JORF n°0009 du 11 janvier 2020

Avis

Emploi proposé

Emploi proposé : directeur de l'établissement public du parc national du Mercantour.
Catégorie : ouvert aux fonctionnaires et aux personnels non titulaires de catégorie A+.
Durée de l'engagement : trois ans renouvelables.

Localisation du poste

Nice (Alpes-Maritimes).

Nature de l'activité

Le parc national du Mercantour s'étend sur 28 communes dont 22 dans les Alpes-Maritimes et 6 dans les Alpes-de-Haute-Provence. Sa zone de cœur s'étend sur 68 000 ha dans 27 communes et son aire optimale d'adhésion couvre 146 300 ha. La population résidente compte 23 000 habitants, intégralement en aire optimale d'adhésion.
Le massif du Mercantour est un espace de haute montagne tout proche de la Méditerranée. Il embrasse 8 vallées aux caractères distincts, c'est une région de contrastes, aux paysages variés et à la diversité physique et biologique exceptionnelle.
Tous les étages de végétation y sont représentés avec près de la moitié des 4 200 espèces végétales connues en France métropolitaine. Le Mercantour abrite 58 espèces de mammifères avec en particulier les 6 ongulés sauvages présents en France métropolitaine et le loup dont le retour naturel remonte à 1992. D'ailleurs le parc cherche à favoriser une cohabitation avec les activités pastorales dans le cadre de sa charte, du plan national d'action sur le loup et de la politique des espaces protégés.
Ce territoire comporte donc d'importants enjeux en termes de protection de la biodiversité et du patrimoine archéologique, mais également de prise en compte des activités humaines telles que l'agriculture ou l'exploitation forestière.
Les objectifs du parc national sont, d'une part, d'assurer la protection, la connaissance et la valorisation des patrimoines naturel, culturel et paysager, en priorité dans le cœur du parc national mais également dans son aire d'adhésion et d'autre part, en accord avec les orientations de la réforme des parcs nationaux issue de la loi du 14 avril 2006, de contribuer à un développement local durable et exemplaire.
La charte du parc a été approuvée par décret en Conseil d'Etat du 28 décembre 2012 et le taux d'adhésion en 2019, après l'extension du territoire à la commune de Barcelonnette, est de 80 %.
Après huit ans de mise en œuvre de la charte, le parc est à mi-parcours de l'application de celle-ci : 2020 sera l'année de l'évaluation de cette mise en œuvre, pour permettre la définition d'une stratégie pour les cinq années suivantes. Cette évaluation et la définition de cette stratégie passeront nécessairement par l'association des nombreux partenaires du parc, les autres espaces protégés alpins, les communes et intercommunalités, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et des partenaires institutionnels et privés divers.
Il est également engagé dans de nombreux autres enjeux tels que le tourisme durable ou encore la marque « Esprit parc national ».
L'évolution du contexte territorial est marquée par le renforcement de la coopération transfrontalière entre le parc du Mercantour et le parc national italien Alpi Marittime, avec des projets phares sur le territoire des deux parcs, comme la conduite de projets européens transfrontaliers dédiés. Cette collaboration s'est formalisée par la création en 2013 du Groupement Européen de Coopération (GECT) « Parc européen Alpi Marittime-Mercantour » qui ouvre une nouvelle période dans la coopération des deux espaces. Le report de la candidature au Patrimoine Mondial de l'UNESCO au titre des biens naturels, acté en 2019, ne signe pas la fin de ce partenariat, qui doit au contraire continuer à monter en puissance.
Ces dernières années, le parc s'est doté de plusieurs cadres stratégiques (stratégie scientifique, stratégie de communication, stratégie développement durable, plan d'actions quinquennal, schéma pluriannuel de stratégie immobilière) qui orientent son action. Un nouveau contrat d'objectif a été signé en 2019 pour 5 ans. La feuille de route pour les années 2020 et suivantes fixe un cadre clair pour l'action. Outre l'évaluation à mi-parcours de la charte, il s'agira de préparer le renouvellement du conseil d'administration, de renforcer les partenariats avec le territoire, de poursuivre l'investissement aux collectifs des parcs nationaux et la mise en agilité de l'établissement.
L'ensemble de ces actions doit être mené dans un contexte d'optimisation des moyens financiers et humains, en trouvant de nouvelles pistes de financement. Depuis le 1er janvier 2017, les parcs nationaux sont rattachés à l'Office français de la biodiversité (OFB) et une convention de rattachement a été validée en mars 2018.
De par sa position géographique et ses thématiques de travail, le parc national du Mercantour est associé très étroitement avec les deux autres parcs nationaux alpins (Vanoise et Ecrins), dans un objectif d'efficience et de rapprochement stratégique.

L'établissement public du parc national du Mercantour

Le parc national du Mercantour est géré par un établissement public administratif placé sous la tutelle du ministère de la transition écologique et solidaire.
L'établissement assure trois missions principales :

- connaître et protéger les patrimoines,
- accompagner le territoire vers un développement durable,
- accueillir et sensibiliser.

L'établissement est doté d'un conseil d'administration composé de 45 représentants des différentes administrations concernées, des collectivités territoriales (conseil régional, conseils départementaux, intercommunalités, communes), des représentants des acteurs locaux et usagers ainsi que de personnalités qualifiées et des représentants du personnel.
Il est doté de 82 emplois (ETPT) et d'un budget de plus de 7 millions d'euros.
Le directeur est accompagné d'un directeur-adjoint et d'un secrétaire général ; la moitié des personnels est affectée au terrain, au sein des cinq services territoriaux (Ubaye-Verdon - Haut Var Cians - Tinée - Vésubie et Roya Bevera).

Qualités requises

Forte motivation pour le développement durable, et pour la protection de la nature et du patrimoine culturel, et connaissance des politiques s'y rapportant.
Expérience solide dans le pilotage de projets territoriaux de développement durable, de préférence en milieu rural.
Expérience solide dans le management d'entreprises, de collectivités ou d'établissements publics.
Grande capacité d'organisation, d'animation et d'encadrement d'une équipe.
Sens de la communication, forte capacité relationnelle, aptitude indispensable à la négociation.
Bonne compréhension des mécanismes de gestion des fonds structurels européens.
Bonne connaissance des politiques de biodiversité et de l'écosystème des acteurs intervenants dans ce champ aux niveaux local et national.
Connaissance du milieu montagnard et capacité de déplacement en montagne en toutes saisons.

Candidatures

Date limite de dépôt des candidatures : 20/02/2020.
Date de prise de fonctions souhaitée : 01/04/2020.
Les candidatures sont à adresser au ministère de la transition écologique et solidaire uniquement et impérativement par voie électronique aux adresses suivantes : [email protected] et [email protected].
Elles devront comporter une lettre de motivation adressée à Madame la ministre de la transition écologique et solidaire et un curriculum vitae.
La sélection des candidatures s'effectuera de la façon suivante : une présélection sera réalisée sur dossier puis les candidats retenus seront auditionnés par une commission composée de trois représentants du conseil d'administration de l'établissement public et de trois représentants de l'Etat. A l'issue des auditions, la commission proposera trois candidats à Madame la ministre de la transition écologique et solidaire, qui effectuera alors le choix final.
Personnes à contacter :
M. Olivier THIBAULT, directeur de l'eau et de la biodiversité ; courriel : [email protected].
M. Matthieu PAPOUIN, sous-directeur de la protection et de la restauration des écosystèmes terrestres au sein de la direction de l'eau et de la biodiversité (téléphone : 01-40-81-29-55, courriel : [email protected]).