Par arrêté de la ministre de la culture et de la communication en date du 27 décembre 2014, est refusé le certificat d'exportation demandé pour un bréviaire dominicain de Saint-Louis de Poissy, manuscrit sur parchemin, 500 à 600 ff. non numérotés, Paris, vers 1310-1315, reliure de la seconde moitié du xvie siècle, ce jalon essentiel entre deux œuvres majeures de l'enluminure française, le bréviaire de Philippe le Bel, illustré par Maître Honoré à la fin du xiiie siècle, et le bréviaire de Belleville, peint par Jean Pucelle, vers 1323-1326, dont l'originalité du programme iconographique devient relative par comparaison au bréviaire de Saint-Louis de Poissy, constituant aussi un témoin précoce de l'avènement d'un culte en l'honneur de Saint-Louis, orné avec un grand raffinement et vraisemblablement de provenance royale, qui a vocation à rejoindre les collections publiques françaises pour permettre de compléter le panorama des plus beaux manuscrits enluminés médiévaux.
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