais également dans le contexte de préparation d'une réforme majeure de l'architecture de la santé mondiale, en particulier de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le ministère des solidarités et de la santé, en lien avec la Représentation permanente (RP) de la France à Genève, souhaite renforcer l'équipe de la conseillère pour les affaires sociales (CAS) « santé » actuellement en poste au sein de la RP, avec le recrutement supplémentaire d'un conseiller pour les affaires pour une durée de 18 mois (été 2021 - fin 2022), durée pouvant être prolongée si besoin.
Sous l'égide de l'ambassadeur, Représentant permanent de la France auprès des Nations Unies à Genève, et la coordination de la conseillère pour les affaires sociales « santé » en poste, la nomination d'un conseiller supplémentaire permettra de lisser la charge du pôle santé et de maintenir le niveau de réactivité aux commandes. En effet, compte tenu de l'importance stratégique de la thématique « santé mondiale », des négociations au sein des grandes instances onusiennes, des principaux enjeux à l'agenda du G7 et du G20, de la coordination de l'initiative ACT-A France, ainsi que de l'articulation délicate entre le niveau international et le niveau européen, avec la montée en puissance de l'Union européenne en santé mondiale, le pôle santé de la RP Genève doit faire preuve d'une réactivité importante à l'égard de Paris, avec des commandes plus régulières, suivies par les cabinets Santé - Affaires étrangères et Elysée, et à brève échéance (notamment en préparation de séquences G7, G20).
Le conseiller recruté devra veiller à maintenir une parfaite synergie avec ses collègues du pôle santé pour l'ensemble des positions à faire valoir pour chaque thématique santé amenée à être suivie.
Dans un contexte de crise sanitaire, que les experts ne voient pas s'éteindre d'ici au moins fin 2022, impliquant une activité très significativement plus importante qu'en temps normal, la Représentation permanente de la France auprès des Nations Unies à Genève se trouve en première ligne, là où le multilatéralisme en santé bat son plein, en particulier :

i. Le suivi de la crise à l'OMS - au moins deux conférences de presse par semaine, une session d'information hebdomadaire pour les Etats membres, des rencontres régulières de groupe d'experts pour produire à rythme régulier des recommandations scientifiques et techniques pour répondre à la crise sanitaire,
ii. Le suivi de l'activité hors crise de l'OMS - particulièrement sur les sujets nécessitant un suivi spécifique par le MSS (ex : tabac, nutrition, diabète et maladies non transmissibles, etc.), le portefeuille détaillé étant discuté au sein du pôle santé et en coordination avec la DAEI,
iii. Le suivi de la réforme de l'architecture en santé mondiale - panels d'évaluation de la crise (GIPR, IOAC, GPMB, comité RSI), groupes de travail inter étatiques pour négocier les évolutions acceptables,
iv. Le suivi de l'initiative ACT-A, créée avec le soutien du Président de la République pour accélérer le développement, la production et le déploiement d'outils contre la COVID-19 - des comités de suivi réguliers (conseil de facilitation d'ACT-A, conseil des parties COVAX, réunions de suivi par pilier, etc.).

Les prochains mois ajouteront encore des occasions de renforcer l'activité pour cette Mission :

- sur le fond, la négociation d'un traité ou d'un accord-cadre majeur pour assurer une meilleure gestion des crises sanitaires est annoncée à partir de septembre 2021 jusqu'au printemps 2022, alors que le mandat du DG de l'OMS viendra à échéance en mai 2022, et que la campagne devrait débuter d'ici début septembre 2021,
- sur la forme, la Présidence Française de l'Union européenne (1er semestre 2022) interviendra à un moment où les décisions les plus structurelles seront à prendre sur la réforme de l'architecture en santé mondiale, et où la mission aura une fonction particulière de coordination et de représentation de l'Union européenne, ainsi qu'une augmentation des échanges avec les autres missions, déjà très importants depuis le début de la crise.

Enfin, la France est à partir de juin 2021 représentée dans l'instance suprême de l'OMS, le directeur général de la santé siégeant au bureau exécutif, ce qui entraine une augmentation du nombre de réunions à suivre, et une coordination accrue avec ses services.
Pour tenir compte de l'importance stratégique des organisations internationales en santé, des responsabilités spécifiques inhérentes au travail dans le système multilatéral et des objectifs généraux assignés aux conseillers pour les affaires sociales, le titulaire de ce poste - appartenant de préférence à un corps supérieur de la fonction publique - doit réunir le maximum possible des critères suivants :

- solide connaissance des ministères sociaux, en particulier dans le secteur sanitaire ;
- expérience approfondie et concrète des questions et négociations internationales et européennes, principalement dans leur dimension « santé » ;
- expérience en administration centrale et/ou à l'international, préférentiellement dans un cadre multilatéral ;
- capacité effective à créer des réseaux opérationnels, fondée sur de grandes qualités relationnelles (ce réseau personnel est le premier outil de travail du conseiller), dans un cadre multiculturel ;
- pleine maîtrise de la langue anglaise (parler et rédiger), absolument indispensable pour assurer une capacité effective à communiquer activement avec ses interlocuteurs ;
- grande autonomie et sens de l'initiative ;
- excellentes capacités d'analyse, de synthèse et de restitution.

Une expérience du travail au sein d'un poste diplomatique, une pratique en matière de négociations internationales ainsi qu'une bonne connaissance et pratique de l'OMS seraient des atouts particulièrement précieux pour le poste.
Les conseillers pour les affaires sociales sont rattachés administrativement à la délégation aux affaires européennes et internationales (DAEI) au sein du secrétariat général des ministères sociaux.
Des renseignements complémentaires peuvent, le cas échéant, être obtenus auprès de :

- M. Antoine Saint-Denis, délégué aux affaires européennes et internationales :

[email protected].

- ou de M. Jean Thiébaud, chef de cabinet de la DAEI :

[email protected]
Les candidatures, accompagnées d'un curriculum vitae, doivent être transmises, revêtues du visa hiérarchique, dans un délai de trente jours à compter de la date de publication du présent avis au Journal officiel, par courriel uniquement, à l'adresse [email protected], copie à M. Antoine Saint-Denis et M. Jean Thiébaud.