Emploi proposé
Emploi proposé : directeur de l'Etablissement public du parc national de Guadeloupe.
Catégorie : ouvert aux fonctionnaires et aux personnels non titulaires de catégorie A+.
Durée de l'engagement : trois ans renouvelables.
Localisation du poste
Saint-Claude, département de la Guadeloupe.
Nature de l'activité
Créé en 1989, le parc national de Guadeloupe comprend une vaste palette de milieux, allant des récifs coralliens à une savane d'altitude, en passant par la forêt humide, la forêt sèche, la mangrove et autres écosystèmes littoraux et un volcan actif. Le cœur terrestre (environ 19 000 ha, non habité) comprend essentiellement le massif de la Soufrière et les écosystèmes qui le composent. Le cœur marin, réparti entre plusieurs sites (environ 3 000 ha, composé des îlets Pigeon, îlets du Grand Cul-de-Sac Marin et diverses zones de mangroves) comprend des écosystèmes récifaux et littoraux. L'aire optimale d'adhésion (environ 94 000 ha) couvre 21 communes de la Guadeloupe « continentale » (4 communes de Grande-Terre, ainsi que Marie-Galante, la Désirade et les Saintes n'étant pas incluses dans le périmètre optimal du parc). Enfin, le parc dispose d'une aire maritime adjacente d'environ 138 000 ha englobant les côtes nord-ouest de Basse-Terre et Grande-Terre.
Ce périmètre résulte d'une extension validée en 2009 ― le parc étant initialement composé du cœur terrestre et de trois communes de Basse-Terre pour la zone périphérique. Cette extension constitue une évolution territoriale majeure.
Le territoire du parc, aussi bien pour sa partie terrestre que sa partie marine, est soumis à une forte pression anthropique : tourisme, urbanisation diffuse, forte démographie, agriculture intensive, effluents industriels et problématique de gestion des déchets.
Le parc national est géré par un établissement public administratif placé sous la tutelle du ministère en charge de la protection de la nature. L'établissement public est doté d'un conseil d'administration de 58 membres comprenant des représentants des collectivités territoriales, des différentes administrations concernées, du personnel et de personnalités qualifiées. Son budget actuel est de 6,8 millions d'euros.
Le directeur est assisté d'un adjoint, d'un secrétaire général, de 4 chefs de services au niveau du siège et de 3 responsables territoriaux. L'équipe est composée de 81 agents en 2012 dont 72 permanents, répartis entre le siège de l'établissement et les 3 secteurs territoriaux.
Les missions de l'établissement consistent notamment à :
― protéger un patrimoine naturel, culturel et paysager illustrant un équilibre unique « Homme-Nature » et présentant un intérêt spécial, de valeur nationale ou internationale ;
― développer la connaissance du patrimoine naturel et culturel et lui donner une visibilité au niveau national et international ;
― promouvoir une gestion conservatoire principalement centrée sur les cœurs du parc ;
― favoriser le développement durable des espaces du parc en consolidant la solidarité écologique, économique, sociale et culturelle entre les cœurs de parc, l'aire d'adhésion et l'aire maritime adjacente.
Ceci implique de développer la connaissance et l'expertise à travers des inventaires, de maintenir une surveillance des milieux, de développer les partenariats menés avec différents acteurs concernés sur les milieux terrestres et marins, à apporter son soutien aux collectivités dans le domaine de l'ingénierie, à contribuer à la gestion des activités qui s'exercent sur le territoire, en particulier le tourisme, à accueillir tous les publics et plus largement mener des actions de sensibilisation à l'environnement et au développement durable.
Au-delà de son territoire, le parc est impliqué dans des actions inter-parcs au plan national notamment dans les instances et la vie de l'établissement public fédérateur Parcs nationaux de France, et au plan international dans des actions coopératives avec des pays de l'arc caraïbe, notamment sur les aspects de réintroduction du lamantin dans les eaux guadeloupéennes et dans la fonction de support du Centre d'activité régional (CAR) du protocole relatif aux espèces et aux espaces spécialement protégés de la Caraïbe (protocole SPAW ― Specially protected areas and wildlife). Le CAR ― SPAW, créé en 2000 par un accord entre la France et le Programme des Nations-Unies pour l'Environnement (PNUE), a pour mission d'assister l'unité de coordination régionale Caraïbe du PNUE pour la mise en œuvre de ce protocole. Le ministre chargé de la protection de la nature a donné compétence le 20 janvier 2009 à l'établissement public du parc national pour assurer la fonction de support du CAR ― SPAW.
Le directeur de l'établissement public du parc national de Guadeloupe est également le référent local de l'Agence des aires marines protégées, à ce titre il suit et rend compte des activités sur les aires marines caribéennes sous juridiction française (cœurs marins du parc national, sanctuaire Agoa, etc.).
Dans la continuité de la réforme des parcs nationaux portée par la loi du 14 avril 2006, l'enjeu essentiel en cours est le portage et la mise en œuvre de la charte du parc national qui a défini, pour les cœurs, l'aire d'adhésion et l'aire maritime adjacente, un projet de territoire dans le cadre d'une concertation étroite avec tous les acteurs, et notamment les collectivités territoriales.
Qualités requises
Expérience de haut niveau dans le management d'établissement public, d'administration de l'Etat ou de collectivité territoriale ;
Bonne connaissance du fonctionnement d'un établissement public de l'Etat et des services de l'Etat ;
Grande capacité d'organisation, d'animation et d'encadrement d'une équipe aux compétences et statuts divers ;
Bonne compréhension du fonctionnement des collectivités territoriales et bonne capacité à construire un partenariat avec les élus ;
Bonne compréhension des mécanismes de gestion des fonds structurels européens ;
Bonne compréhension des mécanismes de la coopération internationale ;
Forte motivation pour la protection de la nature et pour le développement durable et connaissance des politiques s'y rapportant ;
Sens de la communication, forte capacité relationnelle ;
Aptitude indispensable à la négociation ;
Une expérience de responsabilité sur un espace à forte valeur patrimoniale serait un atout ;
La connaissance des écosystèmes tropicaux, notamment antillais, serait un atout ;
Maîtrise de l'anglais indispensable, celle d'autres langues régionales serait un plus.
Candidatures
Date limite de dépôt des candidatures : 15/01/2013.
Date de prise de fonctions souhaitée : 01/05/2013.
Les candidatures sont à adresser à : MEDDE, direction de l'eau et de la biodiversité, sous-direction des espaces naturels, La Grande Arche 92055 La Défense Cedex.
Elles devront comporter une lettre de motivation adressée à Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie et un curriculum vitae.
La sélection des candidatures s'effectuera de la façon suivante : une présélection sera réalisée sur dossier puis les candidats retenus seront auditionnés par une commission composée de trois représentants du conseil d'administration de l'établissement public et de trois représentants de l'Etat. A l'issue des auditions, la Commission proposera trois candidats à Mme la ministre, en charge de la protection de la nature, qui effectuera alors le choix final.
Personnes à contacter : M. le préfet de Guadeloupe ; M. le président du conseil d'administration de l'établissement public ; M. Laurent ROY, directeur de l'eau et de la biodiversité ; M. José RUIZ, sous-directeur des espaces naturels au sein de la direction de l'eau et de la biodiversité (téléphone : 01-40-81-29-94, courriel : [email protected]) ; Mme Eva ALIACAR, adjointe au sous-directeur des espaces naturels (téléphone : 01-40-81-29-55, courriel : [email protected]).
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