Article 1
Le concours réservé pour l'accès au corps d'ingénieurs des études et de l'exploitation de l'aviation civile, prévu par le décret du 24 octobre 2002 susvisé, comporte les épreuves suivantes :
1 version
Le ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer et le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de l'aménagement du territoire,
Vu la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des fonctionnaires, ensemble la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l'Etat ;
Vu la loi n° 2001-2 du 3 janvier 2001 relative à la résorption de l'emploi précaire et à la modernisation du recrutement dans la fonction publique ainsi qu'au temps de travail dans la fonction publique territoriale ;
Vu le décret n° 71-917 du 8 novembre 1971 modifié relatif au statut particulier du corps des ingénieurs des études et de l'exploitation de l'aviation civile ;
Vu le décret n° 2002-1297 du 24 octobre 2002 portant organisation de concours de recrutement de fonctionnaires de l'Etat des catégories A, B, C et d'examens professionnels de recrutement de fonctionnaires de l'Etat de catégorie C réservés à certains agents non titulaires au titre du ministère de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer (direction générale de l'aviation civile) en application de l'article 1er de la loi n° 2001-2 du 3 janvier 2001 relative à la résorption de l'emploi précaire et à la modernisation du recrutement dans la fonction publique ainsi qu'au temps de travail dans la fonction publique territoriale,
Arrêtent :
Le concours réservé pour l'accès au corps d'ingénieurs des études et de l'exploitation de l'aviation civile, prévu par le décret du 24 octobre 2002 susvisé, comporte les épreuves suivantes :
1 version
A. - Admissibilité
Epreuves écrites obligatoires :
a) Note de synthèse comprenant une analyse des problèmes posés et des propositions de solutions à partir de l'étude d'un dossier technique sur un sujet en relation avec les branches d'activité professionnelle d'un ingénieur des études et de l'exploitation de l'aviation civile (durée : 4 heures ; coefficient 3) ;
b) Epreuve technique sous forme de vingt questions à choix multiple (QCM) portant, au choix du candidat, sur l'une des trois matières à option (durée : 1 h 30 ; coefficient 1) :
Transport aérien et navigabilité des aéronefs ;
Equipements et systèmes de la navigation aérienne ;
Gestion du trafic aérien.
B. - Admission
1° Epreuve orale obligatoire :
Entretien avec le jury (durée 40 minutes ; coefficient 5) :
L'entretien :
- débute par un exposé du candidat de dix minutes portant sur son activité professionnelle passée et présente au sein du service public ;
- et se poursuit par un entretien de 30 minutes avec le jury portant sur l'activité professionnelle décrite par le candidat dans son exposé, permettant de vérifier ses connaissances professionnelles, sa capacité à se situer dans l'environnement professionnel du corps des ingénieurs des études et de l'exploitation de l'aviation civile, son aptitude à s'adapter aux missions et travaux confiés aux fonctionnaires de ce corps, et de vérifier, au besoin, son niveau scientifique en particulier en mathématiques (1) et sa capacité à aborder dans ce domaine une éventuelle scolarité à l'ENAC.
2° Epreuve orale facultative :
Anglais (durée : 30 minutes ; coefficient 1).
1 version
Un arrête conjoint du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, du ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de l'aménagement du territoire et du ministre chargé de l'aviation civile fixe le nombre d'emplois offerts à ce concours.
1 version
Le ministre chargé de l'aviation civile arrête la liste des candidats autorisés à subir les épreuves du concours.
1 version
Il est attribué à chacune des épreuves une note comprise entre 0 et 20.
1 version
Le jury arrête la liste des candidats admis par ordre de mérite. Il peut établir une liste complémentaire.
1 version
Le chef du service des ressources humaines est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
1 version
A N N E X E
PROGRAMME DU CONCOURS RÉSERVÉ (IEEAC)
Admission
I. - Epreuve orale obligatoire
Au cours de l'épreuve orale d'entretien avec le jury, le candidat pourra être interrogé sur la base du programme ci-dessous et devra dans ses réponses démontrer soit la connaissance de ce programme soit une aptitude à maîtriser les notions qui y figurent.
t f(t-T), t f(), t Kf(t) et t e j? f(t)
Le champ des fonctions étudiées se limite aux fonctions usuelles (fonctions en escalier, fonctions affines par morceaux, fonctions exponentielles et logarithme népérien, fonctions puissances, fonctions circulaires) et à celles qui s'en déduisent de façon simple par opérations algébriques et par composition. On définira aussi la fonction « t Arc sin t » et les fonctions hyperboliques, mais aucune étude systématique de ces fonctions n'est au programme.
Fonctions à valeurs réelles.
Limite et continuité en un point. Opérations sur les limites.
Propriétés fondamentales des fonctions continues (admises) : l'image d'un intervalle (resp. d'un segment) est un intervalle (resp. un segment) ; limite d'une fonction monotone. Continuité de la fonction réciproque d'une fonction strictement monotone.
Comparaison des fonctions (à valeurs non nulles) au voisinage d'un point : fonction négligeable devant une autre, fonctions équivalentes. Comparaison des fonctions exponentielles, puissance et logarithme au voisinage de + .
Brève extension aux fonctions à valeurs complexes.
Représentation graphique d'une telle fonction par une courbe plane définie par une représentation paramétrique ou une représentation polaire.
Aucune connaissance n'est exigible sur l'étude des points singuliers et des branches infinies.
c) Calcul différentiel et intégral.
Dérivées et intégrales.
Consolidation et approfondissement des acquis de terminale sur la pratique du calcul des dérivées et des primitives. Brève extension au cas des fonctions et valeurs complexes.
Intégration par parties, changement de variable, exemples de calculs de primitives.
On s'assurera que les candidats connaissent l'interprétation géométrique et cinématique de la dérivée en un point. On donnera aussi la notation différentielle « d f = f'(t) dt » et son interprétation physique en termes d'effet sur la valeur de « f » au point « t » d'un petit accroissement de la variable.
Il n'y a pas lieu de reprendre la présentation des concepts de dérivées et d'intégrales, et aucune difficulté théorique ne peut être soulevée à ce sujet. Pour l'intégration, on se limite au cas des fonctions continues par morceaux, qui se déduit aussitôt du cas des fonctions continues, abordé en classe de terminale. Pour le calcul des primitives, les candidats devront savoir traiter :
Les exponentielles polynômes (de la forme de t eat p(t), où a est complexe, et où p est un polynôme) et les cas qui s'y ramènent simplement par linéarisation ;
Les fonctions rationnelles dans le cas des pôles simples. Dans le cas où il y a des pôles multiples, des indications doivent être données sur la méthode à suivre.
Applications du calcul différentiel.
Exemple d'emploi du calcul différentiel pour la recherche d'extrémums.
Emploi du calcul intégral pour l'obtention de majorations et d'encadrements.
Le théorème de Rolle et la formule des accroissements finis ne sont pas au programme.
Formule de Taylor avec reste intégral. Majoration du reste, inégalité de Taylor-Lagrange.
Application à l'obtention des développements limités des fonctions usuelles (exponentielle, logarithme, binôme, fonctions circulaires).
Application au développement en série entière des fonctions précédentes.
Exemples d'emploi de développement en série entière pour l'approximation d'une fonction par un polynôme.
La théorie générale des séries entières est hors programme.
Applications du calcul intégral.
Notions sur les intégrales impropres.
Convergence des intégrales de Riemann, intégrales de fonctions positives, intégrales absolument convergentes.
d) Notions d'analyse spectrale.
Notions sur les séries de Fourier.
Coefficients de Fourier d'une fonction T-périodique continue par morceaux et série de Fourier d'une telle fonction : forme exponentielle et forme en « cos n w t et sin n w t ». Théorème de convergence (admis) lorsque f satisfait aux conditions de Dirichlet. Formule de Parseval (admise) donnant « oO . f (t) . ² dt » en fonction des coefficients de Fourier, lorsque « f » est continue par morceaux. Exemples de développements de fonctions périodiques en série de Fourier.
Notions sur la transformation de Laplace.
Définition de la transformation de Laplace.
Linéarité. Transformée de Laplace d'une dérivée et d'une primitive. Effet d'une translation ou d'un changement d'échelle sur la variable. Effet de la multiplication par e-at. Transformée de Laplace d'une fonction périodique. Transformée de Laplace des fonctions constantes et des fonctions exponentielles « t e at où a e C ».
Les notions de fonction de transfert et de produit de convolution ne sont pas au programme.
e) Equations différentielles.
Pratique de la résolution des équations linéaires du premier ordre, et sur les exemples simples, d'équations à variables séparables et d'équations homogènes. Résolution des équations linéaires du second ordre à coefficients constants (réels ou complexes) dont le second membre est une fonction exponentielle polynôme « eat p(t), où a e C ».
Applications de la transformation de Laplace à la résolution des équations différentielles linéaires à coefficients constants et aux systèmes différentiels linéaires à coefficients constants.
3 Algèbre linéaire :
a) Espace vectoriel Kn, où K désigne R ou C ;
b) Matrices ; application linéaire associée. Algèbre Mn (K) des matrices carrées ;
c) Pratique de la méthode du pivot de Gauss pour la résolution des systèmes d'équations linéaires ;
d) Matrice associée à un endomorphisme de Kn dans une base, changement de base, matrices semblables ;
e) Valeurs propres et vecteurs propres d'un endomorphisme ; définition des endomorphismes diagonalisables, interprétation matricielle. Valeurs propres et vecteurs propres d'une matrice ;
L'étude des structures algébriques (groupes, anneaux, corps...) n'est pas au programme. Il en est de même pour les notions générales d'espace vectoriel et d'algèbre.
1 version
Application du décret 2002-1297 du 24 octobre 2002.
Fait à Paris, le 8 novembre 2002.
Le ministre de l'équipement, des transports,
du logement, du tourisme et de la mer,
Pour le ministre et par délégation :
Par empêchement du directeur général
de l'aviation civile :
Le chef de service,
J.-F. Grassineau
Le ministre de la fonction publique,
de la réforme de l'Etat
et de l'aménagement du territoire,
Pour le ministre et par délégation :
Par empêchement du directeur général
de l'administration et de la fonction publique :
Le sous-directeur,
B. Colonna d'Istria