Fait le 16 avril 2012.
Nicolas Sarkozy
Par le Président de la République :
Le Premier ministre,
François Fillon
Le ministre d'Etat,
ministre des affaires étrangères
et européennes,
Alain Juppé
Pour le Gouvernement
de la République française :
Hervé Morin,
Ministre de la Défense
Pour le Gouvernement
des Emirats Arabes Unis :
Cheikh Abdallah Bin Zayed
Al Nahyan,
Ministre
des Affaires étrangères
des Emirats Arabes Unis
Pour le Gouvernement
de la République française :
Alain Juppé,
Ministre d'Etat,
Ministre de la défense
et des anciens combattants
Paris, le 15 décembre 2010.
A Monsieur Alain Juppé
Ministre d'Etat,
Ministre de la défense
et des anciens combattants
La République française
Monsieur le Ministre,
J'ai l'honneur de vous informer que j'ai bien reçu votre lettre adressée à moi, datée d'aujourd'hui et qui contient :
« J'ai l'honneur, d'ordre de mon gouvernement, de me référer à l'accord de coopération en matière de défense entre le gouvernement de la République Française et le Gouvernement des Emirats Arabes Unis, signé à Abou Dabi le 26 mai 2009, et également de proposer l'interprétation suivante pour l'accord au dessus :
I. Aux fins d'application des stipulations de l'article 11, alinéas 2, 3 et 4, les Parties conviennent de ce qui suit :
1. L'Etat d'accueil, après consultation de la Partie d'envoi dans un délai de 48 heures, détermine si l'infraction résultant de tout acte ou négligence d'un membre de son personnel doit être considérée comme accomplie dans le cadre du service, au regard de la définition de l'article 11, alinéa 2, et des stipulations de l'article 5. En cas de désaccord entre les Parties, l'Etat d'accueil statue après avis consultatif du sous-comité juridique prévue à l'article 6, alinéa 4, qui lui sera rendu dans un délai de sept jours.
2. Toute Partie ayant priorité de juridiction en vertu des stipulations de l'accord peut y renoncer. Elle examine avec bienveillance les demandes de renonciation à ce droit lorsque l'autre Partie estime que des considérations particulières le justifient, notamment lorsque le prononcé d'une peine inapplicable par l'autre Partie est encouru, Elle en informe l'autre Partie par écrit par la voie diplomatique.
II. ― Aux fins d'application des stipulations de la deuxième phrase de l'article 11, alinéa 11, les Parties conviennent de ce qui suit :
1. L'Etat d'envoi peut informer par la voie diplomatique l'Etat d'accueil de la peine encourue pour les mêmes chefs d'infraction en vertu de sa législation.
2. Dans l'hypothèse où l'une des Parties objecteraient par la voie diplomatique à l'exécution d'une peine non applicable prononcée par la Partie exerçant sa priorité de juridiction :
― elle peut proposer par les mêmes voies une peine de substitution ;
― si la Partie qui exerce sa priorité de juridiction n'accepte pas la peine proposée, est appliquée dans un délai raisonnable par cette dernière une peine d'emprisonnement ou une peine d'amende.
III. ― Le sous-comité juridique prévu â l'article 6, alinéa 4 facilite la mise en œuvre des stipulations de l'article 11. »
Je vous serais reconnaissant si vous pouviez me faire savoir si les stipulations au dessus, sont acceptées par votre gouvernement. Dans ce cas, cette lettre est considérée, sans parler de votre réponse, comme un accord entre nos deux gouvernements en ce qui concerne l'interprétation de l'accord de coopération en matière de défense, signé le 26 mai 2009. Cet accord entrera en vigueur à la même date d'entrée en vigueur que l'accord du 26 mai 2009 conformément à ce qui est stipulé à l'article 15 alinéas 1 et 2 de l'accord.
Cet accord est établi en langues française et arabe, chacune faisant également foi.
J'ai l'honneur de vous confirmer l'accord de notre gouvernement sur le contenu de cette lettre.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, mes sentiments les meilleurs.
Pour le Gouvernement de l'Etat
des Emirats Arabes Unis :
Abdullah Bin Zayed Al Nahyan,
Ministre des affaires étrangères
(1) Le présent accord entrera en vigueur le 1er mai 2012.