JORF n°0225 du 28 septembre 2023

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Prévisions macroéconomiques du Gouvernement pour 2023 et 2024

Résumé L'économie va croître doucement en 2023 et 2024, avec moins d'inflation et plus de consommation, mais les investissements pourraient diminuer.

II. - Observations sur les prévisions macroéconomiques pour 2023 et 2024

  1. Le scénario du Gouvernement

  2. Selon la saisine du Gouvernement, « En moyenne annuelle, l'activité [en 2023] progresserait de + 1,0 %, inchangée par rapport au PSTAB. […] En 2024, l'activité accélèrerait à + 1,4 % avec, dans la continuité du deuxième semestre 2023, des dynamiques contrastées selon les postes de la demande. Le principal soutien à l'activité serait l'accélération progressive de la consommation des ménages en parallèle de la normalisation de l'inflation. Les exportations seraient également bien orientées, profitant d'un rebond de la demande mondiale et d'une poursuite du rattrapage partiel des pertes de performances : la contribution du commerce extérieur serait ainsi légèrement positive, les importations étant elles aussi dynamiques du fait du rebond de la consommation. En revanche, l'investissement pâtirait de la hausse des taux d'intérêts réels et ralentirait (+ 0,3 % après + 1,6 %). »

  3. « L'inflation (au sens de l'IPC) ralentirait légèrement en 2023, à + 4,9 % en moyenne annuelle (après + 5,2 % en 2022). Sa composition évoluerait toutefois sensiblement par rapport à 2022. […] L'inflation diminuerait sensiblement en 2024, à + 2,6 %. La normalisation de l'inflation reposerait largement sur le ralentissement des prix alimentaires et manufacturés. […] La contribution énergétique resterait limitée. Les services deviendraient ainsi les principaux contributeurs à l'inflation, en particulier ceux réagissant le plus aux dynamiques salariales (hôtellerie-restauration, services aux ménages, etc.). »

  4. « La masse salariale privée des branches marchandes non-agricoles (BMNA) progresserait de + 6,5 % [en 2023], portée principalement par le dynamisme des salaires. L'emploi salarié marchand non-agricole bénéficierait en moyenne annuelle des créations d'emploi dynamiques tout au long de 2022, tout en restant peu dynamique sur l'année 2023 (pour une progression de + 1,3 % en moyenne annuelle). […] La masse salariale ralentirait en 2024 (+ 3,6 %) en lien avec le ralentissement des salaires lié au repli de l'inflation et un emploi peu allant en moyenne annuelle, les réformes pour soutenir l'emploi (poursuite du déploiement de l'apprentissage, premiers effets de la réforme de la contracyclicité de l'assurance chômage et de la réforme des retraites notamment) ne commençant à produire des effets qu'en fin d'année. L'emploi salarié marchand non-agricole augmenterait ainsi de + 0,5 % en moyenne annuelle. Le salaire moyen par tête (SMPT) nominal ralentirait sensiblement à + 3,1 % dans le sillage de l'inflation (avec des effets mécaniques importants sur le SMIC), pénalisé par une productivité nettement moins dynamique que les salaires réels en cumulé depuis 2019. »

  5. Appréciation du Haut Conseil

  6. Le Haut Conseil examine successivement les hypothèses de croissance de l'activité, d'inflation, d'emploi et de masse salariale du secteur privé.

a) La croissance de l'activité

  1. Le Gouvernement prévoit une croissance du PIB de 1,0 % en moyenne annuelle en 2023, inchangée depuis le programme de stabilité, et de 1,4 % en 2024, révisée en baisse de 0,2 point par rapport au programme de stabilité.
  2. L'activité économique au deuxième trimestre, en hausse de 0,5 % en rythme trimestriel, a été plus soutenue qu'anticipé, portant l'acquis de croissance à 0,8 % à la fin du premier semestre. L'économie française semble être cependant entrée dans une phase de ralentissement. L'environnement international se dégrade, notamment chez nos partenaires européens, le resserrement de la politique monétaire commençant à se faire sentir au-delà du secteur immobilier d'ores et déjà fortement affecté. Les informations conjoncturelles disponibles sur le troisième trimestre (enquêtes INSEE et PMI) montrent un fléchissement des anticipations des chefs d'entreprise et une confiance des ménages qui peine à se redresser. La prévision du Gouvernement d'une croissance de 1 % en 2023, comparable à celle de la Commission européenne, reste cependant plausible car une croissance trimestrielle légèrement positive sur les deux derniers trimestres est suffisante pour l'atteindre.

Graphique 3. - Indicateur du climat des affaires en France
Vous pouvez consulter l'image dans le fac-similé du
JOnº 0225 du 28/09/2023, texte nº 120

Source : INSEE.


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Version 1

II. - Observations sur les prévisions macroéconomiques pour 2023 et 2024

1. Le scénario du Gouvernement

14. Selon la saisine du Gouvernement, « En moyenne annuelle, l'activité [en 2023] progresserait de + 1,0 %, inchangée par rapport au PSTAB. […] En 2024, l'activité accélèrerait à + 1,4 % avec, dans la continuité du deuxième semestre 2023, des dynamiques contrastées selon les postes de la demande. Le principal soutien à l'activité serait l'accélération progressive de la consommation des ménages en parallèle de la normalisation de l'inflation. Les exportations seraient également bien orientées, profitant d'un rebond de la demande mondiale et d'une poursuite du rattrapage partiel des pertes de performances : la contribution du commerce extérieur serait ainsi légèrement positive, les importations étant elles aussi dynamiques du fait du rebond de la consommation. En revanche, l'investissement pâtirait de la hausse des taux d'intérêts réels et ralentirait (+ 0,3 % après + 1,6 %). »

15. « L'inflation (au sens de l'IPC) ralentirait légèrement en 2023, à + 4,9 % en moyenne annuelle (après + 5,2 % en 2022). Sa composition évoluerait toutefois sensiblement par rapport à 2022. […] L'inflation diminuerait sensiblement en 2024, à + 2,6 %. La normalisation de l'inflation reposerait largement sur le ralentissement des prix alimentaires et manufacturés. […] La contribution énergétique resterait limitée. Les services deviendraient ainsi les principaux contributeurs à l'inflation, en particulier ceux réagissant le plus aux dynamiques salariales (hôtellerie-restauration, services aux ménages, etc.). »

16. « La masse salariale privée des branches marchandes non-agricoles (BMNA) progresserait de + 6,5 % [en 2023], portée principalement par le dynamisme des salaires. L'emploi salarié marchand non-agricole bénéficierait en moyenne annuelle des créations d'emploi dynamiques tout au long de 2022, tout en restant peu dynamique sur l'année 2023 (pour une progression de + 1,3 % en moyenne annuelle). […] La masse salariale ralentirait en 2024 (+ 3,6 %) en lien avec le ralentissement des salaires lié au repli de l'inflation et un emploi peu allant en moyenne annuelle, les réformes pour soutenir l'emploi (poursuite du déploiement de l'apprentissage, premiers effets de la réforme de la contracyclicité de l'assurance chômage et de la réforme des retraites notamment) ne commençant à produire des effets qu'en fin d'année. L'emploi salarié marchand non-agricole augmenterait ainsi de + 0,5 % en moyenne annuelle. Le salaire moyen par tête (SMPT) nominal ralentirait sensiblement à + 3,1 % dans le sillage de l'inflation (avec des effets mécaniques importants sur le SMIC), pénalisé par une productivité nettement moins dynamique que les salaires réels en cumulé depuis 2019. »

2. Appréciation du Haut Conseil

17. Le Haut Conseil examine successivement les hypothèses de croissance de l'activité, d'inflation, d'emploi et de masse salariale du secteur privé.

a) La croissance de l'activité

18. Le Gouvernement prévoit une croissance du PIB de 1,0 % en moyenne annuelle en 2023, inchangée depuis le programme de stabilité, et de 1,4 % en 2024, révisée en baisse de 0,2 point par rapport au programme de stabilité.

19. L'activité économique au deuxième trimestre, en hausse de 0,5 % en rythme trimestriel, a été plus soutenue qu'anticipé, portant l'acquis de croissance à 0,8 % à la fin du premier semestre. L'économie française semble être cependant entrée dans une phase de ralentissement. L'environnement international se dégrade, notamment chez nos partenaires européens, le resserrement de la politique monétaire commençant à se faire sentir au-delà du secteur immobilier d'ores et déjà fortement affecté. Les informations conjoncturelles disponibles sur le troisième trimestre (enquêtes INSEE et PMI) montrent un fléchissement des anticipations des chefs d'entreprise et une confiance des ménages qui peine à se redresser. La prévision du Gouvernement d'une croissance de 1 % en 2023, comparable à celle de la Commission européenne, reste cependant plausible car une croissance trimestrielle légèrement positive sur les deux derniers trimestres est suffisante pour l'atteindre.

Graphique 3. - Indicateur du climat des affaires en France

Vous pouvez consulter l'image dans le fac-similé du

JOnº 0225 du 28/09/2023, texte nº 120

Source : INSEE.