Article 1
L'amendement à l'annexe de la convention contre le dopage du 16 novembre 1989, adopté à Strasbourg le 19 avril 2004, sera publié au Journal officiel de la République française.
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Le Président de la République,
Sur le rapport du Premier ministre et du ministre des affaires étrangères,
Vu les articles 52 à 55 de la Constitution ;
Vu le décret n° 53-192 du 14 mars 1953 modifié relatif à la ratification et à la publication des engagements internationaux souscrits par la France ;
Vu le décret n° 91-274 du 13 mars 1991 portant publication de la convention contre le dopage (ensemble une annexe), signée à Strasbourg le 16 novembre 1989,
Décrète :
L'amendement à l'annexe de la convention contre le dopage du 16 novembre 1989, adopté à Strasbourg le 19 avril 2004, sera publié au Journal officiel de la République française.
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Le Premier ministre et le ministre des affaires étrangères sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
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A M E N D E M E N T
À L'ANNEXE DE LA CONVENTION
CONTRE LE DOPAGE DU 16 NOVEMBRE 1989
SUBSTANCES
ET MÉTHODES INTERDITES EN COMPÉTITION
Substances interdites
S1. Stimulants
Les stimulants qui suivent sont interdits, y compris leurs isomères optiques (D- et L-) lorsqu'ils s'appliquent :
Adrafinil, amfépramone, amiphénazole, amphétamine, amphétaminil, benzphétamine, bromantan, carphédon, cathine *, clobenzorex, cocaïne, diméthylamphétamine, éphédrine **, étilamphétamine, étiléfrine, fencamfamine, fénétylline, fenfluramine, fenproporex, furfénorex, méfénorex, méphentermine, mésocarbe, méthamphétamine, méthylamphétamine, méthylènedioxyamphétamine, méthylènedioxyméthamphétamine, méthyléphédrine **, méthylphénidate, modafinil, nicéthamide, norfenfluramine, parahydroxyamphétamine, pémoline, phendimétrazine, phenmétrazine, phentermine, prolintane, sélégiline, strychnine et autres substances possédant une structure chimique similaire ou des effets pharmacologiques similaires ***.
* La cathine est interdite quand sa concentration dans l'urine dépasse 5 mg/ml. ** L'éphédrine ou la méthyléphédrine est interdite quand sa concentration dans l'urine dépasse 10 mg/ml. *** Les substances figurant dans le Programme de surveillance 2004 ne sont pas considérées comme des substances interdites.
S2. Narcotiques
Les narcotiques qui suivent sont interdits :
Buprénorphine, dextromoramide, diamorphine (héroïne), hydromorphone, méthadone, morphine, oxycodone, oxymorphone, pentazocine, péthidine.
S3. Cannabinoïdes
Les cannabinoïdes (par exemple, le haschisch, la marijuana) sont interdits.
S4. Agents anabolisants
Les agents anabolisants sont interdits.
Pour les besoins du présent document : * « Exogène » désigne une substance qui ne peut pas être produite naturellement par l'organisme humain ; ** « Endogène » désigne une substance qui peut être produite naturellement par l'organisme humain.
S5. Hormones peptidiques
Les substances qui suivent, y compris les substances possédant une structure chimique similaire ou un (des) effet(s) pharmacologique(s) similaire(s), et leurs facteurs de libération, sont interdites :
S6. Bêta-2 agonistes
Les bêta-2 agonistes, y compris leurs isomères D - et L-, sont interdits. Cependant, le formotérol, le salbutamol, le salmétérol et la terbutaline sont permis par inhalation seulement pour prévenir et/ou traiter l'asthme et l'asthme ou bronchoconstriction d'effort. Une autorisation médicale, conformément à la section 8 du Standard pour l'Autorisation d'Usage à des fins Thérapeutiques, est requise.
Même si une Autorisation d'Usage à des fins Thérapeutiques est accordée, si le laboratoire a rapporté une concentration de salbutamol (libre plus glucoronide) supérieure à 1 000 ng/ml, ce résultat sera considéré comme un résultat d'analyse anormal jusqu'à ce que le sportif prouve que ce résultat anormal est consécutif à l'usage thérapeutique de salbutamol par voie inhalée.
S7. Agents avec activité anti-oestrogène
Les inhibiteurs d'aromatase, clomiphène, cyclofénil, tamoxifène sont interdits chez le sportif de sexe masculin seulement.
S8. Agents masquants
Les agents masquants sont interdits. Ces produits ont le potentiel d'interférer avec l'excrétion des substances interdites, de dissimuler leur présence dans l'urine ou les autres échantillons utilisés pour contrôler le dopage, ou encore de modifier les paramètres hématologiques. Les agents masquants incluent, sans s'y limiter :
Diurétiques*, épitestostérone, probénécide, succédanés de plasma (par exemple, dextran, hydroxyéthylamidon).
* Une autorisation médicale, conformément à la section 7 du Standard pour l'Autorisation d'Usage à des fins Thérapeutiques, est invalide si l'échantillon d'urine du sportif contient un diurétique détecté en association avec des substances interdites à leurs niveaux seuils ou en dessous de leurs niveaux seuils.
Les diurétiques incluent :
Acétazolamide, amiloride, bumétanide, canrénone, chlortalidone, acide étacrynique, furosémide, indapamide, mersalyl, spironolactone, thiazides (par exemple, bendrofluméthiazide, chlorothiazide, hydrochlorothiazide) et triamtérène, et autres substances possédant une structure chimique similaire ou des effets pharmacologiques similaires.
S9. Glucocorticoïdes
Les glucocorticoïdes sont interdits lorsqu'ils sont administrés par voie orale, rectale, intraveineuse ou intramusculaire.
Toute autre voie d'administration nécessite une justification médicale conformément à la section 8 du Standard pour l'Autorisation d'Usage à des fins Thérapeutiques.
MÉTHODES INTERDITES
M1. Amélioration du transfert d'oxygène
Ce qui suit est interdit :
a) Dopage sanguin. Le dopage sanguin est l'utilisation de produits sanguins autologues, homologues ou hétérologues ou de globules rouges de toute origine, dans un autre but que pour un traitement médical justifié ;
b) L'usage de produits qui améliorent la consommation, le transport ou la libération de l'oxygène, comme les érythropoïétines, les produits d'hémoglobine modifiée incluant sans s'y limiter les substituts de sang à base d'hémoglobine, les produits à base d'hémoglobines réticulées, les produits chimiques perfluorés et l'éfaproxiral (RSR 13).
M2. Manipulation pharmacologique,
chimique et physique
La manipulation pharmacologique, chimique et physique correspond à l'emploi de substances et de méthodes, incluant les agents masquants, qui altèrent, visent à altérer ou sont susceptibles d'altérer l'intégrité et la validité des spécimens recueillis lors des contrôles du dopage.
Cette catégorie comprend, sans s'y limiter, la cathétérisation, la substitution et/ou l'altération de l'urine, l'inhibition de l'excrétion rénale et l'altération des concentrations de testostérone et d'épitestostérone.
M3. Dopage génétique
Le dopage génétique ou cellulaire se définit comme l'usage non thérapeutique de gènes, d'éléments génétiques et/ou de cellules ayant la capacité d'améliorer la performance sportive.
SUBSTANCES ET MÉTHODES INTERDITES
EN ET HORS COMPÉTITION
Substances interdites
(Toutes les catégories indiquées ci-dessous font référence à toutes les substances et méthodes indiquées dans la section correspondante)
S4. Agents anabolisants.
S5. Hormones peptidiques.
S6. Bêta-2 agonistes*.
S7. Agents avec activité anti-oestrogénique.
S8. Agents masquants.
* Uniquement le clenbutérol, et le salbutamol dont la concentration dans l'urine est supérieure à 1 000 ng/ml).
Méthodes interdites
M1. Amélioration du transfert d'oxygène.
M2. Manipulation pharmacologique, chimique et physique.
M3. Dopage génétique.
SUBSTANCES INTERDITES
DANS CERTAINS SPORTS
P1. Alcool
L'alcool (éthanol) est interdit en compétition seulement, dans les sports suivants. La détection sera effectuée par éthylométrie. Le seuil de violation est indiqué entre parenthèses. Si aucune valeur n'est indiquée, la présence de la moindre quantité d'alcool constituera une violation des règles antidopage :
Aéronautique (FAI) (0,20 g/l).
Automobile (FIA).
Billard (WCBS).
Boules (CMSB) (0,50 g/l).
Gymnastique (FIG) (0,10 g/l).
Karaté (WKF) (0,40 g/l).
Lutte (FILA).
Motocyclisme (FIM).
Pentathlon moderne (UIPM) (0,10 g/L) pour la discipline du pentathlon moderne.
Roller Sports (FIRS) (0,02 g/l).
Ski (FIS).
Tir à l'arc (FITA) (0,10 g/l).
Triathlon (ITU) (0,40 g/l).
P2. Bêta-bloquants
A moins d'indication contraire, les bêta-bloquants sont interdits en compétition seulement, dans les sports suivants :
Aéronautique (FAI).
Automobile (FIA).
Billard (WCBS).
Bobsleigh (FIBT).
Boules (CMSB).
Bridge (FMB).
Curling (WCF).
Echecs (FIDE).
Gymnastique (FIG).
Lutte (FILA).
Motocyclisme (FIM).
Natation (FINA) en plongeon et nage synchronisée.
Pentathlon moderne (UIPM) pour la discipline du pentathlon moderne.
Quilles (FIQ).
Ski (FIS) saut à skis et snowboard free style.
Tir (ISSF) (aussi interdits hors compétition).
Tir à l'arc (FITA) (aussi interdits hors compétition).
Voile (ISAF) barreurs seulement.
Les bêta-bloquants incluent, sans s'y limiter :
Acébutolol, alprénolol, aténolol, bétaxolol, bisoprolol, bunolol, cartéolol, carvédilol, céliprolol, esmolol, labétalol, lévobunolol, métipranolol, métoprolol, nadolol, oxprénolol, pindolol, propranolol, sotalol, timolol.
P3. Diurétiques
Les diurétiques sont interdits en et hors compétition comme agents masquants. Cependant, dans les sports ci-dessous catégorisés par le poids et dans les sports où une perte de poids peut améliorer la performance, aucune Autorisation pour Usage à des fins Thérapeutiques ne peut être accordée pour l'utilisation de diurétiques :
Aviron (poids léger) (FISA).
Body-building (IFBB).
Boxe (AIBA).
Haltérophilie (IWF).
Judo (IJF).
Karaté (WKF).
Lutte (FILA).
Powerlifting (IPF).
Ski (FIS) pour le saut à skis seulement.
Taekwondo (WTF).
Wushu (IWUF).
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Application des articles 52 à 55 de la Constitution. Approbation de la convention par la loi n° 90-1144 du 21 décembre 1990 et publication par le décret n° 91-274 du 13 mars 1991 (modification implicite du décret). Entrée en vigueur : 19-04-2004. Nouvelle liste de référence des substances et méthodes interdites.
Fait à Paris, le 13 août 2004.
Jacques Chirac
Par le Président de la République :
Le Premier ministre,
Jean-Pierre Raffarin
Le ministre des affaires étrangères,
Michel Barnier