Le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel doté d'un statut de « grand établissement ». Le CNAM est le seul établissement d'enseignement supérieur dédié à la formation professionnelle des adultes tout au long de la vie.
Etablissement d'enseignement supérieur à vocation professionnelle dont les formations sont déployées dans l'ensemble des régions, le CNAM accueille un large public (80 000 auditeurs annuels) très majoritairement engagé dans la vie professionnelle.
Le CNAM affirme ses principales spécificités par son fonctionnement en réseau, ses missions de formation professionnelle, et poursuit des activités de recherche, au sein d'équipes reconnues par son ministère, dans le cadre de programmes de recherche technologique et partenariale, ou sous la forme de prestations d'essais et de conseil.
La diversité et la richesse des équipes du CNAM dotent l'établissement d'un spectre large de compétences, allant des techniques du secteur industriel aux activités relatives au domaine des services.
La chaire de finance des entreprises est déclarée vacante
(PRCM 0162)
Le Pôle « Economie et Gestion » du CNAM recrute le titulaire de la chaire de finance des entreprises qui devra prendre en charge l'encadrement des activités d'enseignement et de recherche en finance d'entreprise (« corporate finance ») actuellement assurées dans le cadre de la chaire de « gestion financière ». Il aura vocation à collaborer étroitement avec les enseignants chercheurs du centre d'Expertise Finance Assurance Banque (CEFAB) réunissant en particulier les enseignants chercheurs des chaires d'actuariat, de banque et de gestion financière.
La création d'une nouvelle chaire dédiée à la finance d'entreprise, répond à l'organisation et à la spécialisation de la « finance moderne » en « finance d'entreprise » et « finance de marché », elles-mêmes fruit d'un « décloisonnement » entre trois anciennes disciplines traditionnelles : l'économie monétaire et financière, l'intermédiation et la gestion bancaire et l'évaluation et la gestion des entreprises. Une meilleure appréhension et gestion des risques conduit les entreprises à renforcer les compétences dédiées à la gestion du cash management, des opérations de financement de haut de bilan, et au contrôle interne. Il en résulte des besoins croissants de formation, d'expertise et de recherche offrant de véritables opportunités de reconversion et de carrière à des techniciens et cadres comptables et financiers.
Travaillant en étroite relation avec la chaire de gestion financière couvrant la finance de marché le futur titulaire aura pour mission de :
― proposer un plan de développement des programmes existants dans sa spécialité couvrant soit aujourd'hui 17 unités d'enseignements, trois spécialités d'un master de finance d'entreprise (stratégie et expertise financières, analyse stratégique, industrielle et financière, contrôle interne), une licence de gestion mention finance, un certificat en management financier ;
― mettre en place des enseignements répondant aux nouvelles exigences des autorités de contrôle (AMF) et aux demandes des différentes organisations réunissant les professionnels de la finance d'entreprise ;
― assurer la cohérence des enseignements au regard des certifications développées au sein de la profession financière au plan national (SFAF) et international (CFA) ;
― animer l'équipe pédagogique de la chaire à Paris en charge de la formation de plus de 1.200 auditeurs, coordonner les formations et celles développées au sein du réseau des centres régionaux du CNAM ;
― assurer l'enseignement de la finance d'entreprise et développer le réseau des partenariats auprès de la profession financière ;
― développer des activités de recherche dans le cadre de l'école doctorale du pôle en veillant à assurer un flux adéquat de publications et en contribuant à la progression des jeunes chercheurs ;
― participer aux coopérations interdisciplinaires nécessaires au déploiement des cursus relevant de la future école de management du CNAM.
Le futur titulaire devra avoir un diplôme de haut niveau (diplôme de troisième cycle universitaire, grande école, ...). Il devra avoir fait ses preuves dans le domaine de la finance, soit à la direction générale ou financière d'une entreprise importante (en France ou/et à l'étranger), soit dans l'enseignement supérieur (professeur des universités ou d'une grande école, en France ou à l'étranger).
― dans le cas d'un profil universitaire, le candidat devra prouver sa connaissance des métiers de la Finance, en particulier ceux de la Finance d'entreprise (des expériences opérationnelles en entreprise ou en expertise et conseil à un haut niveau de responsabilités seront appréciées) ;
― dans le cas d'un profil professionnel, le candidat devra avoir prouvé son intérêt pour l'enseignement supérieur et la recherche (expérience dans l'enseignement supérieur, publications) ;
― il aura, par ses actions (organisation de colloques, animation et participation à des commissions et groupes de travail...), ses travaux d'études et de recherche, ses publications et sa notoriété, contribué à faire progresser l'analyse et les pratiques dans ce domaine ;
― le candidat devra avoir les aptitudes à diriger, coordonner et administrer les programmes de formation à destination d'un public d'adultes et participera aux coopérations interdisciplinaires nécessaires au déploiement des cursus d'enseignement supérieur professionnel composant l'offre de formation de l'établissement.
La chaire de fiscalité des entreprises est déclarée vacante
(PRCM 0173)
Le Pôle « Economie et Gestion » du CNAM recrute le titulaire de la chaire de fiscalité des entreprises qui devra prendre en charge le développement, la coordination et l'encadrement des activités d'enseignement et de recherche en matière de fiscalité, actuellement assurées au sein de plusieurs entités du Cnam (chaires de Droit, Comptabilité, Banque, Finances, INTEC, CEFAB, ..).
― le titulaire développera, au sein de l'établissement public et de ses centres régionaux, des enseignements de niveau Licence et Master (LMD) dans le domaine de la fiscalité. Il développera notamment des enseignements en relation avec les instituts du Cnam concernés : l'INTEC (Comptabilité), le CEFAB (finance, banque), l'ENASS (assurances) et l'ICH (immobilier). Il s'insérera dans les masters existants ou en création (mention comptabilité, contrôle, audit, et mention finance, banque, assurance), et plus particulièrement dans la mention droit et fiscalité. Il aura aussi pour mission d'étudier au sein du Cnam la possibilité de fonder un institut de fiscalité des entreprises ;
― il participera, au sein du CNAM, aux activités de recherche regroupées au sein du groupe de recherche en économie et gestion (GREG, EA2430), notamment aux réflexions visant à intégrer la fiscalité dans les décisions d'entreprise dans une optique multilatérale ;
― sa qualité de professeur du Cnam le conduira par ailleurs à s'impliquer de façon active dans les activités d'organisation et d'animation de l'établissement public et de son réseau ;
― le futur titulaire devra apporter la preuve, par ses travaux et son expérience professionnelle, de sa connaissance approfondie des règles, des politiques et des pratiques de la fiscalité des personnes morales et des personnes physiques, dans leurs aspects nationaux et internationaux, en particulier dans l'espace économique européen. Il devra avoir acquis une grande maîtrise tant de la fiscalité des P.M.E. (96 % des entreprises comptent moins de 20 personnes) que de celle des grandes entreprises ainsi que de la T.V.A. ;
― la qualité de ses travaux et de ses réalisations lui aura conféré une notoriété dépassant les frontières. Un cumul d'expériences professionnelles, dans l'administration, les juridictions, l'enseignement ou le conseil, sera apprécié ;
― enfin, il devra avoir les aptitudes à concevoir, diriger, coordonner et administrer les programmes de formation à destination d'un public d'adultes.
La chaire d'économie et réglementation de la culture
est déclarée vacante (PRCM 0440)
La culture est source de création de valeur, soit directement (l'emploi culturel représente près de 450 000 personnes en France, un ordre de grandeur similaire à celui de l'industrie automobile), soit indirectement comme matière première d'autres industries. La culture constitue de surcroît un facteur central de développement de l'économie du tourisme, dans un pays qui demeure la première destination touristique mondiale.
Au plan académique comme en matière de management, l'économie de la culture est un laboratoire de réflexion et d'idées sur le fonctionnement de l'économie de l'immatériel et sur les formes appropriées de régulation de cette économie. Les enjeux concernent la compétitivité de l'économie française, la politique culturelle et éducative, le rayonnement de la France dans le monde, facteur de relance allant au-delà du domaine strict de la culture.
L'irruption des technologies numériques a bouleversé en profondeur les modèles d'affaires, tandis que la globalisation impose la révision des modes de régulation (réglementations, subventions, politique fiscale, etc.). Cette régulation emprunte des formes variées : prix unique du livre, quotas de production et de diffusion, financement mixte de la production cinématographique, chronologie des médias, etc. La question du droit d'auteur et de la propriété intellectuelle est au centre des débats, et se pose à l'ensemble des acteurs économiques privés et publics des secteurs marchands et non marchands de la culture.
La chaire traitera des questions qui ont trait à l'économie du patrimoine, des musées, aux marchés de l'art, au spectacle vivant (institutionnel et festivalier), comme aux industries culturelles. Complémentaire de la chaire « Economie et gestion de l'industrie numérique et des nouveaux médias », elle mettra l'accent sur les questions de régulation, et traitera les problèmes d'emploi, de formation, d'aménagement du territoire qui s'y attachent.
La dimension régionale des questions culturelles sera mise en évidence ; elle conduira le titulaire à travailler en étroite liaison avec le réseau national du CNAM.
La chaire aura pour vocation d'analyser ces secteurs et de permettre aux publics directement concernés de comprendre et de s'adapter aux transformations en cours. Elle permettra, en liaison avec les autres chaires traitant de sujets proches ou de problématiques pour partie communes, de développer de manière forte des domaines jusqu'alors investis marginalement par le CNAM. Le titulaire de la chaire travaillera en liaison notamment avec les chaires Administration et gestion des collectivités locales, Economie et management de l'entreprise, Tourisme, urbanisme et environnement.
Cibles : professionnels du secteur public travaillant dans le secteur des industries culturelles, juristes et spécialistes de la réglementation, professionnels des activités culturelles réglementées
Profil de la chaire : enseignement des anciennes et nouvelles régulations économiques du secteur culturel, analyse des phases de transition, adaptation des pratiques professionnelles et des politiques publiques.
Le candidat sera :
― soit un universitaire reconnu dans le domaine pour ses travaux et publications avec une liaison forte avec le monde de la culture et de l'économie ;
― soit un dirigeant ayant piloté des projets culturels d'envergure et possédant une expérience pédagogique confirmée.
Les candidatures devront être adressées, dans un délai de huit semaines à compter de la publication du présent avis au Journal officiel (le cachet de la poste faisant foi), à l'administrateur général du Conservatoire national des arts et métiers, 292, rue Saint-Martin, 75141 Paris Cedex 03.
Chaque candidature devra être accompagnée d'un exposé des titres et travaux du candidat.
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