JORF n°0249 du 25 octobre 2019

Avis

Le poste de président du directoire du grand port maritime de la Guadeloupe est déclaré vacant, pour une prise de poste début 2020. Le mandat du président ou de la présidente du directoire est d'une durée de cinq ans renouvelable.

Contexte

Les grands ports maritimes ultramarins sont des actifs stratégiques, indispensables à la desserte des territoires ultramarins et au maintien de la continuité territoriale de la France. Compte tenu de leur insularité, la quasi-totalité des marchandises transitent par ces ports. En confortant leur position dans les grands flux de transports maritimes internationaux, ils constituent des outils essentiels au service de la création d'emplois et de valeur dans les territoires.
Le maintien d'une desserte directe est donc un enjeu essentiel pour ces départements, une condition indispensable pour la maîtrise du coût de passage portuaire et des dépenses de consommation des ménages.
Le grand port maritime de la Guadeloupe est un établissement public de l'Etat comptant plus de 155 ETPT (équivalent temps plein travaillé). Comme les autres grands ports maritimes, le grand port maritime de la Guadeloupe exerce à la fois des missions de service public (police portuaire, aménagement environnemental…) et des missions commerciales et économiques (capter de nouveaux trafics, prospection de nouveaux clients, développement des activités logistiques et industrielles …).
L'activité du port se répartit sur cinq sites géographiques (Jarry, à Baie-Mahault, dédié aux échanges de marchandises ; Pointe-à-Pitre pour l'accueil des passagers croisière et liaisons inter-îles ; Basse-Terre pour le fret et la croisière ; Folle Anse, à Marie-Galante, pour le trafic domestique et le cabotage, et enfin le port de plaisance de Bas-du-Fort (mis en concession depuis le 1er janvier 2006), dédié au nautisme.
En 2018, le trafic de marchandises était de 3,78 millions de tonnes (en progression de 2 % par rapport à 2017), avec des variations importantes selon le type de marchandises. Le trafic de conteneurs est en augmentation de 6,8 % par rapport à l'année 2017 à 224 000 boîtes (dont 68 000 transbordées, meilleur score historique).
Le trafic global de passagers, avec environ 1,3 M personnes, progresse de 7,3 % entre 2017 et 2018, avec une croissance soutenue pour les trafics croisière (+ 15,7 %) et inter-îles (+ 17,1 %).
En 2018, le chiffre d'affaires s'élevait à 40,5 M€ et le résultat net à 7,1 M€.

Description du poste

Le président ou la présidente du directoire, également dénommé directeur général ou directrice générale, a la qualité de mandataire social et rapporte auprès du conseil de surveillance.
Les deux précédents mandats ont été marqués par la préfiguration, puis la création, le 1er janvier 2013, du grand port maritime de la Guadeloupe issu de l'ancien port autonome.
La poursuite du mandat du président ou de la présidente du directoire sera tournée vers la mise en œuvre du nouveau projet stratégique du port pour la période 2019-2023. Ce projet stratégique, qui est en phase finale d'approbation, a été élaboré en étroite collaboration avec les différents acteurs professionnels, économiques, politiques et sociaux de la place portuaire et des territoires.

Principaux enjeux

- Aménagement et de développement : Le projet stratégique 2019-2023 du Grand Port Maritime de la Guadeloupe s'articule autour de quelques axes majeurs :

  1. conforter le développement du trafic de transbordement, en positionnant le port en tant que port de transbordement de la caraïbe Sud et en s'attachant à moderniser et organiser la manutention et le trafic passagers, qui connaît une croissance substantielle ;
  2. développer le segment de la croisière, afin de répondre aux standards internationaux pour l'accueil des touristes. Ce segment constitue, par la valorisation des escales, un potentiel important de retombées économiques pour la Guadeloupe ;
  3. s'adapter aux effets du changement climatique, tels que la multiplication des cyclones, la hausse du niveau de la mer, la relocalisation éventuelle de certaines activités.

- Relations avec les collectivités locales : les ambitions du port doivent être menées en parfait lien avec les collectivités territoriales dont la place dans la gouvernance et les interfaces ville-port revêtent un enjeu majeur pour la gestion et la stratégie de développement.
- Transitions à engager : les transitions environnementales et numériques du port devront s'accélérer et constitueront des axes centraux de la transformation dans le cadre de son projet stratégique, dans un contexte où les nouvelles technologies constituent un levier de croissance et de productivité incontournable. En particulier, le président du directoire devra s'attacher à prendre fortement en compte les enjeux écologiques locaux.
- Trajectoire économique et financière : la nouvelle politique tarifaire mise en œuvre après la réforme portuaire a porté ses fruits et a permis au port de retrouver des marges de financement. Cette démarche volontariste doit se poursuivre. Elle implique la conquête de nouveaux trafics et le développement de nouvelles filières économiques.

Profil du candidat ou de la candidate recherché

- De profil ingénieur ou commercial. Cadre de la haute fonction publique ou issu du monde de l'entreprise, ayant déjà eu des expériences réussies de management et de dialogue social, y compris dans une certaine conflictualité.
- Profil sachant évoluer dans un contexte mixte public et privé compte tenu de la double mission des ports (missions régaliennes et missions commerciales).
- Profil ayant une expérience réussie de management.
- Candidature ayant déjà une expérience dans le secteur portuaire, industriel, logistique ou maritime.

Forte capacité à :

- fédérer l'ensemble des acteurs économiques et politiques locaux et plus largement de l'aire d'influence naturelle du port (Antilles) et à évoluer dans un environnement complexe,
- savoir travailler en synergie avec les GPM de Martinique et de Guyane, notamment dans le cadre de la feuille de route en cours d'approbation du Conseil de coordination inter-portuaire Antilles-Guyane,
- organiser et mener le dialogue social avec les organisations représentatives des personnels portuaires et des dockers,
- dialoguer avec les services de l'Etat ainsi qu'avec les collectivités, les organisations environnementales,
- prospecter de nouveaux clients du port pour créer de nouvelles opportunités de développement économique,
- contribuer à la définition et à la mise en œuvre de la politique nationale portuaire et s'investir dans les actions collectives de la branche (Union des ports de France),
- se situer dans le dialogue avec les tutelles et les échanges en interministériel.

La rémunération du ou de la titulaire est fixée par le ministère de l'action et des comptes publics, après avis du ministère chargé des transports. Elle comporte une part fixe (124 k€) et une part variable (dans la limite de 24,8 k€, soit 20 % de la part fixe).

Les renseignements seront pris auprès de

M. Nicolas TRIFT, sous-directeur des ports et du transport fluvial, à la direction des services de transports de la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (téléphone : 01 40 81 71 15) et de M. Jacques SALHI, délégué aux cadres dirigeants (téléphone : 01 40 81 18 61).
Les candidatures accompagnées d'un curriculum vitae, d'une lettre de motivation et d'un état des services doivent être adressées, dans un délai de trente jours à compter de la date de publication du présent avis au Journal officiel, au ministère de la transition écologique et solidaire, uniquement et impérativement par voie électronique aux adresses suivantes : [email protected] et [email protected]