La ministre de la culture et de la communication informe les entreprises imposées à l'impôt sur les sociétés d'après leur bénéfice réel qu'elles peuvent bénéficier de la réduction d'impôt sur les sociétés prévue à l'article 238 bis 0A du code général des impôts égale à 90 % des versements qu'elles pourraient effectuer, dans la limite de 50 % de l'impôt dû au titre de l'exercice considéré, en participant à l'acquisition par l'Etat, pour le musée du Louvre, de la Table de Breteuil, offerte à l'occasion de la paix de Teschen au baron de Breteuil, réalisée par Johann Christian Neuber (1736-1808), Dresde, 1779, bronze doré, pierres dures, porcelaine de Saxe, âme de bois, cuivre ; h. : 81,5 cm ; l. du plateau : 70,5 cm ; signée sur le plateau « Neuber à Dresde » ; inscription sur un médaillon en porcelaine « Bretevillio Legato Pacificatori Teschen d. XIII Maii MDCCLXIX ».
Œuvre exceptionnelle réalisée en 1779 par Johann Christian Neuber, un des plus célèbres joailliers de la fin du XVIIIe siècle attaché à la cour de Saxe, spécialisé dans la fabrication de petits objets d'art incrustés de pierres, cette pièce unique en son genre constitue un meuble-bijou d'une grande rareté dans la production de l'artiste et d'une qualité d'exécution raffinée. L'impressionnant plateau de cette œuvre magistrale est orné d'une mosaïque de 128 spécimens de pierres dures et semi-précieuses numérotés et répertoriés dans un livret calligraphié conservé avec la table ainsi que de bois pétrifiés et de cinq médaillons en porcelaine de Meissen. Restée conservée dans la famille de Breteuil depuis l'origine, cette pièce emblématique fut offerte en 1779 au baron de Breteuil en remerciement de sa médiation réussie dans les négociations ayant abouti, le 13 mai 1779, à la signature à Teschen d'un traité de paix entre l'Autriche et la Prusse mettant fin à la guerre de succession de Bavière et évitant ainsi un conflit européen d'une grande ampleur. Précieux souvenir historique européen dont l'acquisition constituerait un enrichissement majeur des collections publiques, cette œuvre insigne témoigne à la fois de la perfection de l'orfèvrerie allemande de l'époque et de la reconnaissance accordée à un Français pour son rôle dans la sauvegarde de la paix en Europe.
Sa valeur d'achat est fixée à 12 500 000 euros.
Les offres de versement, établies selon le modèle prévu par l'instruction de la direction générale des impôts 4-C-6-02 n° 184 du 24 octobre 2002, doivent être adressées à la direction générale des patrimoines, service des musées de France, 6, rue des Pyramides, 75041 Paris Cedex 01, où les dossiers relatifs aux trésors nationaux et œuvres présentant un intérêt majeur pour le patrimoine national peuvent être consultés par les entreprises intéressées.
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