JORF n°0224 du 27 septembre 2022

  1. Le salaire moyen par tête économique contribuerait à hauteur de 3,5 points à l'évolution de la masse salariale en 2022 et à hauteur de 3,9 points en 2023. En 2022, l'extinction du dispositif d'activité partielle soutiendrait la dynamique de la masse salariale (en réintégrant dans la masse salariale des sommes qui en étaient exclues) à hauteur de 1,9 point et très marginalement en 2023 (+0,1 point). La prime de partage contribuerait à hauteur de 0,2 point à la progression de la masse salariale en 2022 et en 2023.
  2. Les créations d'emplois ont été nettement revues à la hausse par rapport au programme de stabilité, ce qui traduit une hypothèse de gains de productivité (+0,3 point pour les deux années) plus faibles que dans le programme de stabilité en 2022 et en 2023. Ce scénario apparaît ainsi davantage en phase avec les tendances récentes de productivité.
  3. Prévoir la productivité du travail qui, à croissance économique donnée, détermine l'évolution de l'emploi est rendu particulièrement difficile par de nombreux phénomènes propres à la période actuelle. Ainsi, s'il est acquis que le développement important de l'apprentissage pèse sur les gains de productivité (3), l'ampleur de cet effet n'est pas aujourd'hui mesurée. Par ailleurs, la crise du Covid peut avoir conduit à une baisse du nombre des travailleurs détachés, remplacés par des emplois résidents, ou à une régularisation de travail en noir, surestimant ainsi les réelles créations d'emploi et réduisant en conséquence la productivité apparente telle qu'elle est mesurée à partir des statistiques officielles. Il est par conséquent difficile aujourd'hui de distinguer ce qui dans la faiblesse récente des gains de productivité relève de ces phénomènes ou d'un nouveau ralentissement de la tendance sous-jacente après celui enregistré au début des années 2010. Pour autant, la prévision du Gouvernement, qui suppose un retour rapide, hors politiques de l'emploi, vers la croissance de productivité d'avant la crise sanitaire, pourrait conduire à un infléchissement un peu fort des créations d'emploi à croissance de l'activité donnée.

Graphique 7 : évolution de la productivité du travail depuis 2012
Vous pouvez consulter l'image dans le fac-similé du
JOnº 0224 du 27/09/2022, texte nº 76

Champ : secteurs marchands non agricoles.
Source : Comptes nationaux, HCFP.


Historique des versions

Version 1

41. Le salaire moyen par tête économique contribuerait à hauteur de 3,5 points à l'évolution de la masse salariale en 2022 et à hauteur de 3,9 points en 2023. En 2022, l'extinction du dispositif d'activité partielle soutiendrait la dynamique de la masse salariale (en réintégrant dans la masse salariale des sommes qui en étaient exclues) à hauteur de 1,9 point et très marginalement en 2023 (+0,1 point). La prime de partage contribuerait à hauteur de 0,2 point à la progression de la masse salariale en 2022 et en 2023.

42. Les créations d'emplois ont été nettement revues à la hausse par rapport au programme de stabilité, ce qui traduit une hypothèse de gains de productivité (+0,3 point pour les deux années) plus faibles que dans le programme de stabilité en 2022 et en 2023. Ce scénario apparaît ainsi davantage en phase avec les tendances récentes de productivité.

43. Prévoir la productivité du travail qui, à croissance économique donnée, détermine l'évolution de l'emploi est rendu particulièrement difficile par de nombreux phénomènes propres à la période actuelle. Ainsi, s'il est acquis que le développement important de l'apprentissage pèse sur les gains de productivité (3), l'ampleur de cet effet n'est pas aujourd'hui mesurée. Par ailleurs, la crise du Covid peut avoir conduit à une baisse du nombre des travailleurs détachés, remplacés par des emplois résidents, ou à une régularisation de travail en noir, surestimant ainsi les réelles créations d'emploi et réduisant en conséquence la productivité apparente telle qu'elle est mesurée à partir des statistiques officielles. Il est par conséquent difficile aujourd'hui de distinguer ce qui dans la faiblesse récente des gains de productivité relève de ces phénomènes ou d'un nouveau ralentissement de la tendance sous-jacente après celui enregistré au début des années 2010. Pour autant, la prévision du Gouvernement, qui suppose un retour rapide, hors politiques de l'emploi, vers la croissance de productivité d'avant la crise sanitaire, pourrait conduire à un infléchissement un peu fort des créations d'emploi à croissance de l'activité donnée.

Graphique 7 : évolution de la productivité du travail depuis 2012

Vous pouvez consulter l'image dans le fac-similé du

JOnº 0224 du 27/09/2022, texte nº 76

Champ : secteurs marchands non agricoles.

Source : Comptes nationaux, HCFP.