Le ministre de la culture informe les entreprises imposées à l'impôt sur les sociétés d'après leur bénéfice réel qu'elles peuvent bénéficier de la réduction d'impôt sur les sociétés prévue à l'article 238 bis-0 A du Code général des impôts égale à 90 % des versements qu'elles pourraient effectuer, dans la limite de 50 % de l'impôt dû au titre de l'exercice considéré, en participant à l'acquisition par l'Etat, pour le musée national de la Renaissance - château d'Ecouen, d'un ensemble d'objets de table et de bijoux en argent partiellement dorés, dit « Trésor de la Vôge », découvert en 2017, comprenant 5 cuillères, 2 coupes, 1 salière, 2e moitié du XVIe siècle, 2 ceintures, fin du XVIe siècle-début du XVIIe siècle.
Rares sont les objets en métal précieux de la Renaissance à avoir subsisté et à être encore conservés de nos jours. Chaque découverte archéologique revêt, dès lors, une importance majeure pour leur connaissance. La simplicité apparente des pièces ouvragées qui composent le trésor de la Vôge est, paradoxalement, une des causes de leur actuelle grande rareté. En effet, au contraire d'objets d'apparat préservés au sein des collections royales ou princières, ou encore des trésors sacrés, ces pièces d'usage, aux formes et à l'ornementation élémentaires, pour la plus grande part en argent non-doré, étaient les premières fondues pour faire face à des besoins économiques urgents ou pour suivre les évolutions de la mode. Elles n'en demeuraient pas moins des objets de prix, dont la possession illustrait un certain rang social. La grande proximité stylistique et le poinçon identique des pièces de vaisselle prouvent qu'il s'agit d'une seule commande ou du moins de commandes très rapprochées dans le temps. Par la réunion des objets retrouvés, qui en fait un ensemble unique, et par leur état « archéologique » de conservation, résultant de l'absence de restaurations, le trésor de la Vôge, qui s'inscrit dans la lignée de trouvailles d'époque Renaissance aussi rares que précieuses telles que le trésor de Pouilly-sur-Meuse (conservé au Musée Lorrain de Nancy) et celui des Trois-Epis (musée Unterlinden de Colmar), offre un témoignage exceptionnel de la richesse et de la diversité de l'équipement domestique d'une bourgeoisie aisée de la 2e moitié XVIe siècle et du début du XVIIe siècle, ayant vocation à enrichir les collections nationales conservées au château d'Ecouen.
Le présent avis d'appel au mécénat d'entreprise porte sur 300 000 euros.
Les offres de versement, établies selon le modèle prévu par l'instruction de la Direction générale des impôts 4-C-6-02 n° 184 du 24 octobre 2002, doivent être adressées à la Direction générale des patrimoines, Service des musées de France, 6, rue des Pyramides, 75041 Paris Cedex 01, où les dossiers relatifs aux trésors nationaux et œuvres présentant un intérêt majeur pour le patrimoine national peuvent être consultés par les entreprises intéressées.
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